Cours de géopolitique

1945 = année de l’explosion nucléaire. Pour la première fois un état met fin à un conflit majeur avec une arme assez massive pour cela. L’arme nucléaire change les choses dans la manière de mettre fin à un conflit.

2 grandes périodes

• 1945 – 1991, période qui voit s’opposer complètement deux grands ensembles. A l’est le camp socialiste/communiste (idéologie qui se veut conquérante) regroupé autour de l’union soviétique en face à l’est, les états unis et l’Europe avec un aspect idéologique moins contraignant (libéralisme). Ces deux ensembles vont s’affronter fortement durant cette période sans se faire la guerre direct (peur de l’arme nucléaire, conflits sur d’autres continents comme en Afrique mais jamais direct).

Guerre froide (1945 – 1962), opposition entre bloc est et bloc ouest est le plus fort (face à face idéologique, politique, etc.). Période caractérisée par un refus global de s’attaquer directement mais aussi par un certain nombre de tentative de chaque parti d’élargir sa sphère d’influence (Communisme obtient la chine, échoue avec la Corée).

La détente (1960 – mi 80), on détente les relations entre est et ouest, au départ avec la crise de Cuba (installation de missiles stratégique nucléaire par les soviétiques à 150km des côtes américaines, Kennedy veut le retrait des missiles ce que les soviétiques acceptent, à partir de ce moment on réalise les conséquences que cela aurait pu avoir on se met donc à se parler). A partir de 1962 on met en place le téléphone rouge, ligne direct entre Kremlin et maison blanche.

La « nouvelle guerre froide » (deuxième moitié 80 - 1991), ce n’est pas vraiment une période historique, il n’y a pas eu une rupture de relation comme lors de la véritable guerre froide.

Le 25 décembre 1991 = fin de l’union soviétique, un des deux piliers. Effondrement soviétique : 27 décembre 1979 invasion de l’Afghanistan par l’union soviétique + 11 mars 1985 nomination de Michael Gorbatchev = 9 novembre 1989 chute du mur et 25 décembre 1991 fin de l’union soviétique

• Depuis 1991. Le monde actuel n’est pas un monde qui s’est restabilisé. On cherche encore un équilibre. Dans un premier temps il n’y avait que les États-Unis comme super puissance. George Bush à l’époque disait qu’ils étaient les vainqueurs de la guerre froide et donc leur système politique était meilleur, et comme il n’y avait pas d’autre système le leur était LE meilleur donc qu’il fallait l’étendre au monde. Les américains profitent du fait que la Chine n’existe pas (géopolitiquement parlant) et du fait que la Russie doive se reconstruire. 11 septembre 2001 = EU comprennent que c’est dangereux d’être la seule superpuissance (tout ce qui va bien est grâce à eux mais ce qui ne va pas l’est aussi). De nouveaux acteurs commencent à apparaitre (surfent sur des affrontements) comme Al kaida, Daesh, etc. Le monde a besoin d’un équilibre (prévisibilité, règles) sinon c’est la porte ouverte aux mésaventures mais actuellement ce n’est pas le cas.

Depuis c’est une période de transition. ( fin du système bipolaire , chut URSS)

Quelles ont été les grandes étapes du basculement/charnière des dernières décennies ?

Nous sommes dans une période où nous avons quitté un ordre de stabilité et nous entrons dans un autre.

Au début des année 80.

L’aspect géopolitique. Un monde est/ouest, un monde divisé, scindé entre le système communiste et le système occidental. Ce monde était aussi structuré par la possession de l’arme nucléaire par certains états. Les acteurs ne sont pas les mêmes que maintenant (par exemple la Chine ‘n’existe pas’, l’Europe non plus elle dépend des EU pour sa sécurité).

L’aspect économique. Le monde pénètre dans une décennie en étant sortie du contexte de prospérité, on ne sait pas si on sortira de cette décennie dans un meilleur contexte qu’au début. L’économie des grandes puissances n’est plus prospère (7 ans après les premiers chocs pétroliers). Il y a aussi l’inégalité des différents états face à la crise, certains vont résister mieux que d’autres. Il y a un autre grand partage (qui n’est pas est/ouest), le partage Nord/Sud qui se creuse de plus en plus à partir des années 80.

L’angle sociologique. Les sociétés quittent le contexte global d’insouciance qui les caractérisaient depuis les années 60.

Quels ont été les grands tournants ?

Sous l’aspect géopolitique. 3 dates importantes.  9 novembre 1989 = chute du mur de Berlin. Ce qui signifie l’ouverture du rideau de fer, la libre circulation. On se rend compte que la pression des populations peut avoir de grandes conséquences. 25 décembre 1991 = la fin de l’union soviétique. Le 11 septembre 2001 = les attentats. Fin de la ‘ceinture de sécurité’ que l’on avait auparavant.

1er grand tournant : l’apparition de l’acteur chinois (qui s’impose en moins d’une décennie comme un acteur majeur) et en parallèle la résiliation du fait que le modèle européen ne réussira pas à s’imposer. La chine devient importante sous l’angle commercial et économique et peut être demain sous l’aspect géopolitique.

2ème grand tournant : les grandes crises économiques (2008). Cela montre la fragilité du système économique mondial à travers un aspect strictement financier.

3ème grand tournant : l’apparition de nouveaux enjeux économiques (terrorisme, contre façons, etc.)

Au point de vue sociologique il y a trois grandes tendances qui font façonner le monde d’aujourd’hui. Il y a tout d’abord l’apparition des années Sida, c’est la première fois qu’apparait depuis le moyen âge une maladie qui tue beaucoup et qui touche tout le monde. Ensuite il y a la prise de conscience des inégalités, dans le monde et à l’intérieur des sociétés. Et enfin les nouvelles technologies, les nouvelles techniques d’information, de communication.

Le monde d’aujourd’hui, comment essayer de la caractériser ?

En géopolitique nous avons l’idée d’un monde ne transition, un monde qui n’est pas stabilisé.

En économie, c’est un monde en crise. Nous sommes dans une crise durable, mondiale, générale.

En sociologie, il y a trois choses qui caractérisent. Les sociétés actuelles sont des sociétés éclatées, le ‘vivre ensemble’ n’existe plus. Les sociétés actuelles sont souvent des sociétés très virtuelle, une large partie de l’économie, des évolutions sociales, des programmes politiques sont des notions de plus en plus virtuelles, de moins en moins concrètes. Les sociétés avaient des visions différentes qui sont désormais acceptables.

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