Fiche de lecture, "Attention danger travail" de Pierre Carles
Fiche de lecture : Fiche de lecture, "Attention danger travail" de Pierre Carles. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar François Carric • 21 Avril 2017 • Fiche de lecture • 681 Mots (3 Pages) • 947 Vues
Attention danger travail est un film documentaire réalisé en 2003 par Pierre Carles, un réalisateur et documentariste français, notamment connu pour ses nombreuses critiques sur la société. Ce film met en avant différentes personnes au chômage ainsi que leurs expériences professionnelles dans le monde du travail. La particularité de ces personnes n’en est pas moins étonnante puisque qu’elles ont choisit de ne plus travailler, notamment du fait des nombreux emplois précaires et les difficiles conditions de travail rencontrées au cours de leur vie professionnelle. Les extraits nous permettent de nous plonger dans le monde du travail et plus particulièrement dans la réalité des emplois précaires, en dépit de l’influence que ces derniers peuvent exercés sur les salariés. Mais Pierre Carles ne s’arrête pas là, il met également en avant la vision du patronat, à travers le MEDEF, sur ce constat du refus du travail.
Cette critique proposée par Pierre Carles dans son film, « attention danger travail », ne soulève au final qu’une triste réalité rencontrée par une majorité des salariés. Depuis plusieurs années, le monde du travail à subit de profondes mutations et parfois en défaveur des salariés. C’est le cas de la croissance des contrats à durée déterminée mais encore de la précarisation de l’emploi. Le film de Pierre Carles souligne le danger que peut représenter ces conditions pour les travailleurs, en effet, le patronat ne prend pas toujours en considération que « les hommes ne sont pas des machines »[1]. La majorité des personnes interviewées font face d’une part à l’accumulation d’emplois précaires, et d’autres parts à des conditions de travail éreintantes (Bruit, stress, pression,…), les conduisant à considérer le travail comme une contrainte trop importante. On observe que les emplois précaires ont tendances à dégrader la santé physique et mentale des salariés, certains changent même de comportement du fait de l’influence qu’ils peuvent avoir sur eux. Mais selon leurs dires, le travail est ici normalisé, une personne se doit de travailler pour rentrer dans la norme et exister socialement. Ce qu’il faut savoir, c’est que la protection sociale est pour une bonne partie financée par le travail salarié, de ce fait, on peut se poser la question de ce que deviennent ces personnes marginalisées qui ont décidées de ne plus travailler ? Cette question pose un réel problème aujourd’hui puisque notre système de protection sociale, sensé protéger les individus contre les risques sociaux, ne couvre pas ou très peu les personnes sans activités. Prenons le système de retraite français, il impose aux personnes de cotiser pour espérer percevoir une cotisation de retraite, d’autre part, la plupart des prestations sociales requièrent des individus d’avoir des revenus professionnels minimums, et les aides sont souvent dérisoires, ce qui est le cas du Revenus de Solidarité Active. On peut se demander ce qu’en pense le patronat face à tout ça ? Différents membres du MEDEF sont interrogés dans le film, on observe que la majorité d’entre eux ne comprennent pas pourquoi des gens refusent de travailler, et évitent même la question. La volonté de mise en place de mesures coercitives est largement présente au MEDEF, car selon eux, « on ne peut pas à la fois être assuré contre un risque et refuser qu’on le résolve » en ne travaillant et cotisant pas. De plus certains considèrent que l’économie fonctionne de façon cyclique, il faut alterner entre le fait de « faire peur aux gens » à l’aide de mesures coercitives et le fait de « donner envie de travailler », on est donc face à un système du « bâton et de la carotte ».
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