L'arrivée Des Femmes Dans La Profession De vétérinaire En Suisse
Note de Recherches : L'arrivée Des Femmes Dans La Profession De vétérinaire En Suisse. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar BaZUka • 3 Mai 2012 • 1 482 Mots (6 Pages) • 2 064 Vues
Les bouleversements de la profession de vétérinaire. Lorsque la recherche d’une nouvelle légitimité sociale coïncide avec l’arrivée des femmes.
Introduction :
Ce texte est une étude menée pour la Société des Vétérinaires Suisses, ils veulent savoir quelles sont les évolutions, les mutations qui touchent leur profession.
En effet il y a plusieurs mutations qui s’effectue dans la profession des vétérinaires, on assiste à une perte de prestige du notamment aux mutations des spécialités, les animaux d’élevage perdent du terrain au profit des animaux de compagnie. Cette mutation s’accompagne de plus par une arrivée massive des femmes dans la profession et plus précisément dans la spécialité des animaux de compagnie.
L’étude cherche à montrer que ces phénomènes sont liés mais aussi que l’arrivée des femmes n’est pas à l’origine de ces mutations, mais plutôt qu’elle en est la conséquence.
La spécialité des animaux d’élevage est masculine, et c’est le fondement de l’identité professionnelle. Mais elle voit sa primauté contestée, les femmes arrivent dans un secteur en plein expansion et très profitable. Car les deux spécialités ne fondent pas leur légitimité sur les mêmes qualités, la filière animaux de compagnie souffrent d’une faible considération de la part de la profession et des professions au sens large.
Comment les vétérinaires vont-ils faire face à ces mutations, et comment la profession va surmonter son problème de prestige et de légitimité ?
Dans une première partie nous verrons l’origine de ces mutations, nous aborderons dans une seconde partie la féminisation de la profession, et enfin dans une troisième partie nous parlerons de la nouvelle légitimité.
I. Origine des mutations profondes qui touchent la profession
A. Déclin des animaux de rente
Les mutations de la profession sont dues essentiellement au déclin de ce segment, en effet le nombre de personnes détenteurs d’animaux de rente diminue (on passe de 63 000 bêtes en 1999 à 53 000 en 2007).
La concentration des entreprises agricoles va augmenter cette tendance, les vétérinaires ont de moins en moins de chose à faire dans ce segment. Il y a une dépendance vis à vis de l’agriculture.
On voit se développer la pratique mixte, c’est à dire des vétérinaires qui cumulent les deux segments principaux car ils ne peuvent plus vivre seulement des animaux de rente. La clientèle rurale diminue.
La perte de prestige est essentiellement due à ce déclin de cette partie de la profession, dans l’image ancienne du métier, on image un vétérinaire qui sillonne les campagnes et qui fait partie intégrante du processus agricole. En effet, le prestige est fonction de la part de cette utilité dans le processus de création de richesses du pays.
Cette spécialité est jugée difficile, épuisante (horaires contraignantes, charges importantes comme le transport). Les nouvelles générations sont confrontées à un métier qui est difficile et surtout à un travail réduit, on comprend donc dans cette situation le développement de l’autre segment animaux de compagnie.
B. Expansion des animaux de compagnie
Les animaux de compagnie sont une activité qui est plein expansion dans nos sociétés, on voit en effet le nombre d’animaux domestiques qui augmentent inexorablement depuis ces dernières années.
Les femmes sont beaucoup plus présentes dans ce segment que les hommes, de plus cette activité est plein essor et s’additionne avec une rémunération qui est élevé (selon l’étude faite sur 250 vétérinaires, le salaire serait d’environ 130 000 euros par an). On voit pourquoi les femmes s’y précipitent beaucoup plus vite que vers le segment animaux de rente.
Le développement de cette nouvelle clientèle avec une disposition forte à payer des opérations pour le confort de son animal de compagnie, alors que les paysans considèrent plus l’animal comme un « outil » dans le cadre de son travail et n’a pas autant de moyen financier pour une opération non vitale pour la survie de son exploitation. Cette clientèle voit l’animal comme un personne à part entière, c’est pour cette raison principalement que la profession souffre de sa nouvelle image.
On estime que ces vétérinaires ont une situation plus confortable, la pratique s’oppose l’image aussi, mais leur activité semblerait routinière et pas vraiment enrichissante.
II. Féminisation de la profession
A. Les raisons de cet attrait
Les femmes sont moins enclines à travailler dans le milieu rural, de plus comme on le dit auparavant le segment animaux de rente est moins prolifique que le segment animaux de compagnie.
Les femmes sont aussi de plus en plus présentes dans la nouvelle génération, en 2006 on trouve 80% de femmes dans les 21 – 30 ans. Cette proportion tend à diminuer avec l’âge car la profession est à l’origine essentiellement masculine.
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