Chapitre II : bouleversement et instabilité économiques (1914- 1939)
Cours : Chapitre II : bouleversement et instabilité économiques (1914- 1939). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 7 Février 2013 • Cours • 1 531 Mots (7 Pages) • 907 Vues
Chapitre II : bouleversement et instabilité économiques (1914- 1939)
I- Un grand bouleversement (1914- 1918)
I – L’économie de guerre
La guerre 1914-1918, qui marque une rupture dans l’histoire politique et économique, n’est pas immédiatement perceptible, lorsqu’elle éclate entre une douzaine de pays. Aussi, ne fut prévue aucune orientation vers l’économie de guerre.
A- Les premières mesures
1) Mobilisation des hommes pour une guerre de courte durée
- Absence d’inquiétude quant la production économique ou à usage militaire ;
- Retrait de plusieurs millions d’hommes de la productiontrouble de la vie économique considérée comme temporaire (la vision étant toujours de courte durée)
- Fermeture :
• de plus de la ½ des entreprises françaises,
• Près de la ½ des entreprises allemandes,
• Le 1/3 des entreprises britanniques.
Paradoxalement, on compte, fin 1914, 3 millions de chômeurs dans les 3 pays
2) Des mesures économiques timides
- Fermeture des Bourses en vue de limiter les spéculations ;
- Instauration des cours forcés sur les billets non gagés sur l’or ;
Le commerce international fonctionne d’une manière semi-normale.
3) Mise en place progressive d’une économie de guerre 5 objectifs :
- La mobilisation de la main d’œuvre. Cet objectif s’avère difficile à réaliser à cause de la contradiction entre les besoins de mobilisation de la quasi-totalité des hommes adultes et les besoins de l’économie ; d’où l’appel aux ouvriers qualifiés et ingénieurs ;
- L’orientation de la production vers la guerre ;
- La priorité est accordée à la production de biens répondant aux besoins nécessaires de la population civile. Etant donné les difficultés que rencontre la production agricole , on pense à l’instauration du ravitaillement ;
- On se préoccupe de la préservation de la paix sociale par le maintien du niveau des salaires et de la consommation.
4) Dès leur entrée en guerre en 1917, les Etats Unis, qui avaient tirés la leçon de l’expérience européenne, mettent immédiatement en place une économie de guerre.
B- une forte intervention de l’Etat
1) Sans remettre en cause le capitalisme libéral, on assiste à
- Une pression et à un contrôle de l’armée en France, en Angleterre mais surtout en Allemagne
- Une dictature économique aux Etats Unis en ce qui concerne la répartition des matières premières, la fixation des priorités productives et des prix.
2) Les objectifs de l’intervention de l’Etat sont nombreux :
- La stimulation de la production ;
- La détermination des priorités ;
- La gestion de la pénurie et l’organisation du rationnement ;
- Le contrôle de l’inflation ;
- L’approvisionnement des entreprises en moyens humains, matériels et financiers ;
- L’organisation du commerce extérieur et du transport.
3) Le degré de réalisation des impératifs
a) Pour faire face à la pénurie de la main d’œuvre,
- on fait appel aux femmes, aux immigrés des empires coloniaux ;
- on réintègre les blessés et les mutilés de guerre ;
- on augmente les horaires de travail.
Parallèlement, et dans un souci de paix social :
- on maintien les salaires horaires à leur niveau d’où une amélioration des salaires mensuels nominaux et même réels malgré l’inflation (à l’exception de l’Allemagne) ;
- on mobilise des ouvriers plus qualifiés dans les usines ;
- on accélère la formation professionnelle ;
- on s’applique dans l’accentuation du progrès technique et scientifique ;
d’où un développement qualitatif de la main d’œuvre ;
- on multiplie les budgets de l’Etat par 6 voire par 7 ; d’où des difficultés de financement (sauf aux Etats Unis) ;
b) pour faire face au financement :
- on augmente les impôts ;
- On crée de nouveaux impôts dans plusieurs pays tels que :
• L’impôt sur le revenu ;
• L’impôt sur les successions ;
• Les impôts indirects.
- Malgré le recours à ces mesures, des difficultés subsistent :
• En France, l’impôt ne constitue que 16% des ressources de l’Etat, recours quasi –exclusif aux impôts indirects
• En Angleterre et en Allemagne, la fiscalité est plus lourde
- Le recours à l’emprunt :
• Interne auprès du public : appel au public pour la mobilisation de l’or détenu par les particuliers conséquences : certaines personnes, détentrices d’or, profitent de la libre- circulation des capitaux pour faire fuir leur or et le déposer dans les pays neutres comme la Suisse ;
• L’emprunt à l’étranger
- L’augmentation de la circulation monétaire, imposition d’un cours forcé de la monnaie on décide de mettre fin à la libre convertibilité
C- Le degré de résolution des problèmes rencontrés par pays
1) En Allemagne : l’organisation
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