Descartes et Kant
Chronologie : Descartes et Kant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Erwan Ertault • 11 Novembre 2021 • Chronologie • 1 009 Mots (5 Pages) • 334 Vues
Explications des références suivantes (cours sur la conscience et l’inconscient)
Référence 8 : Descartes
Eléments d’introduction, avant la lecture : le projet cartésien est de fonder la science, donc d’éliminer toute incertitude ! Pour cela, il imagine une fiction, un être fictif, qu’il appelle le « malin Génie », qui va lui permettre de douter, même des plus grandes évidences (comme de l’évidence mathématique, selon laquelle 2+2=4). Il s’agit de douter, afin de ne pas être trompé ! La crédulité est l’ennemi n°1 de Descartes…Douter de tout, même de ce qui semble absolument certain, pour voir si qqch résiste…On parle de la « fiction du malin Génie » : il s’agirait d’une divinité, aussi puissante que mauvaise. Sans cette fiction, il serait difficile au philosophe de douter à ce point, car sa foi lui donne l’idée qu’une divinité est toujours bonne, et source de vérité ; le « malin génie » a une valeur méthodologique : il permet d’accentuer le doute. Cf texte 1 (à lire) : je suppose donc que ce malin Génie me trompe depuis toujours, et je doute de tout ce qui jusque là me semblait évident : l’existence des choses du monde, des vérités mathématiques, et je doute même de mes sens et de mon corps : peut-être tout cela n’est-il que rêverie ?
Lecture du texte de Descartes, n°2 p.30
Et pourtant, n’y a-t-il pas qqch qui résiste au doute (l.1 et 2) ? Comment douter de moi-même ? Si je puis douter de mes sens et de mon corps, suis-je dépendant de ces derniers, au point, sans eux, de n’être rien ? Et pourtant (texte 1), peut-être que rien de ce à quoi je croyais n’est réel. Mais c’est là (l.7) que Descartes perçoit un vrai renversement : si le malin Génie a le pouvoir de nous tromper, c’est qu’en réalité nous avons eu le pouvoir de l’imaginer, ce qui prouve bien que nous pensons. La pensée, pour Descartes, est sans doute cette capacité humaine qui semble la plus capable de se prendre elle-même comme objet, ce que fait le philosophe en imaginant la fiction du Malin Génie : nous avons bel et bien « la main sur » nos pensées, selon l’exercice du doute cartésien, qui peut se résumer ainsi : « dubito (je doute), cogito (je pense), sum (je suis) ».
Si donc nous avons assurément le pouvoir d’agir sur le monde et de le transformer (cf arbre de la connaissance…), nos pensées st-elles cpdt bien « nôtres » ? C’est la question de Descartes, à laquelle il répond en deux moments :
- d’abord, il n’y a rien selon lui qui ne soit plus en notre pouvoir que nos pensées : pouvoir de choisir de douter, de façon absolument radicale, d’objets pourtant ordinairement considérés comme assurés, tels les perceptions sensibles, les raisonnements, et même la commune et évidente distinction entre l’éveil et le sommeil ! Nous avons la main sur nos pensées, pouvons choisir de ne jamais nous laisser manipuler par les apparences, mais d’exercer un doute total et omniprésent, « hyperbolique », à tel point que nous pouvons imaginer un « Malin Génie » qui chercherait même à nous tromper, depuis toujours, en tte chose.
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