Dans ma maison
Commentaire de texte : Dans ma maison. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Joana Bierge • 5 Janvier 2023 • Commentaire de texte • 1 196 Mots (5 Pages) • 309 Vues
MARGE RESERVEE A LA CORRECTION
Partie 1 : Synthèse de document
Gaston Bachelard dit que notre habitat « c’est le premier monde de l’être humain ».
La conception de « l’habitat » est une notion qui a évolué à travers le temps, il renvoi à l’idée d’un lieu, comme une maison ou un appartement, servant de demeure et accueillant le foyer.
C’est un espace privé avec le sentiment d’être libre, d’être nous et de jouir de cet endroit comme on l’entend. C’est l’extension de nous-même, une
« seconde peau » en sommes, comme le dit François Vigouroux.
A travers ce corpus nous étudierons deux articles : un, de Carolina Tomaz publié en 2020 et le deuxième de Nadège Leroux publié en 2008 dans le VST- Vie sociale et traitement. Nous décrirons le slam « Confiné », de Grand Corps Malade diffusée en 2020 et le poème n°3 de Pierre Vinclair dans Le confinement du monde, publié en 2020.
Les documents amorcent tous la notion de l’habitat, de son appropriation et de la conception que nous en avons, en particulier après le confinement.
Comment cette perception du « chez soi » a-t-elle évoluer ces dernières années après la crise sanitaire sans précèdent que nous avons vécu.
Dans un premier temps nous analyserons à travers les documents, la vision que nous avons de notre habitat. Ensuite nous aborderons les nouvelles attentes que nous avons à la suite de cette crise.
Comme l’aborde Nadège Leroux dans son article publié en 2008 dans le VST- Vie sociale et traitement, L’Homme entretien une relation avec son habitat, celui-ci répond, dans un premier temps, à des besoins primaires de protection. Carolina Tomaz introduit cette idée avec le terme, l’habitat comme « valeur-refuge ». L’habitat renvoi essentiellement à un espace permettant la sécurité. C’est aussi ce que Grand Corps Malade, dans son slam, intitulé « Confiné », nous dit. Confiné oui, mais pour la sécurité de tous, quel meilleur endroit pour le faire que chez soi ?
Pour Nadège Leroux « c’est un lieu délimité qui différentie l’espace privé de l’espace public ». Dans l’espace privé nous sommes libres de faire ce qui nous plait et c’est cette préservation de l’intimité qui nous aide à la préservation de soi-même et des représentations sociales.
En effet les porte de chez nous fermé, c’est un nouveau monde qui s’offre. Selon Nadège Leroux, il n’y a pas plus lourde sentence que d’être privé d’être
« chez-soi », privé de cette intimité. Notamment pour les SDF, qui n’ont pas la sécurité de l’habitat, l’accès à la construction de soi et la reconnaissance sociale grâce à cet espace qui nous est privé.
Sans cette distance avec le monde extérieur nous ne somme pas vraiment nous, mais qu’en est-il quand cette intimité devient de l’isolement forcé ? Comment réagir quand cette distance nous est imposée ?
En effet l’annonce du confinement en 2020, a révélé ce besoin primitif de se sentir en sécurité dans l’espace de vie que nous avons choisie, un espace ou l’on peut se réfugier en cas de difficulté.
Mais notre maison n’est plus considérée comme « un lieu de passage » mais bien un lieu où l’on y vie. Cependant à l’annonce du confinement, notre
« chez-nous » a prit une dimension de cage doré. Coupé du monde extérieur de manière forcé, certes pour la sécurité, mais n’est-ce pas là, la définition de la prison ?
C’est ce que Grand Corps Malade, dans son slam, nous évoque. Celui-ci commence par l’annonce brutale du confinement, comme une sentence venant de tomber. C’est une dimension que nous retrouvons aussi dans le poème de Pierre Vinclair. On retrouve dans les deux document une généralité avec « la France est confinée », cette notion
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