La dépigmentation
Mémoire : La dépigmentation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar PetiteAlmata • 19 Avril 2018 • Mémoire • 5 494 Mots (22 Pages) • 3 500 Vues
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Dédicaces
Nous dédions ce présent document, fruit d'un long travail de réflexion à notre mère, femme qui a toujours été présente dans notre vie et grâce à qui nous en sommes ici aujourd'hui.
A notre père qui constitue une référence pour nous car il nous a toujours inculqué des valeurs parmi lesquelles la persévérance.
A toute notre famille car elle nous a toujours soutenu dans les bons comme mauvais moments.
Remerciements
Nous ne pourrons rédiger un tel document sans remercier ceux qui se sont donné corps et âme pour son existence.
Nous remercions d’abord notre tutrice Mme TOUNKARA, qui n’a ménagé aucun effort pour la rédaction du mémoire. Elle a toujours été là en tout temps et nous a toujours apporté son soutien.
Nous remercions aussi Mr COLY qui nous a fait un excellent cours sur le mémoire professionnel. Cours qui nous a beaucoup servi dans la rédaction de ce document.
Nous remercions nos parents qui, depuis toujours ne cessent de nous encourager à persévérer dans les études et de donner le meilleur de nous-même dans tout ce que nous entreprenons. Ils nous ont toujours soutenus et nous sommes fières d’affirmer avec certitude que nous avons des parents remarquables et dévoués dans notre éducation.
Enfin, nous remercions tous les membres de notre famille car ils font toujours de leur mieux pour que nous soyons une personne irréprochable.
INTRODUCTION
L’Institut Mariste d’Enseignement Supérieur, dans son large programme d’études nous offre à nous étudiants le privilège de rédiger un mémoire professionnel dès la première année. Le mémoire professionnel est un travail de longue haleine qui nécessite beaucoup de recherche et de technique.
Rappelons également qu’il implique plusieurs aspect de la vie qu’ils soient économiques, sociaux, politiques ou culturels et son objectif est de confronter les savoirs théoriques de l’étudiant aux références méthodologiques pour analyser et traiter un fait, une situation ou un thème bien déterminé en y apportant des réponses.
Dans le cadre de notre mémoire, nous avons choisi de parler des raisons pour lesquelles les femmes persistent à se dépigmenter la peau tout en ayant conscience des conséquences nocives qu’elle pourrait avoir sur la santé. Pour des raisons de clarté et de précision nous nous intéresserons particulièrement aux conséquences qu’elle pourrait avoir sur la peau des femmes de la médina.
En effet, nous jugeons important d’en parler car de plus en plus de personnes ont recours à cette pratique.
La dépigmentation artificielle peut se définir comme l’ensemble des procédés utilisés, pour obtenir un éclaircissement de la peau, pour des raisons esthétiques. Elle consiste également à appliquer de façon répétée et sur une durée prolongée, des produits dits éclaircissants.
Au fil des ans, le blanchiment de la peau a pris des proportions inquiétantes dans le monde, surtout en Afrique. Effectivement, un peu partout en Afrique noire, de Kinshasa à Dakar en passant par Bamako, de Libreville à Abidjan en passant par Yaoundé, une pratique tend à se généraliser : c’est la dépigmentation artificielle ou volontaire de la peau. Cette pratique a des noms qui varient selon les pays : on l’appelle ainsi "xessal" au Sénégal, "bojou" au Bénin, "tchatcho" au Mali, "akonti" au Togo, "dorot" au Niger, "décapage" ou "maquillage" au Cameroun, "kobwakana" dans les deux Congo ou encore "kopakola" au Gabon.
Tout blanc, peau à deux tons, la majorité des sénégalais n’acceptent plus d’être naturellement noirs. Ils optent pour le changement de la couleur de peau : dépigmentation ou «xessal» en langue du terroir. La seule finalité est de devenir un individu au teint clair. Malgré les problèmes de santé qu’elle cause, la dépigmentation continue de séduire les sénégalaises qui bénéficient parfois du soutien de leur entourage. Les causes de ce phénomène sont diverses et variées. L’une des causes principales est l’hégémonie des beautés caucasiennes à travers le monde: médias, les magazines de mode, etc.
Certains hommes aussi demandent à leur femme de s’éclaircir la peau pour être plus belle. Etre clair est considéré comme un signe extérieur de réussite sociale.
Cette pratique touche de nos jours les personnes de tous les âges et le phénomène évolue avec son lot de conséquences les unes aussi désastreuses que les autres.
Dans un premier temps, nous placerons le sujet dans son cadre théorique, dans un deuxième temps dans son cadre méthodologique. Dans un troisième temps, nous analyserons la situation. Dans un quatrième temps, nous présenterons les résultats et enfin, nous proposerons des solutions dans un cinquième temps afin que les gens soient comprennent mieux pourquoi ces femmes s’obstinent à vouloir être plus claires.
CHAPITRE I : CADRE THÉORIQUE
Revue Critique
Sur le site afrik.com dans un article intitulé «blanchir à tout prix», Ferdinand Ezembe, psychologue à Paris spécialisé dans la psychologie des communautés africaines soutient que cette attitude des noires par rapport à la couleur de leur peau, procède d'un profond traumatisme postcolonial. Le blanc, symbolisé par sa carnation, reste inconsciemment un modèle supérieur raison pour laquelle dans ces conditions un teint clair s'inscrit effectivement comme un puissant critère de valeur dans la majeure partie des sociétés africaines. Il poursuit en disant que ce sont les pays aux passés coloniaux les plus brutaux qui affichent le plus une attirance pour les peaux claires. Dans les deux actuels Congo, même les hommes s'y mettent et travaillent, comme leurs compagnes, à parfaire leur teint. Il faut même rajouter à cela, l'influence majeure du christianisme en Afrique. La représentation exclusivement blanche des grandes figures de la bible a forcément affecté les peuples noirs dans leur inconscient. Cette idée est renforcée par l'allégorie des couleurs dans l'univers chrétien, basée sur des oppositions entre le clair et l'obscur, les ténèbres et les cieux, où le noir s'oppose toujours à la pureté du blanc. Ce phénomène est si profond qu'il va même plus loin que le simple blanchiment de la peau. Il soutient qu’on remarque beaucoup de femmes africaines qui se défrisent les cheveux, qui portent des perruques pour avoir les cheveux lisses comme les occidentaux. Pour lui, le complexe est là. C'est un peu facile de dire qu'un noir qui se teint les cheveux en blond n'ait agi que par une simple mode. Ce qu'il y a, c'est que les africains n'assument pas des attitudes qui sont souvent inconscientes. Il termine en affirmant que toutes les sociétés noires subissent le joug d'un culte de la blancheur et que les Africains ne se sont pas affranchis d'un poids colonial qui pèse de tout son poids sur leur propre identité.
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