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Famille et parenté entre anthropologie et histoire

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Par   •  8 Novembre 2013  •  3 005 Mots (13 Pages)  •  1 898 Vues

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Famille et parenté entre anthropologie et histoire

extrait de : « SOCIOLOGIE DE LA FAMILLE »

de Martine Segalen

éditions Armand Collin

l'auteure :

Ethnologue et sociologue française professeur à l'université de paris X-Nanterre spécialiste de la famille à aussi écrit; Le Nouvel Esprit de famille (2002) Éloge du mariage ( 2003), ou encore À qui appartiennent les enfants (2010).

problématique posée:

quelle est l'identité et la forme des liens entre un individu et son groupe d'appartenance.

Contexte :

les avancées de la biologie et les nouveaux mode de vies bouleversant la famille. Les revendications des homosexuels pour le droit au mariage et aux enfants, la procréation assistée...

Méthode :

l'auteur propose une approche large et transdisciplinaire ; l'anthropologie, la sociologie (statistiques), l'ethnologie, l'histoire et la géographie l'aident à apporter des réponses à ces nouvelles questions. Elle revisite les données classiques des grands auteurs, et les dernieres théories et recherches de toutes ces disciplines, sur la parenté, la filiation, les groupes domestiques, et la famille dans le cadre de sociétés de diverses époques et régions, pour apporter un éclairage nouveau.

synthèse du texte

la parenté des anthropologues

pour les anthropologues, la parenté est un système de repérage social qui dicte les conduites des individus identifiés.

La découverte de la parenté

actuellement les termes d’adresse de la famille  concernent la parenté consanguine et la parentèle; oncles beau père belle sœur mais ne font pas  de distinction entre le lien de sang et  d’alliance

la filiation

ascendante ou descendante, notre culture privilégie la filiation verticale à la collatérale, cousins oncles, cette filiation n’est pas même nommée. D’après Durkheim c’est la filiation  descendante de l’héritage qui fonde la famille conjugale »

ce qui distingue nos sociétés des sociétés exotiques ce n'est pas l'absence de filiation mais le fait que nos groupes sociaux sont moins subordonnés à une parenté qui s'ouvre aux classes d'ages, classes sociales, origine ethnique, affinités de loisirs, liens de travail...

filiation unilinéaire

la filiation patrilinéaire (lignages agnatiques), a la différence de la matrilinéaire, offre la garantie de la stabilité dans la transmission des biens des charges et des privilèges sociaux internes et externes de la famille qui sont accordés à chaque aines (mâles), la permanence de la résidence patrilocale venant la renforcer .

l' inégalité entres frères et sœur est la contrepartie de ce système qui est supporté par l'attachement de tous à la généalogie de l’ancêtre commun mythique. Ces sociétés vont donc accorder plus d'importances aux droits du mariage et du mari en particulier.

Dans la filiation matrilinéaire il y a égalité dans la dévolution des biens du fait du rapport privilégié mère/enfant mais instabilité à cause de la division de ces biens entre tous les enfants et de la division ressentie par les hommes entre la famille de leur femme et celle de leur sœur, car ils ont l'autorité sur les enfants de celle-ci.

Quant au Lignage médiéval il est une association pour l'acquisition de biens matériels ; territoire, revenus, et symbolique ; honneur du sang...

La présentation de ces deux modèles de filiation, nous prévient L'auteur, est formelle, et dans la réalité de multiples combinaisons peuvent s'y attacher.

Filiation bilinéaire

dans ce système, « l'individu sera membre d'autant de lignages qu'il pourra se reconnaître d’ancêtres » ce système dit « cognatique » malgré l'apparente complication qu'il pourrait induire, donne au contraire une grande souplesse dans l'interprétation des droits familiaux et permet un rééquilibrage des problèmes démographiques. La France qui connaît ce régime, hormis le patronyme, permet la transmission des biens indifféremment des lignées. le clan écossais comme la tradition espagnole par exemple, transmettent le patronyme des deux lignées.

Parentèles

Bien que ces groupes, ne donnent aucun droits car ils ne sont pas des personnes morales et ne possèdent pas de biens, ils sont actifs dans nos sociétés, car cette catégorie représentent les membres de la famille qui se connaissent, se fréquentent, sans s'unir autour de l’ancêtre commun. L'exemple du mode de parentèle des iban qui vient quadriller toute leur société pourrait presque définir notre société moderne par la » souplesse et la multifonctionnalité » qui la caractérise.

M.segalen ; « une des grandes découverte de la théorie de la parenté à été de rapprocher les mode de filiation des modes de mariage

l'alliance et la prohibition de l'inceste

L'auteure nous rappelle les fondements de l'exogamie et cite L. Strauss « la relation de mariage ne s'établit pas entre un homme et une femme, mais entre deux groupes d'hommes et la femme figure comme un des objets de l'échange », ainsi chaque alliance rapproche les lignages. Il classes les diverses formes du mariage en deux systèmes ; élémentaires et complexes ; les premiers détermine le type de femmes qu’il doit et celle qu'il ne doit pas épouser, les systèmes complexes déterminent uniquement par la négative le choix de la femme à épouser, ce qui est le cas de nos sociétés actuelles. Louis Dumont propose une autre lecture, ou ; « la structure des alliances est pensée en fonctions des classes de parents ».

L'auteure compare maintenant nos sociétés aux sociétés traditionnelles; nos sociétés différent seulement par la complexité et les variantes qu'elles ajoutent, car elles perpétuent le principe simple de l'exogamie à l'aide du tabou de l'inceste. Et si certaines

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