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Histoir de la pensée économique

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Par   •  14 Mai 2016  •  Cours  •  23 355 Mots (94 Pages)  •  1 153 Vues

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PLAN

INTRODUCTION.

  1. Le grand vide de Josèphe Schumpeter.
  2. Les causes de la méconnaissance.

PARTIE I : LES SOURCES DE LA PENSÉE ECONOMIQUE DE L’ISLAM.

Chapitre I : Sources traditionnelles.

Chapitre II: Sources littéraires.

PARTIE II : LES GRANDS AUTEURS DE LA PENSÉE ECONOMIQUE ISLAMIQUE.

Chapitre I: les initiateurs (VIIIe-IX)

  1. Ibn Al-Muqaffa, soyez heureux, enrichissez-vous.
  2. Abu Youssuf, ‘’trop d'impôts tue l’impôt’’ (déjà !).
  3. Al-Jâhiz, ou l’art de conserver la fortune.

Chapitre II : Enrichissement et société (Xe-XIe).

  1. Ibn-Miskawayh, ou la recherche de l’équilibre d’échange.
  2. Al-Birûni, ou un autre précurseur de Malthus.
  3. Al-Mâwardi, ou comment soutenir le califat et l'activité économique.
  4. Ibn Hazm, ou chacun selon son travail.

Chapitre III : théoriciens des prix (Xlle-XllIe).

  1. Al-Ghazâlî, ou la vie sous ordre Naturel et ordre économique et social.
  2. Ibn Rushd, ou économie de marché et la notion du chèque.
  3. Ibn taymiya, ou économie de marché et rôle de l'Etat.

 Chapitre IV : économie et dynamisme des sociétés (XIVe-XVe).

  1. Ibn Khaldûn, le pionnier de la science sociale
  2. Al-Maqrîzî, ou les phénomènes monétaires et l'inflation.

CONCLUSION.

INTRODUCTION.

            L’Islam est la religion qui scelle toutes les révélations divines, qu'elle en est la dernière que Dieu a envoyée à l’humanité. De ce fait, elle est englobante, présentant une législation complète qui régit à la fois le temporel et le spirituel, l'islam est une religion qui s’intéresse à différents domaines : politique, juridique, social et notamment économique initié au VIIe siècle par Mahomet[1].

            Malgré les efforts entrepris par quelques auteurs depuis les années soixante, la pensée économique de l’islam reste encore à nos jours méconnue. En effet, l’étude de la pensée économique en Islam n’a pas intéressé les enseignants chercheurs occidentaux. Le lecteur intéressé par ce sujet, risque d’être fort déçu et embarrassé s’il cherche de quoi satisfaire sa curiosité. Rares sont les ouvrages d’économie politique ou même d’histoire de la pensée économique qui traitent ou font référence à ce thème, comment  peut-on expliquer cette négligence de la par de l’histoire de la pensé économique ? Sur les deux volets suivants, on va essayer d’expliquer cette défaillance.

  1. Le « GRAND VIDE » de Josèphe Schumpeter.

            J.A. Schumpeter[2]2. Son « Histoire de l’analyse économique[3]3 » fait en effet état d’un ‘’grand vide’’ de la pensée économique au cours de la période s’étendant de l’antiquité grecque jusqu’au moyen Age de saint Thomas d’Aquin[4]4 « en ce qui concerne notre sujet, nous pouvons sans crainte franchir d’un bond cinq cents ans, jusqu’à l’époque de saint Thomas d’Aquin (1225-1274)[5]5. » En ces quelques lignes, J.A. Schumpeter avec un petit coup de sons plume efface cinq siècles, et même plus, de pensée économique en Islam. Il est vrai que pendant ce temps qui va du VIIIe au XIIe siècle, il ne s’écrivait pas grand-chose en Europe sur ce sujet. C’est pourquoi l’histoire de la pensée économique s’arrêtait à Tacite[6]5 et reprenait avec saint Thomas d’Aquin au XIIe siècle.

            néanmoins, plus personne aujourd’hui ne met en doute ce que les musulmans de cette période ont apporté à la civilisation, Jâbir ibn Hayyân le père de la science chimique, Alhazen Ibn al-Haytham fondateurs dans les domaines de l’optique physiologique et aussi Un des premiers promoteurs de la méthode scientifique expérimentale, al-Khawarismi le père de l'algèbre, ibn Khaldun le pionnier des sciences sociale,  et d'autres scientifiques ont soumis à la civilisation actuelle en matière d’astronomie, de mathématiques, de physique, de chimie, de médecine, de philosophie, de lettres, d’histoire ou de géographie. N’y aurait-il donc qu’en économie ou leur contribution aurait été à ce point insignifiant pour être passée sous silence ?

            Ibn khaldûn n’était pas le seul auteur arabo-musulmans à s’être s’intéressé à des problèmes sociaux-économique. L’examen des textes arabes de l'Islam montre, par exemple, que la loi de l'offre et de la demande n'avait plus de secrets, ou presque, pour un Ibn Taymiya (1263-1328) ou un AI-Tilimsani (XIVe-1467), et que la « mauvaise monnaie chassait la bonne » disait déjà Al-Maqrîzi (1364-1442). Des auteurs, comme Al-Muqaffa (724-759), Abu Yousuf (731-798) ou Al-Mâwardi (972-1058), avaient déjà constaté que « trop d'impôt tuait l'impôt », ce que, un peu plus tard, Ibn Khaldûn (1332-1406) allait intégrer dans une magistrale étude dynamique des sociétés. Alor, la question qui s’impose c’est comment expliquer cette méconnaissance ?

  1. Les causes de la méconnaissance.

            Pourquoi ce ‘’GRAND VIDE’’ au sujet de la réflexion économique en Islam avant le XVe siècle ? La thèse d’une simple méconnaissance de la pensée économique arabo-musulmane est toujours possible, mais reste néanmoins difficilement compréhensible. En effet, il y a plusieurs hypothèses qui expliquent cette méconnaissance sur les ouvrages d’économie politique ou même d’histoire de la pensée économique occidentaux.

            Tout d’abord l’obstacle de la langue mais celui-ci peut être surmonté grâce aux traductions des textes de principaux auteurs, de plus les croisades du Moyen âge prêché par le Pape et les vols des livres arabo-musulman, ensuit certaine auteur comme J.Wolff remarque que « ce n’est que dans les années soixante de ce siècle (XXe) que les textes sociologiques et économiques de la Muqaddima seront réunis, ordonnés, et présentés. De même, les idées de El-Maqrizi qui attendront la deuxième moitié du XXe siècle pour être remises en honneur.[7]1» en effet les premiers textes économiques de la Muqaddima ont été publiés par G.H. Bousquet en 1962[8]2, douze ans après la mort de J.A. Schumpeter.

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