Droit Et Morale: l'influence des deux notions

I. le droit et la morale s'opposent

a.différence de contenu

b. différence de forme

II. l'influence des deux notions

a. elles sont liées

b. elles se complètes

A/ L’objet des règles de droit : des règles de conduite sociale

On l’a dit et on le redit, la règle de droit a pour objet d’organiser la vie en société pour le bien social.

Elle régule la vie en société.

Quant à la règle religieuse, elle veille au salut de l’être humain, et la règle morale à la perfection de la personne et à l’épanouissement de sa conscience.

Chaque type de règle a ainsi un objet qui lui est propre, et qui diffère de celui des autres règles.

1/ Mais, il arrive que certaines règles se confondent.

Par exemple, dans les Dix Commandements, le 6e énonce : « tu ne commettras pas de meurtre », et le 8e : « tu ne commettras pas de vol ».

Or, on trouve des règles semblables dans le Code pénal puisque l’article 221-1 dispose que :

« Le fait de donner volontairement la mort à autrui constitue un meurtre. Il est puni de trente ans de réclusion criminelle. »

L’article 311-1 du CP définit le vol comme « la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui » et l’article 311-3 précise que

« Le vol est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45000 euros d'amende ».

N.B. : on trouve également des coïncidences entre règles de droit et règles morales.

Par exemple, la morale s’oppose à ce que l’on trompe son partenaire afin de le conduire à conclure un contrat.

La morale s’oppose à ce que l’on fasse croire à quelqu’un que le lac qui jouxte la maison est poissonneux alors que c’est inexact, dans le seul but de l’amener à acheter la maison.

De même, le droit connaît le dol qui se définit comme la manœuvre frauduleuse ayant pour objet de tromper une partie afin qu’elle consente à un acte juridique.

On dit que le dol est un vice du consentement ; il est sanctionné à l’article 1116 du Code civil (cause de nullité de la convention).

Il y a donc une influence réciproque de la religion et de la morale sur le droit d’un côté, et du droit sur la morale et la religion de l’autre.

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2/ Quelquefois cependant, règles religieuse et juridique ou règles morale et juridique se contredisent.

Cette difficulté tient au fait que ni la religion, ni la morale n’ignorent le fait social.

Et, réciproquement, si le droit ne fait pas abstraction de la religion et de la morale, il peut décider de s’en départir, notamment afin de s’adapter aux évolutions

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