Emploi: La France Pourrait Mieux Faire
Dissertation : Emploi: La France Pourrait Mieux Faire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar viky • 28 Mars 2012 • 471 Mots (2 Pages) • 1 140 Vues
Emploi : la France pourrait mieux faire
Camille Dorival
Alternatives Economiques n° 307 - novembre 2011
Avec le ralentissement de l'économie, le chômage a repris sa progression depuis le printemps dernier (+ 4,3 % de
demandeurs d'emploi inscrits à Pôle emploi en un an). En particulier le chômage de longue durée et celui des
plus de cinquante ans (voir page 9). Cette dégradation devrait se poursuivre, selon les prévisions dont on dispose
actuellement : le nombre de chômeurs inscrits à Pôle emploi (y compris ceux qui ont travaillé quelques heures
dans le mois) devrait atteindre près de 4,2 millions fin 2011 et 4,3 millions en 2012, selon les prévisions de
l'Unedic. Des chiffres inégalés.
Malgré cela, affichant son souci de réduire les déficits publics le gouvernement a fait le choix de la rigueur
budgétaire au risque d'accentuer encore le ralentissement de l'activité. Le projet de loi de finances (PLF) pour
2012 prévoit ainsi en particulier une baisse sensible des dépenses de l'Etat en matière de marché du travail : les
crédits de la mission Travail-Emploi doivent diminuer de 1,39 milliard d'euros en 2012 par rapport à 2011, soit
un recul de 12 % !
Les chômeurs en souffrance
Plusieurs indices montrent que les chômeurs risquent de figurer parmi les principales victimes de la rigueur.
Ainsi, alors qu'un nombre croissant de demandeurs d'emploi ne perçoit aucune indemnisation, le plan Rebond
pour l'emploi en faveur des chômeurs en fin de droits n'a pas été reconduit. Le financement par les pouvoirs
publics du dispositif de chômage partiel a été réduit. L'accès à l'allocation équivalent retraite (AER), réservée
aux seniors au chômage, a été fortement restreint. Le nombre de contrats aidés programmés pour 2012 est lui
aussi en baisse : 400 000 selon le PLF, contre 520 000 réalisés en 2011. Les crédits accordés aux structures de
l'insertion par l'activité économique (IAE) stagnent depuis deux ans, alors qu'un nombre croissant de chômeurs
s'adressent à elles pour accéder à l'emploi et être accompagnés dans leurs difficultés. Quant aux allocataires du
revenu de solidarité active (RSA) qui ne travaillent pas, ils sont montrés du doigt par la majorité actuelle alors
que pourtant personne n'a d'emplois à leur proposer. Le gouvernement veut certes leur imposer, dans quinze
départements, à titre expérimental, des contrats aidés de sept heures par semaine.
...