Evolution du travail, dynamiques d'entreprises et jeux des acteurs

Evolution du travail, dynamiques d'entreprises et jeux des acteurs

L'Homme face à la machine

John Henry dit à son capitaine,

"Un homme n'est rien de plus qu'un homme,

Et je ne laisserai pas votre engin me battre,

Sans mourir le marteau à la main,

Sans mourir le marteau à la main."

La Ballade de John Henry, l'homme au marteau

Nathan PIGANIOL

Licence Pro e-GRH Groupe 2

Année Scolaire 2016-2017

I- Analyse

Le 21e siècle et son lot d'innovations a amené les entreprises à se repenser et à modifier leurs organisations. D'abord principalement orientées vers la production et l'industrie, les machines se sont petit à petit invitées au sein des entreprises du tertiaire, avec des effets très comparables.

C'est ainsi que l'on voit depuis le début de cette décennie fleurir des caisses automatiques au sein des grandes surfaces.

Au changement structurel et au bouleversement organisationnel s'ajoute la confrontation entre une main d'oeuvre peu qualifiée et la technologie qui menace de la remplacer.

Les effets de la technologisation

L’accueil de ces nouvelles technologies différe en fonction des métiers mais aussi des générations.

Si les populations les plus jeunes accueillent avec beaucoup d’aisance ces nouvelles technologies avec lesquelles elles sont nées, le bât blesse au niveau des populations plus âgées, peu familières à l’utilisation du digital et se sentant dévalorisées de voir les jeunes les surpasser sur la gestion de ces technologies.

D’autres part, les emplois plus qualifiés (donc plus formés) réagissent plus positivement au renouvellement technologique.

L’adaptation est différente: dans le hall d’un supermarché, la caisse automatique brise le rapport social que la caissière entretenait avec le client et menace la pérennité de son emploi, dans un cabinet comptable l’utilisation d’un nouveau logiciel facilite le travail de l’employé et permet au cabinet d’accueillir de nouveaux clients.

La technologisation du travail rend des métiers auparavant simples et très accessibles beaucoup plus exigeants en terme de compétence. Des postes auparavant accessibles au débutants et dont la différenciation se faisait par des capacités principalement relationnelles et quasi-commerciales requièrent maintenant des compétences techniques à la difficulté intermédiaire qui doivent être régulièrement renouvelées.

Ce changement technologique s’accompagne donc d’un bouleversement de la structure du travail et donc de la conception sociale de l’activité professionnelle.

II- La notion de motivation

La motivation d’un salarié correspond à l’ensemble des forces qui agissent sur ce dernier, ou en lui-même, pour le pousser à se conduire d’une manière spécifique, généralement orientée vers un objectif.

La motivation des salariés varie en fonction des individus, du contexte et du temps. La motivation découle d’un sentiment d’appartenance à l’entreprise, l’objectif de l’entreprise est aussi celui du salarié hautement motivé, il s’implique dans son travail car il y trouve un sens et/ou s’y épanouit.

La démotivation, elle, peut être rapprochée d’autres concepts tel que le mal-être ou la pénibilité. Le salarié démotivé ne comprend plus ses objectifs, les considère comme insurmontables et a du mal à mettre en oeuvre les moyens nécessaires pour les atteindre. Il ne s’implique plus dans la vie de l’entreprise, ne se sent plus lié à elle, son engagement diminue. Le salarié fortement démotivé en fait le minimum et n’a plus de considération pour son travail.

Ce sentiment découle d'un manque de reconnaissance, d’un manque de moyens, d’une perte de sens ou d'un antagonisme moral plus personnel.

L’introduction de nouvelles technologies dans le monde de l’entreprise peut avoir deux effets bien distincts:

1- La digitalisation a la capacité de rendre certaines tâches plus simples, de les dépénibiliser tout en exigeant un niveau de qualification plus élevé. Le salarié se sent alors valorisé: le digital s’occupe des tâches répétitives et simples ; le travailleur n’a plus qu’à manipuler la machine et à se consacrer aux tâches plus intellectuelles et plus humaines. Ainsi les nouvelles technologies peuvent venir renforcer la motivation des salariés, tout particulièrement auprès des plus jeunes qui, étant nés avec ces technologies, se sentent plus à l’aise avec ces dernières et appréhendent parfois son utilisation comme un jeu.

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