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Les déterminants des comportements d'épargne

Dissertation : Les déterminants des comportements d'épargne. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  18 Mars 2017  •  Dissertation  •  2 448 Mots (10 Pages)  •  1 033 Vues

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Dissertation Macroéconomie

Analyser les principaux déterminants
du comportement d’épargne actuel et futur des ménages.  

Aujourd’hui dans un contexte économique difficile et connaissant des taux de croissance n’étant pas toujours à la hauteur des espérances (1,3% en 2016 contre une prévision de 1,5%), la France reste le second pays européen, après l’Allemagne, dont les ménages épargnent le plus. Ces dernières années, le taux d’épargne des français s’est stabilisé à un niveau plus élevé qu’avant le début de la grande récession, en 2008, ayant ainsi surpris les prévisions basées sur les déterminants habituels de la consommation comme le revenu disponible ou le taux de chômage. Bien entendu, ces derniers jouent un rôle non-négligeable dans le comportement d’épargne des français puisque l’épargne est par définition l’excès de revenu sur la consommation autrement dit la part des revenus qui n’est pas utilisée pour la consommation de marchandises. Ainsi, ce lien entre revenu, consommation et épargne fait naître de nombreux facteurs déterminants le comportement d’épargne des ménages et bien que selon l’approche Keynésienne, épargner soit un phénomène conscient et positif, sa dualité avec la consommation fait naître une part d’inconscience dans le comportement d’épargne, compliquant ainsi la compréhension des mécanismes qui déterminent ce dernier, qu’il soit présent ou futur.

Quels sont les principaux déterminants du comportement d’épargne actuel et futur des ménages ?

Nous étudierons d’abord les déterminants de ce comportement d’épargne actuel et futur des ménages d’un point de vue social, c’est à dire les déterminants dépendants de facteurs sociaux ou endogènes aux ménages. Puis nous traiterons une seconde fois de ces déterminants, mais cette fois ci d’un point de vue économique et institutionnel, en montrant l’impact des politiques conjoncturelles et structurelles sur le comportement d’épargne des ménages.

Comme le sujet nous impose de traiter à la fois l’aspect actuel et l’aspect futur des comportements d’épargne des ménages, nous diviserons les déterminants endogènes au ménages en deux parties : l’une traitant du comportement d’épargne actuel, l’autre du futur. D’un point de vue social, chaque comportement d’épargne des ménages est différent pour la simple et bonne raison que chaque ménage est unique et que, par conséquent, ils ne vont pas épargner pour les mêmes raisons. Cependant, réduire le comportement d’épargne des ménages à cette incertitude semble être bien superficiel. Il convient donc de déterminer des facteurs communs à tous les ménages qui permettent une meilleure compréhension de leur comportement. Commençons par l’aspect actuel. Tout d’abord, précisons que la part des revenus des ménages constitue un facteur clé dans la capacité à épargner. Bien que les revenus constituent un facteur économique que nous traiterons en seconde partie, il ne faut pas oublier que plus un ménage possède de revenus, plus sa propension à épargner c’est à dire sa part de revenus consacrée à l’épargne est forte. En effet une étude réalisée par l’INSEE a mis en évidence que le taux d’épargne croît avec le niveau de revenu courant. On retrouve les taux d’épargne les plus élevés chez les cadres et professions libérales, catégories socio-professionnelles ayant les revenus les plus élevés. Un ménage sur deux dont la personne de référence exerce une de ces professions, à un taux d’épargne supérieur à 25%. Ainsi, bien que phénomène quelque peu inconscient, un ménage va naturellement plus épargner s’il possède plus de revenus, dans le cas où sa consommation ne varie pas. Mais, si on en a la capacité, pourquoi épargner ?

Les ménages peuvent épargner aujourd’hui dans le but de se constituer un patrimoine pour demain. Fin 2015, le patrimoine économique net des ménages s’élevait à 10.692 milliards d’euros, continuant ainsi la hausse présente depuis 2008. La volonté d’accumulation de patrimoine pour des achats futurs ou pour augmenter son capital (via la spéculation) est un déterminant du comportement d’épargne des ménages. Il va inciter les ménages à investir sur le court terme (spéculation) ou sur le moyen-long terme pour gonfler leur capital et ainsi pouvoir procéder à des achats plus tard.  Bien que ces facteurs dépendent de la situation socio-professionnelle des ménages, certains éléments dépendent de l’environnement dans lequel vivent ces derniers comme la température d’un pays pendant une saison donnée, qui peut influencer le comportement d’épargne des ménages. On peut par exemple prendre comme exemple une saison d’hiver très chaude pendant laquelle les ménages n’auraient pas à acheter des vêtements d’hiver. Cela entraînerait une baisse de la consommation de ces ménages sur le court terme (temps de la saison) et donc augmenterait son épargne naturellement.

Traitons désormais de l’aspect futur des déterminants du comportement d’épargne à travers une hypothèse contestée, certes, mais ayant tout de même fait ses preuves : l’hypothèse Cycle De Vie (HCV) de Modigliani. Selon cette hypothèse, à partir du moment où un tiers rentre dans la vie active, il va se mettre à épargner pour la retraite. Cela signifie que jusqu’à la retraite, cette personne va épargner et va donc gonfler son patrimoine net. Arrivé à l’âge de la retraite, son patrimoine net a atteint un pic et jusqu’à sa mort, l’ancien épargnant va consommer avec l’épargne qu’il a constituée tout au long de sa vie active. Cette hypothèse soumet qu’à sa mort, cette personne aura désépargné toute son épargne et aura donc un patrimoine net nul. On parle dans ce cadre-là de motif de prévoyance et non de motif de précaution, ce dernier étant à plus court terme que l’autre.  Cette hypothèse peut être schématisée de la sorte :

[pic 1]

Cependant, comme nous l’avons cité précédemment, cette hypothèse a été contestée au cours de l’histoire et sa véracité a été remise en cause. En effet, des études du budget des ménages, effectuées aux Etats Unis par MIRER en 1979, ont montré que les personnes âgées augmentent en réalité leur épargne après leur départ en retraite.


De plus, cette étude du Figaro montre que les retraités constituent environ 20% des épargnants en France en 2009 :

[pic 2]

Mais alors si l’HCV n’est pas tout à fait exacte, pourquoi les retraités épargnent-ils autant ?

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