Crise du nickel en Nouvelle-Calédonie
Étude de cas : Crise du nickel en Nouvelle-Calédonie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar juli5 • 26 Avril 2017 • Étude de cas • 543 Mots (3 Pages) • 901 Vues
Selon une étude réalisée en 2014 par l’institut des Comptes Economiques Rapides de l'Outre-Mer (CEROM), la Nouvelle-Calédonie est le sixième producteur mondial de nickel. Ce minerai indispensable à la vie quotidienne est utilisé notamment pour l’élaboration d’acier inoxydable. L’exploitation des mines donne lieu à la multiplication de sociétés minières et métallurgiques. L’industrie du nickel participe fortement au développement économie et social du territoire calédonien.
Dans ce contexte, nous nous interrogerons sur l’industrie métallurgique face à la crise du nickel en Nouvelle-Calédonie.
Pour y répondre, nous étudierons les causes et conséquences de la crise du nickel (I), puis nous aborderons les solutions mises en place (II).
I. Les causes et conséquences de la crise du nickel
La Nouvelle-Calédonie possède aujourd’hui trois usines d’exploitation de nickel. Depuis plus de 135 ans, la Société Le Nickel(SLN) extrait le nickel de ses mines réparties sur l’ensemble de Nouvelle-Calédonie. Longtemps en situation de monopole, la SLN a vu arriver des industriels étrangers, l’entreprise brésilienne Vale en province Sud, avec l’usine de Goro et Glencore avec l'usine de Koniambo Nickel au nord.
Malgré le développement de ses usines, l’industrie du nickel doit faire face à crise économique mondiale. La conjoncture mondiale en difficulté, la chute du cours du nickel, la compétitivité internationale de plus en plus forte, par conséquent, la Nouvelle-Calédonie n’est pas épargnée par la crise du nickel.
En effet, le cours du nickel atteint son plus bas niveau depuis douze ans, aux alentours de 8 000 dollars la tonne (-40% en 2015). En décembre 2016, pour la survie de Koniambo nickel, la direction a dû mettre en place un plan social engendrant 41 licenciements de salariés. Pour l’usine du nord, le prix actuel prix du nickel n’est pas rentable.
En dépit des difficultés du secteur et des préoccupations de la population, les entreprises de nickels résistent, et aucune fermeture d’usine n’est envisagée.
II. Les solutions
Pour éviter la cessation d’activité et une crise sociale sans précédent, l’Etat et le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie viennent en aide aux entreprises du secteur minier.
En 2009, le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie créé un Fonds de soutien au Nickel. Ainsi, le Fonds Nickel est adopté par la Délibération n°467 du 18 mars 2009. Le Fonds nickel a pour objet de garantir l’essor et la consolidation de l’industrie minière et métallurgique calédonienne en cas de crise du secteur.
L’Etat soutient également le nickel. Lors de sa visite sur le territoire en avril 2016, Manuel Valls a annoncé, un prêt de 24 milliards Fcfp pour relancer l’économie minière. Une garantie financière de l’Etat pour permettre notamment à la SLN, de construire une centrale électrique au gaz. La centrale devrait voir le jour en 2021, remplaçant ainsi la précédente vétuste et polluante.
Il est essentiel de préserver l’industrie du nickel, pour entretenir une stratégie économique pays positive. L’exploitation minière locale est une priorité des pouvoirs publics calédoniens au regard de son impact économique
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