Croissance économique

LA CROISSANCE ECONOMIQUE

En France, depuis les années 1960, le PIB, produit intérieur brut, a plus que triplé. Son évolution sert à mesurer ce que l'on appelle la croissance économique: variation positive de la production de biens et de services dans une économie sur une période donnée, généralement une période longue. Cette croissance économique depuis 1960 s'est cependant accompagnée de fluctuations, c'est à dire de période d'accélération et de ralentissement de l'activité économique, formant ainsi des cycles économiques. En effet le rythme de hausse de la production a connu un ralentissement prononcé à partir du milieu des années 1970 avec un rythme moyen plutôt de l’ordre de 2%. Et depuis la fin des années 2000 la croissance semble même encore plus faible, guère supérieure à 1% en moyenne. De ce fait, de nombreux auteurs se sont divisés sur la question de la croissance économique, et cela depuis toujours. Pour certains économistes à l'instar de Harrod, de Domar ou encore de Kaldor, appartenant tous à la branche keynésienne, la croissance résulte de l'investissement. D'autres mouvements comme l'Ecole de la Régulation emmenée par Boyer et Askenazy définissent la croissance comme le résultat principal des gains de productivité et donc du "régime d'accumulation". Le courant structuraliste dont Schumpeter est le pilier, considère quant à lui le progrès technique comme la seule source. ( DOC p 5, SEANCE 7). Les explications relatives aux facteurs qui agissent sur la croissance économique différent donc. De ce fait nous pouvons nous demander: Les facteurs de production que sont le capital et le travail sont-ils les seules sources ayant un impact sur la croissance économique? D'autres facteurs peuvent-il l'expliquer? Et surtout, quel est l'impact de ces autres facteurs sur la croissance? Tout d'abord nous allons voir dans une première partie que le capital et le travail sont des sources importantes de croissance économique puis dans une seconde partie que d'autres facteurs peuvent contribuer à cette croissance de manière positive ou non. .

I) Les facteurs travail et capital sont des sources principales de croissance économique.

Les deux principaux facteurs de production sont le « travail » et le « capital ». La croissance de la production s’expliquerait en partie grâce à l’accroissement des quantités de facteurs de production utilisées. C'est ce que l'on appelle " la croissance extensive" : " l’augmentation durable de la production obtenue par la simple augmentation de la quantité des facteurs de production, c’est-à-dire l’augmentation de la quantité de travail et l’augmentation de la quantité de capital. "(A)Les facteurs capital et travail ont également un impact sur la croissance intensive à travers la division du travail. ( B)

L'accumulation du capital(investissement) est au cœur du processus de croissance( croissance extensive)

Selon le document Comportements et interdépendances l'investissement issu du TD6 un investissement qui désigne une accumulation de capital est une composante de la demande et un déterminant de l'offre et se situe, tout comme le facteur capital et travail, au cœur de la croissance économique. 3 types d'investissements se dégagent dans ce document. On distingue l'investissement de capacité qui correspond à une augmentation de la capacité de production, à travers l'installation de nouvelles machines, chaîne de montage, afin de répondre à une augmentation de la demande. Le second type se nomme l'investissement de remplacement: il représente " l'acquisition de machines dans le but de renouveler le capital usé ou obsolète". Enfin, on distingue également l'investissement de productivité qui a pour objet d'accroître l'efficacité du travail humain. Il s'agit parfois de remplacer des hommes par des machines ou d'augmenter la productivité du travail. Ces différents types d'investissement que nous venons de détailler ont un impact important sur la croissance économique et cela pour plusieurs raisons. L'accumulation du capital à travers l'investissement a en effet une influence sur l'offre et la demande qui sont 2 canaux principaux de la croissance. ( DOC Les effets économiques de l'investissement, TD6). Son influence sur la demande peut s'expliquer à travers le mécanisme du multiplicateur keynésien( Comportements et Interdépendance, l'investissement, TD6): Un investissement constitue une demande adressée aux producteurs de biens d’équipement : ils augmentent leur activité et distribuent des revenus supplémentaires aux salariés ou aux actionnaires. Une partie de ces revenus est consommée et l’autre épargnée. Grâce à la partie consommée les producteurs de biens de consommation augmentent leur production puis distribuent des revenus supplémentaires aux salariés et actionnaires, revenus dont une part vient augmenter la demande, etc. Pour résumer, une hausse de l'investissement entraîne une hausse plus que proportionnelle du revenu ce qui crée un cercle vertueux. L'accumulation du capital ici synonyme d'investissement a donc un impact sur la croissance, à travers la demande. Cet impact est également positif à travers l'offre car, selon le même document, l'investissement du capital contribue à accroître l'offre à travers l'augmentation des capacités productives. Cette augmentation va conduire à une offre plus importante. Les recettes perçues par les entreprises seront d'autant plus élevées et la croissance d'autant plus importante grâce aux économies d'échelles: réduction des coûts de production unitaires due à l'augmentation de la production. En effet l'accumulation du capital entraîne des rendements croissants, des économies d'échelles ce qui va conduire à l'apparition de gain de productivité et donc à une baisse des prix et de ce fait à une augmentation

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