Économie d'entreprise: Mondialisation et régionalisation
Étude de cas : Économie d'entreprise: Mondialisation et régionalisation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Janvier 2014 • Étude de cas • 2 450 Mots (10 Pages) • 1 180 Vues
Economie d’Entreprise
Mondialisation et régionalisation
Introduction / Définition :
La mondialisation est un processus par lequel la production et les échanges tendent à s’affranchir des frontières ainsi on peut parler d’un marché mondial regroupant toutes les activités économiques (biens, services, finance etc) et aussi les hommes.
La mondialisation a pour conséquence de dissoudre la nationalité des agents économiques et notamment des entreprises, les firmes multinationales (FMN).
La mondialisation ne doit pas être confondue avec l’internationalisation, la première décrit une évolution historique qui commence au XVème siècle avec la découverte du nouveau monde et aboutie à une fin de l’histoire (Fukuyama). En d’autres termes la généralisation du libre échange des marchés, l’extinction des nations et la mise en place d’instances mondiales de régulation.
L’internationalisation au contraire reconnaît la pertinence des frontières, des marchés et l’individualité des hommes.
Dès lors que les contours du marché débordent des frontières nationales, la régulation étatique devient inopérante ce qui a pour conséquence de laisser au marché la décision du jeu économique et d’assurer la régulation.
La non coïncidence entre la finance contribue à une instabilité chronique du processus de mondialisation en effet c’est la globalisation financière qui a été la tête de pont du paysage économique des 30 dernières années.
A. Traits généraux
L’extension des marchés et des échanges résulte d’une volonté politique ce qui a permis un vaste mouvement de libéralisation des marchés.
Cela s’est traduit par un processus d’ouverture des territoires nationaux aux marchandises étrangères avec la réduction des barrières douanières.
La règle des 3D :
- Dérèglementation
- Décloisonnement
- Désintermédiation
Ce processus a été initié à la fin des années 70 et a donné naissance à la révolution néo-libérale (Thatcher et Reagan).
L’extension de l’économie de marché de l’ensemble de la planète modifie le rôle et la place des différents acteurs. Ainsi la notion d’Etat nation se transforme avec l’émergence des blocs nationaux (UE, ALENA, MERCOSUR).
Ainsi ces différents processus ont conduit à une accentuation des phases de crise.
1) Histoire de la Mondialisation
La mondialisation est un phénomène ancien. Des phases de l’activité économique ont rythmé l’histoire économique modulées par des événements exogènes (guerres etc).
La mondialisation actuelle serait assez similaire à celle atteinte avant la 1ère GM.
En effet selon BERGER, une première époque de mondialisation se déroule entre 1870 et 1914 et correspond par certains aspects à un degré d’interdépendance des économies plus importantes qu’aujourd’hui (importance des flux migratoires, importance des capitaux rapportés aux PIB).
C’est cette période que Lénine a appelé le stade suprême de l’impérialisme.
Selon certains historiens économiques il y a un siècle la mondialisation était plus importante.
Cependant dans certains domaines la mondialisation a plutôt régressé par exemple le stock d’IDE (Investissements directs à l’étranger) détenus par les pays européens est plus faible relativement par rapport au PNB qu’au début du XXe siècle.
Pour d’autres économistes (COHEN), la période actuelle ne serait que le 3ème acte d’une histoire commencé au XVIème siècle par la découverte de l’Amérique qui marque l’entrée dans la Modernité. Déjà à cette époque ce qui est en jeu ceux sont les transports, les flux de marchandises et de capitaux et les mouvements migratoires, la traite des noirs (Triade).
Le 2ème acte de la mondialisation se joue au XIXème siècle pendant la paix de 100 ans (Karl Polanyi).
On assiste à la nomination d’une puissance économique la Grande Bretagne à l’intégration du système monétaire et financier par l’étalon or à la colonisation au développement du commerce international à des flux migratoires de grande ampleur.
Les inégalités se creusent au sein de l’économie mondiale (N/S). Certains pays connaissent le décollage économique (Japon) alors que d’autres rentrent dans une logique de sous-développement (Afrique, Amérique Latine).
2) Traits actuels de la mondialisation
La phase actuelle de la mondialisation est caractérisée par l’effacement des frontières, le déclin des Etats nations et la généralisation des marchés.
On peut établir la chronologie suivante (BERGER) :
Une part importante de la production et de la consommation échappait à la logique du marché et relevait de l’activité domestique ou d’échanges locaux dans le cadre d’activités agricoles et artisanales.
Contrairement à une idée reçue, le rôle des Etats aux XIXème siècle a été prépondérant dans l’accouchement de cette logique de marché et ceci s’est manifesté par des politiques protectionnistes et des politiques monétaires.
En outre il existait des formes de régulation privées à travers notamment les grandes entreprises familiales et le rôle de Londres en tant que grande place financière.
Aujourd’hui la majorité des activités humaines est couverte par les relations marchandes et au nom des exigences du libre échange et de la libre circulation des capitaux on a assisté dans les années 80 à un recul de certaines formes d’interventions de l’Etat (privatisation, ouverture à la concurrence). Il n’existe pas aujourd’hui d’instances de centralisation comparable à Londres au XIXème et de plus l’émergence des NTIC a modifié en profondeur les relations économiques et financières (l’innovation financière).
La phase actuelle de mondialisation fait surgir des enjeux nouveaux qui concernent l’environnement, la santé publique et les
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