La croissance est-elle une condition suffisante pour résorber le chômage ?

La croissance est-elle une condition suffisante pour résorber le chômage ?

Les taux de chômage actuels en France, et dans certains pays d’Europe de l’ouest sont aujourd’hui particulièrement préoccupants. Alors que l’union européenne se tourne vers une politique de rigueur, qui a pour objectif de réduire les déficits publics, il semble que le chômage explose. Dès lors, pour sortir de la crise et résorber le chômage faut-il réellement se tourner vers des politiques de relance, qui encourageraient la croissance ?

La croissance est-elle alors une condition nécessaire pour résorber le chômage ? La croissance, c’est-à-dire un accroissement soutenu sur une ou plusieurs longues périodes d’un indicateur de dimension, ici le produit global net en termes réels, selon Perroux, est-elle la solution ? Le nombre de chômeurs, autrement dit de personnes de plus de 15ans, disponibles, et cherchant activement un emploi, peut-il baisser grâce à une relance économique. Selon les différentes écoles, les causes du chômage ne sont absolument pas les mêmes, delà découlent des politiques de l'emploi aussi très différentes. Quelles solutions peuvent être mises en œuvre et quelle importance la croissance joue-t-elle pour réduire ce chômage ?

Nous verrons dans un premier temps que la croissance est certes une condition nécessaire pour résorber me chômage, mais que ce n’est dans un deuxième temps absolument pas suffisant. Nous essaierons enfin de dégager les solutions à une résorption durable du chômage.

I- La croissance semble une condition nécessaire pour réduire le chômage.

A) Selon les Keynésiens, le chômage vient de la croissance économique, d’une demande de biens et services insuffisante.

- Le chômage est directement relié à l’activité économique, et donc soumis aux variations de la demande globale. Le chômage Keynésien est involontaire, c’est un chômage conjoncturel. Les Keynésiens légitiment ainsi, la nécessité des politiques de relance. Les politiques de « go » stimulent la croissance économique, et ramène le PIB constaté au PIB potentiel.

- La relation entre croissance et taux de chômage a été étudié par A.Okun, qui expose sa loi dans le cadre des années 1960. Le chômage augmente dès que le PIB effectif arrive en dessous du PIB potentiel.

+ Théories de la nouvelle macro-économie keynésienne, théorie du salaire d'efficience d'Akerlof et de Yellen: c'est le niveau de salaire qui détermine le niveau de productivité, il faut motiver les meilleurs salariés pour augmenter leur productivité grâce à des augmentations en terme de salaires.

Théories des modèles d'incitation: un haut salaire permet de s'accaparer la main d'œuvre, de la fidéliser et ainsi d'augmenter sa productivité.

B) La résorption du chômage est liée à un type de croissance particulière. La création d’emploi ne se fait que dans un cadre particulier.

- A court-terme, la croissance ne repose que sur une variation de l’emploi, en effet le capital est rigide à court-terme. Mais cette relation, nécessite que le marché du travail soit flexible pour fournir les actifs nécessaires, de même la croissance doit être suffisamment longue, et le taux de croissance élevé, pour que les offreurs de travail soient réellement incités à créer des emplois.

- Si l’entreprise fait des investissements de capacité, la croissance sera extensive et créatrice d’emploi. En outre, si la croissance engendre du progrès technique, celui peut à long terme être positif, et accroître le volume d’emploi.

- La France, pendant les 30 Glorieuses, connaît une croissance supérieure à 5%, et un taux de chômage de 2%, soit un chômage frictionnel, proche du plein emploi. De même les phases de récession correspondent à une phase de progression du chômage.

II- Mais, la croissance apparaît vite comme insuffisante pour résorber le chômage.

A) Une relance à court terme ne résorbe pas réellement le chômage.

- L’augmentation de l’emploi ne correspond pas toujours à une baisse du taux de chômage. Après l’annonce de

...