BTS sp3s: CNED Corrigé: l'attitude face au malade
Dissertation : BTS sp3s: CNED Corrigé: l'attitude face au malade. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar soulmates • 11 Avril 2013 • 3 011 Mots (13 Pages) • 4 546 Vues
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Découpage de la citation
Voici un exemple de découpage de la citation si vous avez réalisé ce travail préparatoire et facultatif
au brouillon.
Quelques fois, l'attitude face au malade évoque celle face à des minorités opprimées.
➣ Il y a une attitude (un comportement) particulière à l'égard des minorités.
➣ Les malades constituent une forme de minorité opprimée.
À travers l'Histoire, les peuples ont toujours réagi émotionnellement contre les minorités
déviationnistes et l'homme malade en est une forme.
➣ L'attitude particulière à l'égard des minorités relève d'une réaction émotionnelle.
➣ Cette réaction émotionnelle est quasi systématique (« toujours ») et perdure depuis des siècles
(« à travers l'Histoire »).
➣ Les minorités opprimées sont considérées comme « déviationnistes » (s'égarant de la norme).
➣ Les malades représentent une forme de ces minorités qui déclenchent des réactions émotionnelles
car ils dévient de la norme (en l'occurrence ici la santé et une apparence « normalisée »).
Dans tous les groupes anonymes, il existe une forte tendance vers le conformisme, une assimilation
aux autres membres tant par l'apparence que par la conduite.
➣ Tous les groupes sociaux tendent au conformisme (être conforme à la norme) et à l'assimilation (se
fondre dans le groupe, être identique, semblable, faire soi des éléments constitutifs de la norme, les
intégrer).
➣ Ce conformisme s'exerce sur la manière d'être et d'agir.
Les isolés qui résistent à cette assimilation déclenchent l'agression.
➣ Les rares (les isolées) personnes différentes de la norme, qui ne veulent ou ne peuvent être assimilées
au groupe (celles qui résistent volontairement ou de fait) déclenchent le rejet, la violence (l'agression)
des autres conformistes.
La souffrance de l'autre serait donc vécue comme un danger pour soi-même.
➣ La souffrance du malade, mais par extension aussi de tous ceux qui résistent à l'assimilation au
groupe par leur différence, est vécue comme un danger pour soi.
➣ Autrement dit, sa souffrance doit être écartée du groupe pour ne pas « le contaminer symboliquement »,
pour ne pas le mettre en danger, pour ne pas rompre la cohésion et le maintien de la norme.
51S1 C02 – 2/5
Avant propos : vous trouverez ici un exemple de commentaire et non LA seule réponse possible étant
donné que sa rédaction est forcément subjective dans les positions adoptées. Par contre, l'explication
des propos de l'auteur revêt un caractère différent et doit donc rejoindre votre propre explication.
Commentaire
Introduction
De tout temps les hommes se sont opposés à la différence en se référant
constamment à la norme en vigueur pour maintenir une certaine cohésion
entre eux, elle-même servant de manière directe ou indirecte ce que l'on
nomme l'ordre social.
Le sujet présenté ici reprend cette dynamique sociale pour parler de la mise
à distance des malades qui sont vécus par les autres comme une minorité
déviationniste qu'il faut tenir à distance. Subissant la maladie, involontairement
hors de la norme imposée autour de la santé, cette minorité déclenche une
hostilité, une méfiance et un rejet que l'on retrouve à l'égard d'autres groupes
spécifiques par leur différence.
Après avoir expliqué la citation de l'auteur, nous tenterons donc de comprendre de manière générale les
phénomènes de conformisme et d'assimilation dans la dynamique des groupes puis d'envisager ce qu'il
se passe avec les groupes minoritaires et de manière plus spécifique avec les malades. Enfin et alors,
nous essayerons de comprendre ce que la souffrance de l'autre vient finalement ébranler en nous et ce
que cela signifie tant d'un point de vue personnel que groupal et sociologique.
Développement
L'auteur de cette citation tente de nous faire prendre conscience que les malades constituent un groupe
social minoritaire et qu'à ce titre ils sont considérés par la majorité comme « déviants » dans le sens où
ils apparaissent « hors de la norme établie ». Si le sort fait aux malades est d'autant plus grave qu'ils
ne sont pour rien à leur état de santé, l'auteur nous montre néanmoins qu'ils vivent la même chose que
d'autres minorités différentes qui choisissent de s'isoler et refusent le conformisme général.
Dans les deux cas, face à la différence subie ou assumée, la majorité des individus déclenche des
réactions émotionnelles, un rejet et des attitudes d'agression.
Ce
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