Synthèse François de Singly conférence
Synthèse : Synthèse François de Singly conférence. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar victoirederoux • 27 Avril 2021 • Synthèse • 1 017 Mots (5 Pages) • 457 Vues
François de Singly
Conférence sur l’individualisme, Lycée Richelieu, 2010
Le maitre François de Singly est un sociologue français né en 1948 et enseignant à l’Université de Paris. Il spécialise notamment son travail dans les rapports de genre, la sociologie de la famille, du couple, de l’éducation, de l’enfance et de l’adolescence.
Dans cette conférence dédiée à des élèves de terminale, il tente de déterminer la conception d’individualisme, qu’il considère dès le début comme paradoxale.
Selon Émile Durkheim (1854-1917), l’individualisme serait la « religion » du XXème siècle. Cependant, selon de Singly, le paradoxe réside dans le fait que notre société trouve ce concept forcené et repoussant. Son étude se résout donc à démonter pourquoi il existe ce paradoxe et surtout comment définir l’individualisme.
L’individualisme se manifeste, selon François de Singly, de prime abord par l’invention de l’amour en occident.
Le sociologue expose alors une notion qui sera clé durant l’entièreté de sa conférence : « fils de » et « fille de ». Cette notion était très importante à l’époque des mariages arrangés qui unissaient deux lignées, mais s’efface de plus en plus avec le temps.
Avec l’invention de l’amour due à l’affirmation de la poésie, des romans et le rôle des femmes, l’individu a su trouver un autre titre que celui de « fils ou fille de », plaçant donc une barrière entre amour et mariage et donc entre l’intérêt (de la lignée) et le regard personnel que les individus ont entre eux.
Cet exemple donne lieu à une première définition de l’individualisme selon de Singly, à savoir que l’individu existe à travers son titre personnel, i.e. il n’est pas seulement « fils ou fille de ».
Cette définition s’enrichit par l’aspect du dédoublement identitaire expliqué par le sociologue, de par notre identité sociale (professeur, médecin, élève…) mais également par notre identité personnelle (gouts, activités, centre d’intérêts…). Ce dédoublement crée donc plusieurs dimensions dans l’identité de l’individu individualisé, comme aime à le rappeler de Singly.
Néanmoins ces propos sont nuancés par le sociologue à l’aide de quelques contre exemples réduisant cette identité à une seule dimension, telle qu’un mari et une femme ne se regardant qu’à titre d’époux ou des parents ne voyant leurs enfants qu’à titre d’élève, léguant l’individu à avoir le sentiment de ne plus exister.
Pour construire cette existence l’individu, selon de Singly, doit se baser sur la séparation d’un de ses titres, marquant alors son émancipation par l’emploi du « je ».
Le « je » peut être pluriel et provisoire.
François de Singly évoque alors l’émancipation par rapport à la filiation (la famille), en donnant un exemple personnel, celui de l’émission Salut les copains lorsqu’il était adolescent, le menant à avoir des gouts contradictoires avec ceux de sa famille pour se concentrer sur le « soi ».
Ce processus s’effectue généralement à l’adolescence, ce que le sociologue appelle « la crise de l’individualisation ». Propos une nouvelle fois nuancé car cette crise peut avoir lieu tout au long de la vie, comme la fameuse crise de la cinquantaine, montrant que l’individu n’est donc pas « figé ».
Cette émancipation est également illustrée par le sociologue avec François d’assise qui avait enlevé l’habit du métier de son père pour marquer le fait qu’il n’était plus « fils de ».
Ce processus est marqué par la démonstration de son identité personnelle selon de Singly, de par le fait que l’identité personnelle est celle que l’individu choisi de mettre au cœur de soi.
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