Auto-évaluation
Compte Rendu : Auto-évaluation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Mai 2012 • 2 770 Mots (12 Pages) • 15 407 Vues
AUTO-EVALUATION
Cette auto-évaluation est l’occasion de mettre à plat mon cheminement, mes apprentissages et mes questionnements dans mes trois années de formation d’Assistante de Service Social. Cette formation, qui a alterné apprentissages théoriques et pratiques sur le terrain, m’a permis d’acquérir une méthodologie d’intervention dans l’individuel et dans le collectif, mais aussi a été une expérience profitable à la construction de ma pratique et de mon positionnement professionnel.
Introduction
Après l’obtention de mon baccalauréat Economique et Social, j’ai poursuivi mes études à la faculté des Sciences Techniques des Activités Physique et Sportives auxquels j’y ai trouvé beaucoup d’intérêt. Ces études ont été pour moi un outil d’accompagnement de l’enfant contribuant à son épanouissement individuel et rendant efficace le fonctionnement collectif que suppose le sport. Je me suis par la suite dirigée vers la faculté des Sciences de l’Education pour y valider une licence. Parallèlement à mes études, j’ai décidé d’obtenir le Brevet d’Aptitude aux Fonctions d’Animateur (BAFA). J’ai pu intervenir au sein de colonies de vacances et de centres aérés. L’expérience professionnelle qui a été l’élément déclencheur pour intégrer la formation d’Assistant de Service Social fut celle réalisée au Programme de Réussite Educative (PRE) de la mairie de Rezé. De mes 17 ans à mes 24 ans, j’ai dû accompagner des enfants en difficultés scolaires issus de milieux défavorisés dans leurs apprentissages. Après les avoir suivis au sein d’une classe, j’ai été amenée à poursuivre mes accompagnements à leur domicile. J’ai pu ainsi découvrir leur environnement familial et me rendre davantage compte des écarts entre mon intention de transmettre un savoir et la perception de ce savoir par les familles. J’ai alors réalisé que mon intention première visait l’épanouissement de l’individu dans sa globalité, mission qui ne m’était pas allouée en tant qu’intervenante pour le PRE. Travailler auprès d’enfants issus de quartiers défavorisés, m’a permis d’appréhender certaines problématiques sociales, telle que la maltraitance, et de me familiariser avec un public en situation de précarité. C'est ainsi que j’ai pu orienter mon choix professionnel et aller vers un métier qui correspond davantage à mes aspirations en terme de contact avec les populations.
I) Confrontation à la réalité du travail social
Afin de préparer le concours d’entrée à l’école d’Assistant(e) de Service Social (ASS) j’ai effectué une année de préparation qui m’a permis d’appréhender au fur et à mesure la réalité du métier d’Assistante de Service Social. J’ai ainsi pu aborder de manière plus précise les réalités liées au métier (missions, travail en partenariat et en équipe) et l’investissement que cela représente. La formation en alternance a enrichi ma vision du métier en la rendant plus concrète et plus globale. Ainsi, par les rencontres et les expériences de terrain, mais aussi par les apports théoriques des professionnels sur les temps de formations, j’ai pu découvrir les différents secteurs d’intervention, les spécificités des publics rencontrés et de l’accompagnement réalisé.
Mon premier stage s’est déroulé au sein d’une mairie auprès d’une Assistante de Service Social chargée d’Insertion. Dans le cadre du dispositif RSA, elle devait assurer un accompagnement social global des personnes (sans enfant à charge), permettant à terme un retour vers l’autonomie par le biais d’entretiens individuels. J’ai pu poser quelques actes professionnels (appels téléphoniques, entretiens individuels, rédaction d’argumentaires). Ces expériences m’ont ainsi permis de me confronter à une première approche de la pratique professionnelle et la nécessité de cette formation. Les techniques d’entretiens, les écrits professionnels ou encore l’acquisition des politiques sociales sont des éléments essentiels de notre professionnalisation. Lors de mon stage en deuxième année dans un Centre Médico Social (CMS), j’appréhendais de me retrouver seule en rendez-vous avec une personne et de ne pas trouver une solution à ses difficultés. Ma connaissance limitée des nombreux dispositifs était pour moi un frein. Au moment de mon premier entretien, la demande de l’usager en apparence administrative, s’est révélée lors de la seconde rencontre plus complexe. Être passée à côté de la demande sous-jacente m’a fait prendre davantage conscience que l’écoute était le point de départ dans l’accompagnement. À partir de là, mon classeur recueillant les dispositifs ne m’a plus servi de support, mais d’outil dans le cadre de la relation d’aide. La prise en compte de la personne passe par cette écoute, mais aussi par une compréhension de ses difficultés, ses ressources, ses potentialités et de son environnement afin de mieux évaluer la situation. Je me suis rendue compte que l’intervention n’était pas linéaire et qu’il fallait à plusieurs reprises réadapter l’accompagnement en fonction des évolutions (évaluer en cours de mesure) et des besoins des personnes. Les objectifs, établis de manière conjointe avec l’usager, s’établissent ainsi de manière plus ou moins à long terme. L’adaptation du travailleur social est donc une faculté indispensable afin que l’usager soit plus en confiance et puisse aborder ses difficultés de manière plus sereine. Par manque de confiance en moi, J’ai également eu quelques difficultés à me faire observer lors de mes entretiens par mes formatrices. Le choix de mon stage de troisième année s’est alors orienté vers le service Action Educative Parentale et plus particulièrement au sein de la Cellule Accueil Familial. En effet, mes référents et moi-même étions chargés, entre autre, du recrutement des Assistants Familiaux du Conseil Général. Ces temps d’évaluation se déroulaient essentiellement enco-intervention. J’ai donc été observée lors de tous les entretiens que nous avions. Mon implication personnelle a su évoluer lors de ce stage par un contexte particulier. Mon référent principal étant en arrêt maladie pendant plus d’un mois et ce en début de stage, j’ai dû le remplacer auprès de sa collègue pour permettre la continuité des évaluations. D’autre part, j’ai pris conscience, également
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