La crise financière
Fiche de lecture : La crise financière. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sohaib Aichi • 11 Mai 2018 • Fiche de lecture • 649 Mots (3 Pages) • 472 Vues
Cette dernière crise financière des années 2007 et suivantes ne s’est pas produite au sein des marchés boursiers qui étaient surveillés mais dans et par les banques classiques. La spéculation y fut aggravée en raison d’un abus de produits d’une économie irréelle, du mimé- tisme des investisseurs et de la procyclicité des normes comptables internationales IAS-IFRS USGAAP.
À cela s’est ajoutée la faiblesse des capitaux des banques, limités (principe de prudence) par le ratio Mac Donough (Bâle II), qui les a obligés à geler un taux de capitaux propres plus conséquent. Or elles ont contourné cette digue qui leur était imposée par des montages inappropriés et ont inondé le monde d’actifs toxiques.
L’interdiction faite aux établissements financiers islamiques de déte- nir des capitaux uniquement spéculatifs devrait redonner aux fonds propres leur première place, puisque les emprunteurs savent qu’en cas de difficultés financières, leurs dettes et leurs rémunérations n’ont pas la même exigibilité que dans les banques classiques.
Comme le taux d’intérêt fixe prédéterminé, quelle que soit la per- formance de l’opération, est interdit riba en finance islamique, alors les coûts fixes financiers n’ont pas la même conséquence, l’effet de levier financier ne joue plus. Ce qui devrait se traduire par moins de surendettement et moins de faillites mais, par contrecoup, des rentabilités plus faibles1.
De ce fait, d’une part les entrepreneurs moins rentables n’étant pas systématiquement éliminés, ils peuvent poursuivent leurs activités, mais d’autre part les entrepreneurs importants ne pourront assurer une croissance externe avec des effets de leviers, le Leverage By Out (LBO).
Légitimité de
la finance islamique : réglementations
et contrôles
Le manque de contrôle des dirigeants par les actionnaires et les États est bien connu. La relation d’agence qui les lie et l’asymétrie d’infor- mation qui se systématise a été développée au siècle dernier. Elle prend une nouvelle ampleur présentement avec le comportement opportuniste des dirigeants des établissements financiers, pourtant sauvés de la banqueroute par les États, donc par leurs populations.
Bien que juridiquement responsables, face aux propriétaires, les actionnaires et parfois les États, si les dirigeants avaient été contrôlés, comment expliquer alors la crise des années 2007 et suivantes, dont les conditions de survenance se sont faites sans qu’il y ait eu la moindre alerte préalable. Ce mimétisme outrancier de la finance mondiale, cette « ruée vers l’or » entérine les déséquilibres entre la sphère réelle et la sphère financière.
Pourtant en 1974, la création du comité de Bâle a produit les accords dits de Bâle I et Bâle II puis récemment Bâle III. Cette élaboration de normes prudentielles avait dès l’origine pour but d’éviter les crises bancaires, par tout un mécanisme de prévention
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