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UMR0914 INRA/AgroParisTech, Physiologie de la Nutrition et du Comportement Alimentaire

Rapport de stage : UMR0914 INRA/AgroParisTech, Physiologie de la Nutrition et du Comportement Alimentaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Février 2018  •  Rapport de stage  •  14 038 Mots (57 Pages)  •  938 Vues

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UMR0914 INRA/AgroParisTech, Physiologie de la Nutrition et du Comportement Alimentaire

  1. Dans le cadre de la dominante d ‘approfondissement Métatox[pic 4]
  2. Impacts toxicologiques, environnementaux et économiques d’une modification nutritionnellement favorable de la consommation d’aliments protéiques [a]végétaux et animaux au sein la population française.

Marjorie PERRIMON

Pour l’obtention du

Certificat de spécialisation METATOX, AgroParisTech Executive

Enseignant tuteur AgroParisTech : Juliette FABURE

Encadrants du stage : François MARIOTTI et Caroline ORSET

Date de la Soutenance : Vendredi 8 septembre 2017, AgroParisTech,



  1. Remerciements

Ce travail a été réalisé à l’INRA/AgroParisTech au sein de UMR0914, Physiologie de la nutrition et du comportement alimentaire.

Je tiens à remercier Monsieur le Professeur François MARIOTTI pour m’avoir accueillie au sein de son unité.

Je tiens également à remercier Caroline ORSET et François MARIOTTI pour avoir répondu favorablement à mon envie d’aborder ce stage en nutrition humaine sous les aspects toxicologiques et économétriques.

Je tiens aussi à remercier Erwan DEGAVELLE pour son appui méthodologique, sa réactivité et sa patience, et pour cette macro formidable dont l’écriture me dépasse toujours, mais qui a été un outil précieux et indispensable pour ce travail.

Je tiens aussi à les remercier pour y avoir cru à ma place, aux moments où je n’y croyais plus, et que je n’ai pas eu d’autre choix que d’aller jusqu’au bout…

Je tiens à remercier Juliette FABURE, mon enseignante tutrice à AgroParisTech pour son suivi lors du stage et de la soutenance.

Je remercie l’équipe Comportements Alimentaires et stratégies des entreprises de l’unité ALISS UR 1303 de l’INRA pour les informations données nécessaires à l’impact économique, notamment Louis-Georges SOLER et Pascal LEROY.

Je remercie Valérie SIROT pour son accueil à l’ANSES et pour la transmission de la table de correspondance INCA2/EAT2.

Je remercie aussi les stagiaires qui étaient présents à l’INRA pendant la période de mon stage, pour l’ambiance et la bonne humeur.

Enfin, je tiens à remercier ALES GROUPE et plus précisément Messieurs Patrick ALES (Président Directeur Général) et Raphael YOUSRI (président du Directoire), Madame Anne-Sophie DUSSERT  (Directeur Recherche & Développement) et Sophie HERVET (Directeur Affaires règlementaires internationales) pour m’avoir accordé un an de disponibilité et permis de vivre cette aventure de reprise d’études.


  1. Sommaire

Préambule : Comment se nourrir pour mieux vivre ?        1

1.        Contexte        3

1.1.        Impacts sanitaires et environnementaux de la consommation de protéines animales        3

1.2.        Amélioration de l’adéquation nutritionnelle en modifiant le ratio PA/PV        5

1.3.        Alimentation et risque lié à l’exposition aux contaminants        6

1.4.        Objectifs de l’étude        6

2.        Méthode        7

2.1.        Traitement des données de consommation        7

2.2.        Traitement des données de contamination        8

2.2.1.        Données de contaminations        8

2.2.2.        Préparation des données : table de correspondance entre les aliments EAT2 et INCa2        9

2.2.3.        Evaluation de l’exposition        9

2.2.4.        Evaluation des modifications d’expositions et Conséquences,        10

2.2.5.        Impact économique et environnemental du changement de modèle alimentaire        11

3.        Résultats        13

3.1.        Amélioration de la qualité nutritionnelle et modification du ratio protéine végétale/animale        13

3.2.        Impact en termes d’exposition        14

3.3.        Caractérisation du risque        15

3.3.1.        Cas des substances pour lesquelles les risques ne pouvaient être écartés et dont l’exposition a augmenté de manière significative.        15

3.3.2.        Cas des substances pour lesquelles les risques pouvaient être écartés ou pour lesquelles on ne pouvait conclure mais pour lesquelles l’exposition a augmenté de manière significative,        15

3.4.        Impact économique et environnemental du changement de modèle alimentaire        16

3.4.1.        Modifications en termes d’indicateurs nutritionnels et environnementaux,        16

4.        Discussion        22

4.1.        Données toxicologique        22

4.2.        Economie de la santé et de l’environnement.        24

5.        Conclusion et perspectives        27

Références Bibliogrpahiques        51

Résumé/ Executive Summary        54

  1. Liste des abréviations

AJE

Apport journalier estimé

Anses

Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

BW

Poids corporel (Body weight)

CE

Commission Européenne

DJA

Dose journalière admissible

EAT

Etude de l’alimentation totale

EAT2

Deuxième étude de l’alimentation totale française (2007-2009)

EFSA

European Food Safety Authority

GEPV

Groupe d’Etude et de Promotion des Protéines Végétales

GES

Gaz à effet de serre

INCA2

Deuxième enquête individuelle et nationale sur les consommations alimentaires (2005-2007)

JMPR

Comité d’experts FAO/OMS sur les résidus de pesticides (Joint FAO/WHO Meetings on Pesticide Residues)

LB

Hypothèse basse (Lower-bound)

LOAEL

Dose minimale avec effet néfaste observé (Lowest observed adverse effect level)

LOD

Limite de détection (Limit of detection)

LOQ

Limite de quantification (Limit of quantification)

MB

Hypothèse moyenne (Middle-boud)

NOAEL

Dose sans effet néfaste observé (No-observed adverse effect level)

PANDiet

Probability of Adequate Nutrient Intake

PCB

Biphényles polychlorés (Polychlorinated biphenyls)

UB

Hypothèse haute (Upper-bound)

UTC

Université de Technologie de Compiègne

VTR

Valeur toxicologique de référence


  1. Glossaire
Dose journalière admissible (DJA)
Estimation de la quantité d’une substance chimique présente dans l’alimentation, qui peut être ingérée quotidiennement par le consommateur tout au long de sa vie sans effets néfastes pour sa santé. Elle est calculée, sur la base d’études toxicologiques, à partir d'une dose sans effet néfaste (NOAEL, No Observed Adverse Effect Level) observée chez l’animal, divisée par un facteur de sécurité tenant compte de la variabilité intra-individuelle, de la variabilité inter-espèce, de l’incertitude liée aux protocoles expérimentaux et si nécessaire, de la nature des effets de la substance. Si disponibles, des données d’études épidémiologiques réalisées chez l’homme peuvent également être utilisées. Les DJA sont fixées par les instances d’évaluation scientifique au niveau international (JMPR), communautaire (EFSA) voire national. La DJA a vocation à être utilisée pour l’évaluation des additifs alimentaires, des résidus de pesticides et des antiparasitaires vétérinaires susceptibles d’être présents dans les aliments. Elle est exprimée en milligrammes de substance par kilogramme de poids corporel et par jour (mg/kg pc/j).
Dose sans effet néfaste observé (NOAEL pour no-observed-adverse-effect level)
C’est la dose (ou la concentration) la plus élevée d’une substance pour laquelle aucun effet toxique n’est observé (OMS, 1990).
Dose minimale ayant un effet indisérable observé (LOAEL pour lowest- observed-adverse-effect level)
C’est la plus faible dose (ou concentration) d’une substance qui provoque des modifications distinctes de celles observées chez des animaux témoins.
Groupe d’Etude et de Promotion des Protéines Végétales (GEPV)
Créée en 1976 dans le but de valoriser l’utilisation des protéines végétales en alimentation humaine, l’association a développé en ce sens diverses actions (site internet, kit pédagogique, études techniques, etc,). Soutenu par l’interprofession des oléagineux et protéagineux (Terres Univia), le GEPV compte actuellement 10 adhérents qui ont une activité de production, de distribution ou de commercialisation des protéines végétales en France.
Improve
Première plateforme européenne totalement dédiée à la valorisation des protéines du futur, fruit d’un partenariat Public / Privé Français, elle a vocation à rassembler tous les acteurs du domaine.  IMPROVE travaille en partenariat avec des structures académiques telles que INRA, UPJV, l’Institut Polytechnique LaSalle Beauvais, UTC et l’ESCOM et des partenaires techniques comme le CVG, PIVERT, BRI… L’expertise scientifique apportée par IMPROVE dans le domaine des protéines végétales s’étend de la recherche fondamentale à la mise sur le marché et permet de booster l’innovation et la génération de valeurs pour  accélérer la mise sur le marché de nouveaux produits à base de protéines végétales, permettre des innovations de rupture répondant aux besoins du marché, mettre au point des produits à base de protéines végétales ayant des caractéristiques comparables ou meilleures (performance, prix, disponibilité, durabilité) aux produits existants.
KANTAR

Kantar est une entreprise basée au Royaume-Uni, filiale dédiée au conseil, aux études de marché et marketing du groupe WPP, fondée en 1993. En particulier elle collecte un large éventail d’informations (profil démographique, mode de consommation, mode de vie) afin de compléter les données de bases relatives à l’achat et à l’utilisation des produits. Dans le cadre de notre projet ce sont les prix relatifs aux denrées alimentaires qui ont été utilisées.

Limite de détection (LOD)
Concentration minimale d’un composé dans un échantillon alimentaire qui peut être qualitativement détecté, mais non quantitativement déterminé, sous des conditions préétablies.
Limite de quantification (LOQ)
Concentration minimale d’un composé qui peut être déterminée quantitativement avec une exactitude et une cohérence acceptables. La LOQ est généralement 2 à 3 fois supérieure à la LOD.
Nutrikéo
Créee en 2010, Nutrikéo est une agence de conseil en stratégies nutrition qui a développé son savoir-faire sur l’alimentation, la nutraceutique et la « foodtech  ».  Organisée en 4 pôles d’expertises (études, innovation, commination et éducation), l’agence a pour mission d’aider start-up, PME et grands groupes à développer de nouveaux produits et services ou promouvoir de nouveaux comportements.
Pesticide
On désigne par pesticide toute substance destinée à prévenir, détruire, attirer, repousser ou combattre tout élément nuisible y compris toute espèce indésirable de plantes ou d'insectes pendant la production, le stockage, le transport, la distribution et la préparation d'aliments, de denrées agricoles ou de produits pour l'alimentation animale, ou pouvant être appliquée aux animaux pour les débarrasser d'ectoparasites. Ce terme englobe les substances utilisées comme régulateurs de croissance végétale, défoliants, dessicants, agents d'ébourgeonnement ou inhibiteurs de germination, ainsi que les substances appliquées aux cultures avant ou après la récolte pour protéger le produit contre toute détérioration pendant l'entreposage et le transport.
score du Probability of Adequate Nutrient Intake (PANDiet)
Score qui évalue la probabilité d’adéquation aux nutriments d’intérêt via deux sous-scores: le score de modération, qui moyenne les probabilité que les apports en sodium, cholestérol et acides gras saturés (notamment) soient excessif, et le score d’adéquation, qui moyenne les probabilités que les apports en différentes vitamines et minéraux, en fibres et en acides gras polyinsaturés satisfassent aux besoins nutritionnels.
Résidu de pesticide
Toute substance présente dans les aliments, les denrées agricoles ou les produits pour l’alimentation animale, à la suite de l’utilisation d’un pesticide. Ce terme englobe les dérivés d’un pesticide, tels que les produits de conversion et de réactions, les métabolites et les impuretés pertinents sur le plan toxicologique.
Risque

Fonction de la probabilité d'un effet indésirable pour la santé et de sa gravité, du fait de la présence d'un (de) danger(s) dans un aliment.

Valeur toxicologique de référence (VTR)

Dose journalière admissible (DJA) relative à l’exposition chronique (tout au long de la vie) pour une substance active donnée. Pour un individu ou pour une population donnée, la DJA permet d’apprécier le risque chronique par comparaison avec la valeur d’exposition chronique préalablement calculée. Un risque chronique est possible si la valeur d’exposition est supérieure à la DJA de la substance considérée. Une VTR est généralement exprimée en mg de substance par kg de poids corporel.


  1. Préambule : Comment se nourrir pour mieux vivre ?

Qui aurait pu penser que le seul fait de mal s’alimenter pouvait nous mettre en danger de mort ? Manger en quantité insuffisante, chacun d’entre nous peut le comprendre mais comment manger trop ou de manière déséquilibrée peut-il affecter notre santé ?

Jeune, la lecture d’un livre, « La malbouffe » (Rosnay & Rosnay , 1979)a été ma première prise de conscience qu’un certain nombre de décès étaient associés à de mauvais régimes alimentaires et que, dans un siècle dit de progrès, la population allait devoir réapprendre à manger.

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