Comment Peut-on Expliquer Les échanges Internationaux De Marchandises ?
Dissertation : Comment Peut-on Expliquer Les échanges Internationaux De Marchandises ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar antoinebianchi • 8 Mars 2014 • 1 053 Mots (5 Pages) • 4 063 Vues
Economie
Les échanges internationaux de marchandise :
Comment peut-on expliquer les échanges internationaux de marchandises ?
La théorie économique classique explique le commerce international par l’existence d’avantages comparatifs entre les pays. Les pays se spécialisent dans les productions pour lesquels ils sont les plus efficaces (Smith), ou bien les moins mauvais (Ricardo) ou encore dans les productions qui réclament une grande quantité du facteur de production dont ils sont le mieux dotés (Hecksher-Öhlin et Samuelson). Ce phénomène appelé mondialisation a permis de diversifier et d’amplifier ces flux de marchandises. Ces échanges sont contrôlés par l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) depuis 1996 qui a succédé au General Agreement on Tariffs and Trade (GATT) créé en 1947. Une marchandise est un bien matériel, qui se différencie donc des capitaux et des services qui sont quant à eux immatériels. Ce commerce international de biens constitue donc des exportations pour les pays producteurs et des importations pour les pays demandeurs. Mais quels sont les facteurs explicatifs de l’importance et de la nature des échanges internationaux de marchandises ?
Nous étudierons tout d’abord les facteurs du volume et de la polarisation des échanges internationaux de marchandises. Puis, nous analyserons dans un second temps la nature de ces échanges.
Depuis 1950, le volume des échanges mondiaux a été multiplié par plus de 27 alors que la production mondiale a été multipliée par 10 sur la même période. On remarque également que ces échanges sont concentrés dans certaines zones telles que l’union Européenne ou la triade (USA, Europe, Japon). Il s’agit donc d’une évolution à deux dimensions : quantitative et géographique.
Sur le document 1, entre 2000 et 2010, les échanges mondiaux de marchandises augmentent en moyenne de 5,8 % par an, soit 2 fois plus vite environ que le PIB (TCAM de presque 3 %) ; c’est particulièrement vrai en période d’expansion (entre 1998 et 2000 ou entre 2002 et 2004). Au contraire, en 2001 ou en 2008, le ralentissement de l’activité mondiale s’accompagne d’une baisse du rythme de croissance des échanges mondiaux de biens : le dynamisme du PIB mondial contribue donc à un développement des échanges internationaux de marchandises.
La croissance économique se traduit par une création accrue de richesses, qui permet une distribution de revenus supplémentaires. Ainsi, la demande de biens de consommation augmente et se tourne parfois vers des produits importés, stimulant le commerce mondial de marchandises. Les entreprises qui doivent produire plus doivent également se doter de biens d’équipement, qui peuvent être importés, comme le montre l’exemple de la France dans le document 3. De même, une production en hausse nécessite de se procurer davantage d’énergie, dont tous les pays ne sont pas pourvus.
La matrice des échanges internationaux de marchandises (document 2) met en évidence les spécialisations des différentes régions du monde. En 2009, l’Afrique réalise 74 % de ses exportations de marchandises dans les produits primaires, alors que, au niveau mondial, la part des « produits manufacturés » représente 68,6 %, et que toutes les autres régions du monde dépassent les 70 %. Les pays qui disposent d’une maîtrise technologique et d’une main-d’œuvre qualifiée se sont spécialisés dans les produits manufacturés, de même que l’Asie, qui s’appuie sur de faibles coûts salariaux.
Se trouve ainsi appliquée la théorie de l’avantage comparatif initiée par D. Ricardo : un pays se spécialise en fonction de sa dotation en facteurs de production. Le commerce international est ainsi établi
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