Décision et processus décisionnels

CHAPITRE 1 : DECISION ET PROCESSUS DECISIONNELS

1. La décision

1. La décision

Une décision est un choix effectué à un moment donné, contexte donné parmi plusieurs possibilités pour impulser les actions d’ampleur et les durées variables.

• « La décision est le comportement de l'homme qui opère des choix dans une situation d'information partielle » (Jacques Mélèse). 
• « La décision est une ligne d’action consciemment choisie parmi certain nombre de possibilités, dans le but de réduire une insatisfaction perçue face à un problème ; ce choix suppose un traitement d’informations selon des critères de choix et une volonté de réalisation » (Nizard)
• « La décision est un processus qui consiste à être en permanence placé devant des choix » (Mintzberg)

Il y a «  3 points essentiels pour caractériser une décision :

• La perception d’un problème et la nécessité de la résoudre
• Utilisation d’informations pertinentes pour mieux comprendre le pb
• Des critères de sélection pour aboutir à un choix

1. Les différentes typologies

Si de multiples décisions sont prises en même temps au sein de toute organisation, elles ne sont pas toutes de même nature. Il est possible de les répertorier selon leur durée, leur degré de préparation, leur contexte.

1. Les décisions selon la durée

L’horizon temporel concerné par la décision est un facteur distinctif classique des décisions.

Il est possible de les classer sur l’axe des temps et ainsi on peut déterminer 3 types de décision :

• Les décisions stratégiques (sur une longue période)
• Les décisions tactiques ou administratives (dans le moyen terme)
• Les décisions opérationnelles (courte terme)

Cette classification a été faite par un chercheur Américain, Ansoff en 1965.

1. Typologie des décisions selon le degré de répétition

Simon Hebert : Les décisions programmées sont des décisions décomposables en éléments analysables.

Ce sont généralement des décisions structurées et répétitives.

Exemple : La décision de réapprovisionnement à chaque fin de semaine repose sur le niveau du stock de MP en fonction du plan de charge de production des différentes ateliers de l’usine.

Il y a donc nécessité de prévoir et donc de faire des prévisions basées sur des algorithmes afin de déterminer précisément les qualités nécessaires à la production.

1. Typologie des décisions selon le contexte du choix

Michael Porter distingue les décisions délibérées et les décisions émergentes, CAD qu’il oppose :

• Les décisions choisies par l’entreprise en fonction de ses objectifs, ses activités
• Aux décisions imposées par des contraintes, des concurrents qui canalisent et contraignent les actions de l’entreprise.

Le critère retenu est le degré de liberté de choix du décideur.

Au sein de toute organisation, de nombreuses décisions différentes sont prises en permanence. Ces décisions conditionnent les activités de l’organisation et constituent des objectifs pour certains services ou fonctions et des contraintes pour d’autres.

L’ensemble des décisions d’une entreprise est donc en interaction entre les services de cette organisation et avec les décisions prises par les partenaires, les concurrents et les institutions dans l’environnement.

Il faut donc rechercher une certaine cohérence interne et externe des décisions prises.

1. La finalité des décisions

La décision est essentielle pour le maintien en vie et le développement de toute organisation car la décision est un préalable à toute action.

Toute organisation a besoin de réagir aux évènements non attendus qui surviennent tant à l’intérieur de l’organisation que dans son environnement. L’organisation doit donc à tout moment faire des choix, élaborer des directions d’actions, des conduites qu’elle doit suivre.

Une organisation prend donc de très nombreuses décisions plus ou moins importantes tout au long de son existence.

Exemple : Faut-il exporter ? Quelle attitude face à une grève ? Quel niveau de prix fixer ? Comment recruter un nouveau directeur commercial ?

Si l’exigence de prise de décision est universelle, en revanche, les manières, les méthodes, les procédures pour prendre des décisions peuvent être très différentes, plus ou moins canalisées, plus ou moins voulues et maîtrisées non seulement entre les organisations mais également entre les services et individus d’une même organisation.

Exemple : une clinique chirurgicale n’adoptera pas les mêmes procédures de prise de décisions d’investissement qu’un constructeur automobile ; dans une entreprise, les critères de choix utilisés par le responsable du service comptable sont en général fort différents des critères de choix pris par le chef du service commercial.

1. Les théories de la décision

Il existe plusieurs catégories de formalisation qui sont apparues au flux de temps et qui se sont enrichis mutuellement.

1. La théorie de décideur rationnelle

Cette théorie a été conçue dans l’optique de la micro-économie classique. Elle est élaborée dans les années 20 et présente les objectifs de la firme et ceux de l’entrepreneur décideur unique comme identique.

C’est la maximisation du profit et minimisation des coûts dans un environnement certain avec des informations parfaites et acteurs rationnels agissant de manière objective.

Ainsi les décisions sont prises en fonction de l’optimisation quantitative des profits et coûts en dehors de tous autres facteurs. De plus, la théorie considère que les décisions sont acceptées par les individus membre de  l’organisation.

1. La théorie de décideur à rationalité limitée

Herbert Simon à partir de 1955 considère que toute décision est situationnelle et est prise par un groupe ou une personne soumis à une logique souvent mal identifiable.

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