La décroissance est-elle porteuse d’un projet politique viable ?
Dissertation : La décroissance est-elle porteuse d’un projet politique viable ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar zraclet • 4 Septembre 2020 • Dissertation • 1 196 Mots (5 Pages) • 747 Vues
La croissance semble être depuis longtemps une évidence pour nos sociétés, le but étant de toujours produire davantage chaque année afin d’augmenter sa croissance. En effet plus un pays produit, plus dernier à de richesse à partager, permettant d’accroître le niveau de vie de ses habitants, ce qui entrainerait de nombreux effets positifs comme une hausse du pouvoir d’achat, augmentant ainsi la consommation et donc la production, une meilleure satisfaction des besoins qui inciteront les individus à bien travailler et à être productif afin de garder - voir d’augmenter - ce niveau de vie actuel. A partir des années 70, apparait un nouveau concept : la décroissance. Cette théorie avait déjà été avancée dès le 19ème siècle, mais ne s’est réellement installée que dans les années 70. C’est en effet dans ces années là, en 1972 que fut publié le rapport de Meadows, aussi appelé Les Limites à la croissance, par le Club de Rome, un groupe de réflexion composé de philosophe et d’économiste. Ce rapport affirmait que notre système actuel, sous la pression de la croissance démographique industrielle allait s’effondrer. Le moyen d’éviter cela étant de stabiliser à la fois sa croissance et sa production. Plusieurs économistes ont alors planché sur ce concept de la décroissance, le plus connu en France étant Serge Latouche, spécialiste du développement qui a évoqué le point de départ de cette théorie en formulant : « La croissance ne peut être infinie dans un monde fini ». Pour lui, les sociétés devaient rompre avec la surconsommation et s’orienter vers la décroissance. Mais qu’est ce qu’est exactement la décroissance ? La décroissance comme nous l’avons dit plus tôt, est un concept économique, mais également politique et social. L’idéologie de la décroissance est de montrer qu’une augmentation de la production pourrait épuiser les ressources naturelles et à terme les faire disparaitre. Pour remédier à cela il faudrait dans l’idéal que chacun des individus modifient leurs habitudes de vies. Mais la décroissance est-elle porteuse d’un projet politique viable ? Oui, plusieurs éléments montrent qu’en plus d’être un projet viable, c’est également une nécessité.
Premièrement, la décroissance permettrait d’éviter l’épuisement des ressources de notre planète. En effet, l’augmentation de la croissance et par extension de la consommation augmente notre empreinte écologique, c’est-à-dire la surface nécessaire pour produire tout ce que consomme un individu ou une population pour son alimentation, son habitation, ses déplacements ainsi que pour absorber ses déchets. Or depuis 1976, nous consommons plus que ce que la terre peut produire, l’empreinte écologique actuelle est évaluée à 2,5 ha par habitant en moyenne, contre une superficie biologique de la Terre de 1,8 ha. De plus, cette empreinte écologique est très disparate selon les régions du monde, étant de 9,6 ha pour l’Amérique du Nord contre 1,3 pour l’Afrique, donc si chacun avait le même mode de vie qu’un Américain moyen, la population mondiale aurait besoin d’environ cinq planètes afin de nourrir, habiller et héberger chacun d’entre nous. Il est donc nécessaire de nous adapter à ces contraintes et de réduire notre consommation. Chacun doit donc agir à son échelle, les pays en faisant de la sensibilisation dès l’école, le collège et les lycées et instaurant des réglementations ou des éco-taxes, et les ménages en changeant leurs habitudes de vie, telles que l’alimentation en adoptant un régime moins riche en viande et en poisson, voir végétarien, ainsi qu’en consommant local. Mais également les méthodes de déplacement : favoriser les transports en commun, le train à l’avion pour les courtes distances etc.
La décroissance est également une solution pour lutter contre les nombreux problèmes environnementaux actuels. Ainsi le concept de décroissance peut être mise en lien avec une politique environnementale, notamment celle de l’Union Européenne, où le principe
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