L'épargne sert-elle toujours l'économie?
Dissertation : L'épargne sert-elle toujours l'économie?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Clarisse Lamy • 7 Février 2021 • Dissertation • 1 802 Mots (8 Pages) • 735 Vues
L’épargne sert-elle toujours l’économie ?
Introduction :
accroche : chiffre d’épargne énorme cette année (à l’épargne habituelle s’ajoute l’épargne de précaution avec la crise + épargne « forcée » du confinement (moins de conso de B&S))
→ 85,6 milliards d'euros épargnés sur les comptes bancaires entre mars et juillet
définition simple épargne : sens courant= faire des économies, mettre de l’argent de côté / part du revenu qui n’est pas consommée (mais def en réalité + complexe : plusieurs acteurs, plusieurs facteurs…) compta nationale : épargne est un flux et nn un stock
Différents moyens d’épargner auj : placements en banque (cf : livret A→ le plus utilisé car le plus accessible, facile, sécurisé, exonéré d’impôts et de prélèvement obligatoire...), achats d’actions ou obligations, thésaurisation
Dès lors que la notion moderne (et actuelle) du terme « Epargne » apparaît, en 1755, dans l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert, les compagnies et les Caisses d’épargne commencent à fleurir : Equitable Life Society à Londres, en 1762 ou la première Caisse d’Epargne d’Europe, à Hambourg, en 1778.
Voit bien que l’épargne est née lors de la révolution industrielle et apparaît comme l’un des facteurs de la croissance.
Ainsi A la question « l’épargne sert elle toujours l’économie ? » on voit que l’épargne est une notion importante car elle est à la fois au cœur des réflexions des agents économiques mais également au cœur du débat entre ceux qui placent l’épargne comme quelque chose qui ne sert pas l’économie ( vision keynesienne) et ceux au contraire qui la pensent comme facteur de croissance (vision classique et néoclassique).
Dans une première partie nous montrerons que l’épargne une composante principale de l’activité économique et qu’elle est d’une certaine manière obligée de servir l’économie . Cependant nous verrons dans une deuxième partie que cette notion de servir n’est pas toujours réel voire que l’épargne peut faire tout le contraire.
I) l’épargne une composante principale de l’activité économique
1) permet la croissance économique d’une pays
A) Les classiques considèrent l'épargne comme élément premier avant l'investissement. L'épargne donne lieu à des investissements qui sont financés par de la monnaie exogène. Ces investissements vont augmenter la capacité de production des entreprises et également le progrès technique qui constitue un facteur majeur de la croissance, comme l'ont dit Schumpeter et Kondratieff dans leur théorie des cycles de la croissance. Ces investissements vont permettre aux entreprises d'atteindre de nouveaux marchés en établissant une offre appropriée . Les entreprises sont ainsi plus aptes à faire face à la concurrence. L'épargne génère donc l'offre.
Or, pour les classiques , la demande dépend de l'offre. Les investissements entraînent une augmentation des embauches , ainsi qu'une hausse des revenus , qui va à son tour entraîner une augmentation de la demande, une hausse de la consommation. L'épargne est donc origine de la croissance puisqu'elle influe positivement sur le progrès technique, l'offre, la demande. Et ce, car pour les classiques , l'offre crée sa propre demande.
L’épargne sert l’économie car elle permet donc la croissance économique
La croissance économique des " Trente glorieuses " selon l'expression de Jean Fourastié a nécessité de forts investissements, et durant cette période le capital s'est largement substitué au travail.
Dans l’optique néoclassique, l’épargne est vertueuse. En effet, dans ce cadre théorique, l’offre globale est le moteur de la croissance : plus les entreprises sont à même de produire des biens et services, plus l’économie prospère. Mais pour produire davantage, les entreprises doivent accroître leurs moyens de production, donc investir, mais il est possible qu'elles n'aient pas assez de ressources pour financer leurs projets d’investissement. C’est ici que l’épargne joue un rôle crucial : si les ménages épargnent davantage, cela accroît le stock de capitaux disponibles pour financer l’investissement et permet ainsi aux entreprises de produire davantage. D’ailleurs, si l’offre de capitaux augmente, leur prix, c’est-à-dire le taux d’intérêt, aura tendance à diminuer, ce qui facilitera l’accès au crédit des entreprises désireuses de financer des projets d’investissement. Au final, aux yeux d’un ménage, l’épargne apparaît comme une simple consommation différée : les ménages consomment moins aujourd’hui, mais pour consommer davantage plus tard.
EX :
-Ces théories classiques et néoclassiques se sont vérifiées pendant la périodeCes investissements, les entreprises ont financé par l'endettement jusqu'au début des années 1980, période à partir de laquelle le taux d'autofinancement s'est redressé, passant la barre des 100% en 1986.
B)
Pascal Salin : (éco fr, professeur à Paris, libéral)
contredit l’idée selon laquelle → pour relancer l’éco il faut ↓épargne et ↑consommation
il parle d’ « erreur intellectuelle majeure »
→ « la seule relance valable est la relance par l’épargne »
pour lui : épargne = moteur de la croissance
seule épargne permet acc du K, I, innovation
il faut supprimer les règles, fiscalités etc. qui font obstacle à l’épargne
+
-Laurent Quignon, responsable de l’équipe économie bancaire, interview pour les Échos en avril :
« on ne peut pas dire que l’épargne des français « dort » »
→ → dépôts des ménages aux banques constituent env 1/4 des ressources bancaires, permettent financement des prêts bancaires
cf : Marx : accumulation primitive de K nécessaire à l’industrialisation (industriels doivent bénéficier de l’épargne des autres pour I, fonder une E)
→ Épargne facteur de l’industrialisation
+ article de Droit&Patrimoine 7 octobre « L’épargne des français au secours des PME »
cf : ds le cadre du plan de relance : Label « Relance » lancé par le gouvernement le 19 oct
→ → plan qui incite ménages et E à rediriger leur épargne vers PME et ETI (e de taille intermédiaire)
« donner du sens à son épargne »
2) épargne sert l’économie car elle permet au pays émergents de se développer
l’ouverture du compte de capital permet, en théorie, aux pays en excédent d’épargne d’investir dans les régions du monde où l’investissement est le plus productif et de favoriser ainsi leur croissance. Ces transferts d’épargne entre pays permettent aussi aux agents économiques de diversifier leurs portefeuilles financiers en investissant dans des économies et dans des secteurs différents.
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