Comment peut-on expliquer les fluctuations économiques ?
Dissertation : Comment peut-on expliquer les fluctuations économiques ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Shadow79 • 1 Novembre 2017 • Dissertation • 1 545 Mots (7 Pages) • 5 193 Vues
DISSERTATION ECO |
Depuis plusieurs années, et notamment depuis le XIXème siècle ou encore la Révolution industrielle, la croissance est instable et certains économistes ont cherché à comprendre les causes des fluctuations économiques. François Perroux, un économiste français, défini la croissance comme l'augmentation soutenue durant une ou plusieurs longues périodes d'un indicateur de dimension, souvent le PIB. Il y a des périodes de croissance soutenue qui se succèdent par des périodes de forts ralentissements voir de recul de l’activité productive pendant une période plus ou moins longue : c'est ce qu'on appelle les cycles économiques, popularisé par Kitchin, Juglar ou encore Kondratieff. La notion de fluctuation économique désigne donc l'instabilité de la croissance caracterisée par l'alternance entre phases d'expansion et phases de récession.
Nous allons donc étudier les raisons, les causes majeures des fluctuations économiques. Pour cela, nous étudierons dans une première partie le rôle des chocs d'offres dans l'instabilité de la croissance puis nous verrons que les chocs de demandes expliquent les fluctuations économiques et enfin, nous analyserons le cycle du crédit.
- CHOC D'OFFRE (DOC 3)
Tout d'abord, un choc d'offre est un événement affectant les capacités de production des entreprises. Il peut être positif et ainsi stimuler l'activité économique en améliorant les conditions de productions des unités productives (il explique les phases d'expansion) ; ou négatif si c'est un événement qui dégrade l'aptitude des entreprises à produire : on dit alors qu'il a « un effet récessif » sur l'activité économique.
A) CHOC D'OFFRE POSITIF
Prenons l'exemple d'un progrès dans le processus de production (innovation technique, innovations de procédés, amélioration de l'organisation des entreprises, etc). Dans ce cas, les entreprises connaissent un gain de productivité, ce qui signifie qu'elles peuvent produire plus avec autant de moyens de production et donc, dit autrement, cela permet de produire les mêmes quantités avec moins de moyens de production et ainsi avec des dépenses moindres. Cela aboutit à une baisse des coûts unitaires de production (ou coûts moyens). Par conséquent, la rentabilité des entreprises augmentent, ce qui les incite à augmenter directement leur production. Les marges dégagées peuvent ainsi pousser les entreprises à baisser leur prix de vente ou à augmenter les salaires. Par ce biais, la demande des ménages peut s'accroître et donc stimuler la production. Il y a dans ce cas une accélération de la croissance, une phase d'expansion qui se traduit par une augmentation soutenue du PIB et de l'emploi.
B) CHOC D'OFFRE NEGATIF
Dans une situation de chocs d'offre négatif, les coûts de production augmentent, ce qui réduit les marges des entreprises qui ne sont pas incitées à produire plus. Si les entreprises peuvent répercuter cette hausse sur leur prix de vente, la demande des consommateurs risque de baisser ou d'augmenter moins fortement, impactant négativement la production. En élargissant au niveau macroéconomique, on peut facilement imaginer soit une baisse du PIB ou plus vraisemblablement un ralentissement de son augmentation. Le séisme qui a frappé le Japon le 11 mars 2011 (document 3) constitue un choc d’offre négatif se manifestant par la destruction et la désorganisation de certaines activités productives. Il a causé, outre des pertes humaines considérables, à court terme un arrêt de certaines activités industrielles et une diminution du PIB réel de 115% en 2011 par rapport à 2010 (document 4). En outre, les chocs pétroliers de 1973 et 1979 due à la crise politique dans le Proche-Orient ont accrût les coûts de production. Par conséquent, les prix des biens dans l’économie ont augmenté : cette situation s'est traduit par une forte inflation (hausse du niveau général des prix d'un pays). La phase de récession se caractérise par un ralentissement soutenu de l’activité économique, lequel se traduit par la diminution du PIB et de l’emploi.
Nous venons de voir qu'un choc d'offre positif peut amorçer une phase d'expansion et qu'au contraire, un choc d'offre négatif peut amorçer une phase de récession. Etudions à présent en quoi les chocs de demandes sont sources de fluctuations économiques.
- CHOC DE DEMANDE (DOC 1)
A) CHOC DE DEMANDE POSITIF
Supposons que l'État modifie sa politique fiscale et baisse l'impôt sur le revenu. Il s'agit clairement d'un choc de demande positif car les ménages, ayant un revenu disponible plus élevé, augmentent leur consommation. Si les entreprises anticipent correctement cette hausse, elles pourront immédiatement y répondre en produisant plus. Ou si elles ne le peuvent pas, par manque de moyens de production, elles investiront, ce qui augmentera la demande globale (ensemble de la demande de biens et services adressée aux producteurs d'un pays) et donc la production.
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