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Expression faciale: le métalangage du visage qui trahit nos émotions

Mémoire : Expression faciale: le métalangage du visage qui trahit nos émotions. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Août 2012  •  1 319 Mots (6 Pages)  •  1 271 Vues

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Expression faciale : le métalangage du visage qui trahit nos émotions

L'expression faciale représente un des aspects du langage corporel non-verbal jouant un rôle essentiel dans les messages humains. Les mimiques seraient donc un moyen de communication volontaire ou non. Aujourd’hui plusieurs théories tentent de définir quelle est sa véritable nature. En tant que nouveau modèle psychologique, l'expression faciale analyse les émotions trahies par les traits du visage. Cette discipline récente encore controversée, trouve cependant des applications concrètes dans des domaines aussi variés que l’éducation, le pénal, le recrutement, les affaires, la psychologie, etc.

L'expression faciale indique au moyen de signes ou signaux, des émotions ressenties comme la joie (sourire), la douleur ou le dégout (grimace), le vague à l’âme ou l’ennui (moue), la crispation (rictus), la peur (bouche sèche), etc.

Elle résulte, du point de vue physiologique, de la déformation des traits permanents principaux du visage provoquée par un sentiment. Ainsi l’essentiel de l’information d’une expression est contenu non pas dans un trait particulier mais dans la combinaison des lignes des yeux, des sourcils et de la bouche. L'expression faciale permet de la sorte d'informer un tiers de nos intentions mais également du comportement qu'on attend de lui. Elle serait « le miroir de l’âme ».

‘’Les expressions faciales jouent un rôle prépondérant dans la coordination de la conversation humaine et ont un impact plus important sur l’auditeur que le contenu textuel du message exprimé. Elles contribuent pour 55% à l’impact global du message exprimé’’ indique le docteur Davoine. Elles se révèlent donc essentielles à la communication interpersonnelle et constituent un important vecteur d'information sociale mais aussi environnementale.

Cependant, une interprétation erronée d'une mimique faciale peut nous faire adopter un comportement mal adapté à la situation. D’où danger pour les non spécialistes.

Chez les scientifiques, l’intérêt pour l’étude des expressions faciales remonte en fait au XIXe siècle. Mais ce n’est réellement qu’à la fin du XXe siècle que de nouvelles recherches approfondissent ce champ.

Le psychologue ayant le plus contribué à l’analyse moderne de l'expression faciale est sans conteste Paul Ekman, ancien professeur de l'Université de San Francisco, répertorié l'an dernier par le magazine Time dans son palmarès des cent personnalités les plus influentes. Dans les années 1970, ce psychologue américain met en évidence les mouvements automatiques, universels et innés des émotions de base (haine, dégoût, peur, joie, tristesse, surprise). La colère, le mépris, la peine seraient ainsi mondialement reconnaissables. De nature biologie, ces émotions de base paraitraient identiques pour tous, de façon indépendante. Même chez les non voyants. On parle alors d’innéisme des expressions faciales inscrites de manière génétique. Le rôle de l'imitation dans l'apprentissage de ces expressions ne serait que secondaire, ne servant plus que de renforçateur. Ainsi selon Paul Ekman, les expressions du visage ne seraient pas déterminées par la culture.

Cependant, ces théories de l’universalité des émotions faciales ne font pas l’unanimité du monde scientifique et trouvent des contradicteurs. En 2009, une étude la remet effectivement en question à l’aide de données opposées qui démontrent le concept de différences culturelles dans le jugement des ressentis. Les distinctions les plus marquées seraient entre culture asiatique (japonaise) et caucasienne (américaine). En effet, les Japonais se révèlent de bons acteurs et savent très bien cacher leurs sentiments.

Les signaux ne seraient donc pas universels et doivent être interprétés en fonction du contexte. La signification d’un geste dépendrait en fait de la situation, de l'émetteur, du récepteur, de la culture, de la religion.

Sur la base des travaux d’Ekman, depuis une quinzaine d’années, la psychologie expérimentale étudie plus précisément les stimuli déterminants pour toute relation interpersonnelle. L’approche neuropsychologique est également utilisée pour approfondir les recherches dans ce domaine.

On considère de nos jours que la composante expressive du processus émotionnel participe à la réalisation de deux fonctions adaptatives distinctes : communiquer aux autres son propre état interne et activer ou réguler l’expérience émotionnelle vécue.

Dès avant 6 ans, les enfants apprennent déjà à moduler l’expression faciale spontanée afin d’adapter leurs interactions aux

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