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Pollution de l'eau en Malaisie et mesures environnementales

Étude de cas : Pollution de l'eau en Malaisie et mesures environnementales. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2018  •  Étude de cas  •  1 453 Mots (6 Pages)  •  1 053 Vues

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2-840-07– Développement Durable Et Gestion Environnementale

AUTOMNE 2017

Professeur : Justin Caron

Analyse de cas 1

La pollution de l’eau en Malaisie

Maria Lagarde

11190618

La Malaisie est par tradition orientée vers une économie fondée sur ses exportations de matière première. Exploitant initialement une vaste culture de caoutchouc, ayant un haut rendement mais rendant l’économie assez dépendante des revenus de ces exportations et sensible aux variations de prix, deux organismes externes et occidentaux (la World Bank et la Ford Corporation) conseillent au gouvernement Malaisien d’être moins tributaire du caoutchouc en diversifiant son économie agro-industrielle, et suggère diverse plantation agricoles à l’instar du palmier à huile, qui suscite progressivement de l’intérêt. Au cours des décennies précédent 1960, en plus d’avoir développé une connaissance affirmée en culture arbustive pérenne, les malaisiens constatent que leurs sols et le climat local sont adapté aux besoins de cette production. Le gouvernement cherchant parallèlement à favoriser le développement économique des classes les plus pauvres, à savoir les habitants ruraux affluant en masse dans les villes pour fuir la pauvreté (causée entre autre par la baisse du prix du caoutchouc) et générant des problèmes politiques et structurels, l’État déploie de nouveaux efforts en créant des agences de conseil au développement. Petits propriétaires et nouveaux acquérant de terres sont donc amenés et aidés à appliquer les nouveaux schémas de développement territorial, encouragent les plantations de palme pour la production d’huile, extrant à haut rendement.

Le processus de transformation en plusieurs étapes requiert 1 Tonne d’eau pour 1 Tonne de fruit, qui donne 0,4 Tonne d’huile de palme (si l’on considère que 1T d’huile génère 2.5T d’effluent). Cet élément est un détail logistique considérable car il amène les usines à s’installer près des cours d’eau de manière à facilement accéder à leur besoin opérationnel en eau et se décharger des effluents finaux. La biodiversité localement présente dans les ressources en eau fraiche agissant comme agent régulateur fait que les composés organiques dissous dans les rejets liquides des usines sont décomposés par les bactéries aérobies présentes dans l’eau. Ces bactéries ayant besoin d’oxygène consomment les stocks présents dans l’eau jusqu'à épuisement. Bien que non toxiques, si la quantité de micro-organisme dissous dans les courants continue d’augmenter, une part des bactéries meure et les restantes tentent toujours de respecter leurs fonctions mais rejettent désormais des substances malodorantes et/ou toxiques tel que le sulfure d’hydrogène (H2S – phénomène de « méthanisation » ou « digestion anaérobie ») et l’ammoniac. Cette conséquence représente une atteinte à l’environnement considérable d’autant plus que la capacité de drainage est faible du a la forte concentration des usines près cours d’eau, déjà peu nombreux. Aussi, cela favorise les conditions propices au développement de moustiques épidermique. La production d’huile de palme est donc indirectement liée au déclin des pêches et de la biodiversité (conditions à la vie marine disparues), ainsi qu’a la raréfaction de l’oxygène dans l’eau entrainant des zones mortes portant atteinte à tout l’équilibre environnemental et biologique local pollué.

Étant donné le degré de pollution avancé, les dommages ont commencé à être évident sur le court terme (eaux stagnantes et zones mortes), préjudiciable (disparition des ressources alimentaire aquatiques générant des revenus pour l’industrie de la pêche et sécurité alimentaire) et onéreux (frais gouvernementaux en traitement d’eau potable sont de plus en plus cher pour atteindre les standard municipaux). Constatant la croissance exponentielle des cultures de palme (les nouvelles surfaces plantées en 1980 sont de la même superficie que la surface mature en 1975,) et que les populations locales se plaignent de la situation critique quant à l’unique ressource limité en eau fraiche du pays, le rôle de l’État d’agir comme un intervenant régulateur face aux imperfections du marché générant des externalités négatives devient nécessaire.  

Le moyen par lequel l’État devait mettre à profit son rôle était une question délicate car il fallait désormais mettre des barrières dans l’industrie la plus prometteuse du pays répondant le mieux aux efforts d’élévation du niveau économique des régions les plus pauvres. Par l’acte de qualité de l’environnement signé en 1974 (EQA), le gouvernement formule la création d’une département (DOE) qui établi le préambule industriel intégrant les nouvelles conditions d’exploitation à adopter par l’industrie pour contrôler le niveau de pollution. Partant du principe du « pollueur-payeur » (tarification croissante relative a la quantité d’eau déversée (POME) et concentration en micro-organisme (BOD)) la DOE, selon l’arbitrage politique de son comité d’experts industriels et gouvernementaux, établi les termes d’une licence d’exploitation annuelle (à partir de 1977), dont l’obtention est implicitement conditionnelle (taxe incitative) à la mise en œuvre d’un système de traitement des eaux plus un audit externe trimestriel, et dont le prix varie en fonction du dommage causé, à des niveau et concentration de l’effluent différents. Conscient des efforts d’adaptation et dans l’optique d’inciter l’internalisation des externalités, la DOE vise une mise en pratique progressive les 4 premières années pour faciliter l’installation des équipements et non obligatoire la 1ere année. Ainsi les usines choisissent l’option là moins couteuse selon leur arbitrage : payer les couts directs pour correspondre aux standards, ou les frais de licence élevés de POME excédentaires. Un autre incitatif à investir dans la R&D est créé par exonération des frais de recherche. Cependant, comme beaucoup d’usines ont estimé le cout de la conformité supérieur aux « taxes » pour leur niveau de pollution, les résultats de réductions apparaissent bien moindre que les prévisions, et poussent la DOE à adopter une politique de « command & control » en rendant obligatoire l’implémentation des systèmes de traitement, en rendant les mesures plus strictes et en assurant un suivi et sectionnement en cas de non conformité.

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