Le développement durable, dissertation.

Dissertation : Le développement durable

En 1909, le président des États-Unis, Franklin Delano Roosevelt a dit ‘’ si nous, de cette génération, détruisons les ressources nécessaires à nos enfants, si nous réduisons la capacité de notre terre de soutenir une population, nous diminuerons le niveau vie, nous enlèverons même le droit à la vie des générations futures’’.

Durant les années 1970, les économistes s’interrogent sur les effets de la croissance. Plusieurs grandes conférences internationales se succèdent et dénoncent la destruction des ressources naturelles (émission de gaz à effet de serre, pollution).C’est dans le rapport de Brundtland de 1987 que la notion de développement durable est apparue. Ainsi, elle est définie comme étant « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ». Assez large au départ, sa définition fait aujourd’hui référence à deux points majeurs. D’une part, elle permet de constater l’épuisement massif des ressources naturelles, et d’autre part, elle dénonce l’empreinte destructrice de l’Homme, causant la dégradation de notre Terre.

Dans le cadre des Sommets de la Terre en 1992, la dimension écologique du développement durable est complétée par une dimension sociale. Intervient la notion de croissance économique. Celle-ci est définie selon l’économiste François Perroux (1903-1987) comme étant « l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs longues périodes d’un indicateur de dimension. Cet indicateur se nomme le PIB (produit intérieur brut). Ainsi, une bonne production résulte de la combinaison et de l’utilisation la plus efficace possible des facteurs capital et travail. Même si la production permet d’accroître le niveau de vie la croissance économique peut engendrer à long terme, des effets négatifs. En effet, la recherche de croissance économique engendre des conséquences visibles pour certains, comme les habitants vivant dans une pauvreté extrême. Aujourd’hui, il apparait impératif de concevoir un mode de développement social compatible avec l’environnement naturel.

Nous pouvons alors nous demander si la croissance économique est compatible avec le développement durable?

Il s’agira de montrer dans une première partie que la croissance économique est dangereuse pour l’environnement et donc notre planète (I). Cependant, des solutions sont trouvées par les organisations internationales et les grandes nations permettant ainsi de combiner croissance économique et développement durable (II).

I- La croissance économique : un facteur destructeur pour l’environnement.

De nos jours, la question des ressources naturelles est omniprésente. En effet, les pays émergents n’hésitent pas à produire toujours plus (B), ce qui rend fragile notre planète (A).

A- Une production économique nuisible pour les ressources naturelles.

L'épuisement des ressources, la dégradation de la nature sont d’anciennes préoccupations. Des grands penseurs ont abordé ces thèmes dans leurs œuvres, dès le XVIIIe siècle. Mais les premiers mouvements « écologistes » datent de la fin du XIXe siècle. Plus récemment, de nombreux scientifiques ont tiré la sonnette d’alarme concernant le réchauffement climatiques. En effet, d’ici l’année 2100, la température augmenterait entre 1,4 et 5,8°C, par rapport à l’année 1990. Les conséquences de cette augmentation pourraient être importantes: déforestation, disparition de certaines espèces animales, propagation plus importante des maladies, inondation… Ce mode de développement ne peut perdurer indéfiniment car il conduit à la dégradation des conditions de production pour les générations futures.

En règle générale, les pays pauvres,  peu responsables des dégradations de l’environnement, ne sont pas prémunis contre les risques écologiques. Certaines dégradations ont une portée ­internationale (par exemple le réchauffement climatique), qui risque de toucher plus durement les pays pauvres. Selon une étude des Nations Unies, 28% des maladies sur le continent africain seraient liées à l’environnement. Les 325 millions de personnes les plus pauvres du monde seront les plus affectées par le changement climatique. Les pays les plus pauvres paient les plus lourdes conséquences de cette pollution humaine. Haiti, étant le pays le plus démuni a été touché par le tremblement de terre en 2010 et l’ouragan Sandy. Selon les chercheurs, 9 catastrophes sur 10 seraient causées par le réchauffement climatique et donc seraient indirectement causées par l’Homme.

Nous entendons de plus en plus parler de l’environnement. Les scientifiques nous mettent en garde sur le réchauffement climatique. Les conséquences d’une telle hausse de températures seraient dramatiques. La neige se fera de plus en plus rare en hiver, les étés de plus en plus chauds, diminution de ressources naturelles et d’eau potable, extinction de certaines espèces animales et élévation du niveau de la mer provoquant la disparition de certaines zones territoriales.

B- La surexploitation des ressources naturelles par les pays développés et émergents.

Le document 2 représente un graphique montrant les évolutions des émissions polluantes des pays développés ou émergents. Les émissions les plus importantes sont créées par les pays hors OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) et la Chine. En effet, entre 1971 et 2008, les émissions de CO2 ont quasiment triplées (1971 = 3,4 milliards de tonnes de CO2; 2008 = 9,3 milliards de tonnes) pour les pays hors OCDE et ont été multipliées par 8 en ce qui concerne la Chine. Ce dernier pays fait partie des BRICS, les pays très émergents. Le rapport Stern d’octobre 2006 s’inquiète justement de sa position, car la Chine se montre fortement polluante. Malgré des déclarations récentes de bonnes intentions en faveur d'un développement durable, les usines chinoises rejettent dans l'atmosphère des fumées polluantes et déversent dans les fleuves des éléments toxiques.

Un pays est émergent lorsqu’il utilise de façon plus intelligente ses différents capitaux. Le capital naturel est la forme de capital qui nous intéresse ici. Il désigne les facteurs de production et les services issus de la nature. Il s’agit par exemple des gisements miniers. L’économiste et chercheur Robert Costanza

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