Le processus de réparabilté.
Synthèse : Le processus de réparabilté.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar jukoyuki • 6 Mai 2022 • Synthèse • 1 033 Mots (5 Pages) • 302 Vues
A l’ère de l’obsolescence programmée, penseriez-vous être capable de réparer votre fer à repasser, votre aspirateur ou votre cocotte-minute vous-même ? C’est dans une démarche unique et innovante que s’inscrit le processus de réparabilté. Venant répondre aux enjeux liés à l’automatisation de nos société, elle nous rapprocherait des technologies qui parfois semblent relever de la magie. Le dossier traite de notre rapport à la culture matérielle, l’automatisation intégral nous a-t-elle pas éloigné du fonctionnement pur des technologies ? Il s’organise autour de l’idée de réparation comme un devoir commun pour sauver notre système, défendue par des journalistes spécialisés et des étudiants ingénieurs dans des articles récents datant de 2017. Le dossier se voit ensuite soutenu par des articles de sociologues et philosophes analysant et cherchant à comprendre les raisons qui nous ont menés à dépendre de nos appareils. D’abord, l’automatisation progressive de notre société a creusé une distance entre l’usager et l’objet technologique, semblant alors fonctionner par magie. Ainsi, les plus récentes innovations nous donnent parfois une sensation de plus grande confort et simplicité alors qu’elle font naître en nous une véritable dépendance. C’est pourquoi la réparation pour tous se présente comme solution original pour reprendre possession de nos objets et de nous-même.
Le fonctionnement de nos machines nous échappant complètement, il existe effectivement un fossé vis-à-vis de notre entendement sur leur mécanisme. L’ensemble des innovations de dernier cris engendre en nous un sentiment d’exaltation et de fascination comme dans la vidéo de promotion de l’assistant Google « Google Home ». Plus la technologie nous échappe, plus elle semble indiscernable de la magie. Le succès de ces inventions miraculeuses se mesurent à l’évidence de leur malléabilité et à l’ignorance dont on en fait preuve. Les ordinateurs sont alors à notre service pour nous soulager dans l’expérience de la vie comme dans un monde utopique, souvent conçu dans des romans de science-fiction dystopique. La distance se créant entre l’objet et l’utilisateur peut s’expliquer par l’importance décroissante accordée à la compréhension du fonctionnement des machines dans l’enseignement secondaire comme le philosophe M.B. Crawford le remarque dès les années 90 aux Etats Unis, les élèves sont formés à être travailleurs de la connaissance et non plus de la technique. De plus, l’intronisation de ce système de création d’innovation technologique, l’automatisation, dès les années 70 s’est avéré être inévitable et évidente nous témoigne Yves Stourdzé en 1981. L’automatisation se révèle être un véritable art de la dissimulation. Le spécialiste Niccholas Carr explicitent les problèmes d’interfaces des machines dont le principal but est de dissimuler la réalité de leur mécanisme et de venir créer un « masque » qui nous est plus intuitif. Notre ignorance croissante sur le fonctionnement du monde nous entourant car hégémonisé par une automatisation de nos systèmes, cause inévitablement chez nous une dépendance vis-à-vis des machines.
Même si les innovations sont plus performantes et viennent alléger notre vie au quotidien, elle nous confisque d’une part de notre liberté, celle d’être maître de chacune de nos actions. Y. Stourdzé a remarqué, en 1981, les réticences quant à l’accélération de l’usage des technologies au quotidien, déjà la question d’une dépendance à l’objet s’est posé et était d’une grande importance. Qui contrôle, est réellement sous l’emprise, de qui ? Aujourd’hui encore le sentiment d’être sous utilisé par nos machines se fait ressentir, comme avec l’apparition des boîtes automatiques dans les voitures constate Nicholas Carr. Néanmoins cette attachement reste presque imperceptible, il existe en nous de manière inconsciente.
Avant la généralisation de l’utilisation des technologie dans tous les domaines, la spécialisation d’un technicien dans son métier se traduisait par une véritable synthèse dynamique entre ce dernier et l’objet dont il était le maître. Par cette union, l’usager réalisait sans effort ni réflexion ce que les machines font aujourd’hui, de manière à se détacher et s’investir dans d’autres actions selon l’analyse du philosophe J-P. Warnier sur le travail. Or aujourd’hui l’incompréhension de la machine dont nous sommes l’utilisateur conduit à une exposition à de multiples dangers. Nicholas Carr l’illustre avec les pilotes d’avions manquant de compétences et de réactivité lorsque la boîte automatique ne peut les soutenir, faisant donc courir un grand risque aux passagers.
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