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La théorie des contrats incomplets

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Par   •  21 Juin 2019  •  Cours  •  2 939 Mots (12 Pages)  •  1 390 Vues

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  1. La théorie des contrats incomplets

Elle est développée par Crossman et Hart (1986)[1], elle repose sur deux principes distincts, l’asymétrie d’information entre les contractants et l’incomplétude des contrats (Fares et saussier, 2002)[2], les modèles de la théorie de contrats incomplets supposent qu’il existe une symétrie d’information entre les agents (s’opposant ainsi à la théorie de l’agence) et que la rationalité des agents n’est pas un facteur explicatif des relations contractuelles inter-firmes (Hart, 1988 et 1995)[3], s’opposant alors à la théorie des coûts de transaction. Les problèmes contractuels ne proviennent pas d’une asymétrie d’information, mais d’une incomplétude des contrats.

La firme se caractérise par la possession d’actifs non-humains, la propriété d’actifs humains n’étant plus permise. « La firme est un ensemble d’actifs possédés par le même propriétaire. Si deux actifs différents ont le même propriétaire, nous avons une seule firme intégrée, s’ils sont des propriétaires différents, il y a alors deux firmes et leurs transactions sont des transactions de marché « Holmström et Roberts (1998) [4].

L’hypothèse d’incomplétude des contrats suppose l’apparition possible d’évènements non prévus en cours d’exécution, donc d’une renégociation potentielle du contrat initial, pouvant conduire à une situation de « hold-up »[5].

Selon la TCI, la possession de droits de propriété sur des actifs incite à l’investissement puisqu’elle permet à la firme d’accroître son profit ex-poste. La détention de droit de propriété sur un actif confère au propriétaire, une autorité, un pouvoir, un « droit de contrôle résiduel » (Hart, 1995). Ainsi, la valeur d’un investissement est fonction du degré d’intégration de la firme. En cas de hold-up, la rente ex-post d’un investissement sera d’autant plus importante que la firme possèdera des droits de propriétés sur des actifs. L’intégration est incitative puisqu’elle permet l’accroissement du droit de contrôle résiduel, soit un partage plus favorable du surplus réalisé ex post.

Il s’agit ainsi, comme le soulignent Farès et Saussier (2002), d’une théorie de l’intégration verticale (subordination) avant d’être une théorie des relations inter-firmes, car si l’une des parties développe des actifs fortement générateurs de surplus, alors la transaction aura plus de chance d’être intégrée.

Selon Tirole (1999)[6], la difficulté de la TCI réside dans le fait qu’elle restreint son appréhension du contrat incomplet, à l’indescriptibilité « ex ante » des imprévus relatifs à la relation et à la « non vérifiabilité » (ex post) de l’état réel de certaines variables inhérentes à cette relation. L’indescriptibilité est contraire à l’hypothèse de départ de rationalité des agents, car ceux-ci sont par définitiion capables d’anticiper la réalisation en cours de contingences futures, même si elles sont imprévisibles et indescriptibles et ainsi optimiser leur comportement (Maskin et Tirole, 1999). De plus, la non vérifiabilité de l’ensemble des variables centrales, ne constitue pas une entrave à la conclusion de contrats complets, puisqu’il peut exister des tiers capables d’observer, d’évaluer les variables mise en œuvre (Tirole, 1999).

Baudry (2003) remarque que la TCI a centré son analyse sur la question des frontières de la firme, sans toutefois inclure les actifs humains à ces frontières. La firme n’est pas une véritable organisation puisqu’elle est circonscrite aux contrats reliant le propriétaire à des actifs non humains.

Enfin, la TCI, semble être le courant de pensée qui se rapproche le plus de nos préoccupations. Cependant, à l’instar de Farès et Saussier (2002), nous ne considérons pas la TCI comme véritablement explicative des relations inter-firmes, car celle-ci nie l’importance des actifs humains, ne pouvant faire l’objet d’un quelconque droit de propriété.

Ces limites nous conduisent à porter attention à la théorie évolutionniste.

L’évolution des organisations : diversité des formes d’organisation, qui s’explique par la diversité des environnements ; à l’équilibre, une forme d’organisation va correspondre à chaque configuration de l’environnement et lui être adaptée de facon optimale : on parle d’isomorphisme :

Ce principe d’isomorphisme est tempérée par deux éléments :

  • Le mécanisme par lequel l’équilibre est atteint : adaptation par apprentissage (les décideurs apprennent les réponses optimales et asujtent le comportement de l’organisation) ; par la sélection (est réalisée par l’environnement ce qui met l’accent sur la concurrence entre organisations pour des ressources) ;
  • Les évolutions prédictibles ou non de l’environnement : dans un environnement donnée les organisations en équilibre présentent des caractéristiques structurelles spécialisées qui sont fonction des traits saillants des ressources fournies par l’environnement.

La théorie de la firme évolutionniste, dont les bases se trouvent chez Nelson et winter (1982) ainsi que Dasi, teece et winter (1990), s’est développée en sciences économiques, Coriat et Weinstein (1995) en proposent une présentation détaillée.

La firme évolutionniste se caractérise par ses compétences foncières (à savoir ses compétences technologiques, ses actifs et ses routines) qui constituent le fondement de sa compétitivité. Les théoriciens s’attachent à comprendre l’évolution des entreprises, les clefs de leur survie dans l’environnement. Ils soulignent l’importance des routines pour faire face aux changements de l’environnement, routines qui résultent d’un ensemble d’apprentissanges.

L’apprentissage est perçu comme cumulatif et le sentier d’évolution d’une entreprise est déterminé par la nature des compétences accumulées.

Dimaggio et Powell (1983) retiennent la notion d’isomorphisme afin de rendre compte des pressions de l’environnement qui conduisent les organisations à agir de façon similaire. Ils démontrent donc que l’homogeinité ds formes en pratiques organisationnelles s’explique par le phénomène d’institutionnalisation, plus que par leur efficacité.

Ils distinguent trois types d’isomorphisme :

  • Coercitif : regroupe les aspects légaux et réglementaire. Les pressions qui s’exercent sur les organisations témoignent d’un rapport de forces et conduisent les organisations à adopter un rituel de conformité.
  • Mimétique : renvoie aux situations d’incertitude dans lesquelles les organisations ont tendance à modeler leur comportement sur celui d’autres organisations. Comportement d’imitation
  • Normatif : s’explique par le processus de professionnalisation des acteurs/

  1. Le modèle de rationalité limitée :

S’oppose à celui de rationalité absolue. La notion de rationalité limité a été introduite par Simon et lui a valu le prix nobel.

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