Crise De 1929: Peut-on comparer la crise de 2008 à celle de 1929 ?
Dissertations Gratuits : Crise De 1929: Peut-on comparer la crise de 2008 à celle de 1929 ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 4 Décembre 2013 • 1 102 Mots (5 Pages) • 1 876 Vues
Crise de 1929 , Crise de 2009
Peut-on comparer la crise de 2008 à celle de 1929 ?
« La paix va régner pendant de nombreuses années et le monde est sur le seuil d’une grande expansion commerciale » avait déclaré le président américain H. Hoover en mars 1929. En effet, l’économie américaine est prospère dans les années 1920. Néanmoins le krach boursier du 24 octobre, le « Jeudi Noir » va bouleverser l’économie mondiale et la plonger dans la récession. La crise dite des subprimes qui a touché les ménages américains puis l’ensemble des économies des pays occidentaux industrialisés depuis 2008 force à la comparaison entre ces deux cauchemars économiques.
Quels sont les tenants et aboutissants de ces deux crises de grande ampleur ? En quoi sont-elles comparables ou dissociables ? La principale différence n’est-elle pas le traitement de la crise justement ?
Tout d’abord on peut remarquer des parallèles en terme de spéculation, panique boursière et contagion de l’économie réelle ; ensuite il faut noter les différences dues à l’évolution du cadre économique mondial et au traitement de la crise.
I. De véritables parallèles peuvent être établis entre ces deux crises économiques majeures.
A. Spéculation boursière et rôle du crédit
Une frénésie spéculative, dans les années 1920 comme dans les années 2000
Dans les deux cas, la crise boursière prend sa source sur le marché new yorkais avant de se propager au reste de l’économie mondiale.
En 1928, 920M d’actions sont échangées chaque jour, contre 577M l’année précédente.
Le 24 octobre 1929, la vente de gros investisseurs provoque un mimétisme massif. Les marchés perdent 49% en 15 mois.
Aujourd’hui les volumes échangés sont plus importants (2MM de titres échangés quotidiennement sur le NASDAQ).
→ La variation des volumes entre 2007 et 2008 est quasiment la même qu’entre 1927 et 1928.
Avant les krachs, la hausse des cours encourageait les entreprises à entrer en bourse pour augmenter l’offre. Avant 29 ou 08, les cours des actions augmentaient plus vite que le profit des entreprises : il semblait plus rémunérateur de spéculer plutôt que d’investir.
Le crédit (trop) facile
Dans les années 20, la prospérité rend facile la possibilité de contracter des crédits. La spéculation boursière attire car il est possible de payer 10% d’une action et de prendre pour créance les 90% de la valeur restante. Ces 90% font l’objet de la spéculation et après octobre 29 les petits actionnaires se sont ruinés pour rembourser leurs dettes.
La situation est similaire en 2007-08 : les crédits « pourris » portent cette fois sur les prêts immobiliers : ce sont les subprimes (prêts à taux variables accordés à tort et à travers, qui sont l’objet de la spéculation).
B. Paniques boursières et bancaires similaires
L’ampleur des baisses boursières
En 1929, les marchés perdent 49% en quinze mois
En 2008, les marchés perdent 45% en dix mois
Les banques font face à des difficultés
Après le Jeudi Noir d’octobre 1929 plusieurs paniques boursières de moindre ampleur se succèdent. En 3 ans 9000 banques font faillite (15% des dépôts du système bancaire).
Depuis 2007 les banques sont aussi les premières touchées : Lehman Brothers, Northern Rock par exemple. Multiplication des nationalisations partielles voire totales de banques par l’Etat.
C. La transmission de la crise à l’économie réelle
Plus de crédit pour financer les entreprises
A cause de la crise bancaire, le crédit est « asséché » alors que les entreprises ne trouvent plus de financement
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