"On ne naît pas femme, on le devient" - Simone de Beauvoir.
Dissertation : "On ne naît pas femme, on le devient" - Simone de Beauvoir.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar chloeh22 • 24 Février 2017 • Dissertation • 1 407 Mots (6 Pages) • 14 192 Vues
« On ne nait pas femme, on le devient » Simone de Beauvoir : expliquez et discutez cette citation
Aujourd’hui, la question du féminisme bat son plein dans notre société. Beaucoup d’inégalités homme/ femme règnent encore et les préjugés persistent. Simone de Beauvoir est une française née en 1908. C’est une philosophe et féministe du XXème siècle. Elle a également écrit des romans et des essais philosophiques comme Le deuxième sexe. C’est dans cet essai qu’elle affirme « On ne nait pas femme on le devient ». Dans cette citation, le terme « femme » n’est pas positif. Il désigne le sexe inférieur à l’homme, l’Autre. Le deuxième sexe est le plus grand livre philosophique contemporain sur le féminisme. Simone de Beauvoir y explique sa thèse principale : la femme vit dans l’ombre de l’homme. Son essai n’est pas seulement philosophique mais également politique. Il a inspiré de nombreux mouvements féministes et prône la libération des femmes d’un système qui infériorise celles-ci. Son livre fait scandale notamment au Vatican mais grâce à celui-ci, elle devient une figure de proue du féminisme et inspirera des milliers de femmes. Un prix Simone de Beauvoir a été créé en son honneur en 2008. Dire que la société nous formate à devenir une femme, c’est d’abord se demander si nous naissons vraiment avec les mêmes chances à la naissance en fonction de notre sexe. Ensuite, se poser la question en quoi la société et plus précisément notre société actuelle affirme la suprématie des hommes ? Les efforts de la société pour réduire ces inégalités seront également abordés.
L’inégalité homme/femme est culturellement construite et non naturelle. A la naissance, la femme est l’égale de l’homme à la fois intellectuellement et physiquement. Nous naissons tous avec le même potentiel. Selon la déclaration des droits de l’homme, nous naissons tous égaux. Bien sûr, dans le ventre de mère, nous sommes tous un fœtus sans aucune distinction particulière. Mais à partir du moment où l’on sait que nous serons soit une petite fille soit un petit garçon, les préjugés de notre société vont faire leur entrée fracassante. Devant l’annonce du sexe de notre enfant, nous allons tout naturellement penser à peindre en rose la chambre de la future petite fille et en bleu celle du garçon. Dès les premiers instants où l’on entre dans la vie, les stéréotypes font leur entrée. Nous allons offrir des poupées aux filles et des jouets de pompiers aux petits garçons, par exemple. Dès leur plus jeune enfance, les enfants sont culturellement orientés. Une petite fille qui reçoit un camion de pompier comme cadeau de Noël, alors que toutes ses copines reçoivent la dernière Barbie à la mode, voudra certainement échanger son cadeau. Pour les couleurs aussi, depuis des décennies, nous disons toujours rose pour les filles et bleu pour les garçons. Et pourquoi cela ? Pourquoi pas l’inverse ? Parce que nous avons toujours fait comme cela. Nous sommes pris au piège par l’histoire, par l’habitude. Nous sommes égaux dans le ventre de la mère mais dès que nous voyons le jour, dès que nous naissons, nous sommes vu différemment en fonction de si l’on est un garçon ou une fille. Nous sommes en quelques sorte catalogués soit dans la petite case rose, soit dans la bleue.
Un des facteurs de l’évolution d’une femme est l’éducation reçue. L’éducation varie énormément au cours du temps et en fonction des familles. Certains pères privilégient leurs fils au détriment de leurs filles. Certains diraient que ce n’est plus d’actualité, pourtant il n’y a qu’à regarder la société chinoise. Celle-ci favorise les familles n’ayant qu’un seul enfant. Certaines de ces familles font tout pour avoir un garçon au lieu d’une fille car celui-ci serait plus robuste au travail, moins couteux, …. Parfois dans une famille, on soumet le garçon à une plus grande autonomie que sa sœur. Il apparait comme moins privilégié. En réalité, les parents font de lui quelqu’un de plus autonome car ils ont de plus grandes ambitions pour lui adulte que pour leur fille. On pousse la fille à être dépendante, à refuser son autonomie. Et celui-ci doit être préparé physiquement et mentalement pour ses ambitions. Mais que serait une société sans fille ? Elle n’existerait pas tout simplement. On inculque, dans certaines familles, aux petites filles qu’elles doivent plaire physiquement, être jolie à tout prix, être une « bonne petite femme pour leur mari », ... Avec une telle éducation, il est dur pour une femme de s’émanciper. Dès son enfance, elle est considérée comme inférieure au garçon.
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