AMP: Aide Médico-psychologique.
Recherche de Documents : AMP: Aide Médico-psychologique.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 11 Août 2014 • 2 092 Mots (9 Pages) • 1 088 Vues
AIDE MEDICO-PSYCHOLOGIQUE : prendre en SOIN plutôt que prendre en charge, savoir ETRE plutôt que savoir-FAIRE...
Pour la personne, que l’on se situe au niveau individuel, familial, institutionnel, ou sur un plan sociologique dans un registre universel (à l’échelle d’une nation, d’un continent, de la planète), tout ce qui touche à la personne, est une question de place.
Concernant l’AMP (aide médico-psychologique), il a fallu que celui-ci se fraye une voie dans le champ du travail social. « Elle court, elle court la maladie d’amour », chantait Michel Sardou, en 1973. « Il a couru, il a couru l’AMP », à la recherche de son « identité ». Il a dû se positionner au service de l’usager, pas comme un sauveur, pas comme un père, pas dans le surinvestissement, mais dans le registre du professionnalisme. Il lui a fallu trouver, puis occuper sa place, à côté des autres acteurs du secteur, au sein d’une équipe pluridisciplinaire. Dans son « champ d’action », il a planté « des arbres » : arbres de patience, arbres garde-fou… Dans ses instants d’égarement, voire d’épuisement (burn-out), il convenait d’accepter bon gré, mal gré, la frustration, face aux exigences d’efficacité et d’utilité, frustrations causées par les limites de la réalité.
Mais tous les chemins mènent-ils à l’homme ?
Pour parvenir à rencontrer « l’Autre », dans la richesse de sa différence, l’AMPs’est doté de « la capacité de se mettre dans les souliers de l’Autre » (Carl Rogers). C’est au cours de son voyage empathique, que l’AMP a effectué l’apprentissage fondamental de sa mission : une observation fine, une écoute active et une reconnaissance de ce que la personne déficiente est. Tel est le résumé d’une relation de confiance, mais surtout d’une relation aidante. Ainsi va l’accompagnement de la personne handicapée dans sa quête d’épanouissement et d’expression.
Toujours situé à une distance idoine dans la prise en charge de l’individu, l’AMP sait se montrer bienveillant et souhaite vivement mener son action avec compassion et humanité.
On entend souvent que l’AMP est à la frontière du soin et de l’éducatif : mais où le situer vraiment ? Entre les deux, un sentiment de flottement le meut parfois… « Non, dit-il, je ne suis pas un soignant » au sens premier du terme, au même titre que l’entend le personnel paramédical. « L’acte » de l’aide-soignant revêt la dénomination de soin, de bien-être, de confort… Dans le cadre d’une toilette par exemple, ce dernier dispense un soin d’hygiène à la personne. Alors que l’AMP se situe dans une autre dynamique, celle de « prendre soin de » la personne. Sur le terrain, pas de réelle différence perceptible, une efficacité confondue par une même finalité ; toute la subtilité réside dans le ressenti de ce que je suis pour la personne que je prends en charge et dans le sens que je donne à mon action.
Prendre soin de qui ?
Selon l’AMP, il s’agit avant tout de porter une attention toute particulière et singulière à la personne qui présente un handicap, une déficience, une défaillance, une carence ou une quelconque fragilité ou tout à la fois.
Dans le secteur médico-social, l’AMP a compris qu’il devait interagir avec des individus pour qui la vie n’a pas été forcément généreuse et qui ne sont pas dotés des mêmes possibilités d’évoluer du fait d’un manque.
La tâche de ce professionnel est donc d’accompagner la personne avec son manque et de faire en sorte que ce désavantage ne nuise pas à son développement et à son éducation, de façon à ce que la personne handicapée puisse s’épanouir tout au long de sa vie.
Prendre soin de quoi ?
Tout comme le policier a besoin de connaître les « circonstances » pour faire avancer son enquête, l’AMP se penche nécessairement sur le « contexte » de la personne déficiente pour mener efficacement son action auprès d’elle et avec elle.
Il prend bien soin de recueillir tout ce qui fait qu’un individu est ce qu’il est : il met dans son « balluchon » tous les éléments ayant trait à la personne handicapée, ses origines, sa famille, sa culture, son passé, bref son histoire si personnelle à tout un chacun.
Il lui tient bien à cœur aussi de tenir compte des goûts de la personne handicapée pour lui proposer ce qui est adapté à elle et toujours être en adéquation avec ses aspirations.
Prendre soin et comment ?
La communication verbale est bien souvent inexistante. C’est alors que l’AMP accepte de travailler dans l’hypothèse. Partant de là, ce dernier va observer la personne déficiente dans son fonctionnement propre et dans ses différents codes et il va essayer, avec l’équipe pluridisciplinaire, de décrypter les messages reçus : il va ainsi tenter de comprendre les enjeux d’une colère exprimée, de manifestations de joie ou de tristesse de la part d’une population démunie. L’AMP va se donner les moyens de mieux connaître le résident accueilli pour ajuster son intervention et le guider dans une voie qui lui est profitable.
Prendre soin pourquoi ?
Au sein de l’institution, l’AMP œuvre en collaboration étroite avec les autres disciplines pour le rétablissement de l’équilibre physique (?) et/ou moral de la personne nécessiteuse. Il adopte la même ligne de conduite que ses collègues pour faire le projet individualisé, l’évaluer et le réajuster. Il s’inscrit implicitement aussi dans le projet d’établissement au même titre que l’ensemble du personnel.
Avec sa touche spécifique, l’AMP essaie de faire émerger la personne handicapée pour qu’elle se sente citoyenne du monde et pour la faire exister socialement.
Force est de constater que la fonction d’AMP relève plus d’un savoir-être que d’un savoir-faire. Ce métier s’apprend encore aujourd’hui sur le terrain, au fil du temps, avec souplesse.
En définitive, les origines de la profession pèsent encore lourd sur la mentalité du XXIe siècle : en effet, dans les prémices du métier, le recrutement se faisait localement, sur la base de « comportements et de traditions maternelles du temps de nos grands-mères ».
De nos jours, après l’obtention du diplôme, l’AMP continue d’être informé, formé voire façonné par l’institution qui se veut « contenante ». On ne peut s’empêcher toutefois de souligner
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