La toilette mortuère

Analyse de pratique Professionnelle

Actuellement en première année d’études en soins infirmiers à l’IFSI de. J’ai effectué mon premier stage en EHPAD. Il correspond à la typologie 4 : soins individuels ou collectifs sur les lieux de vie. Je suis actuellement au semestre 1. La thématique de cette analyse de pratique professionnelle sera l’accompagnement en fin de vie.

Une situation qui m’a beaucoup marqué pendant ce stage, c’est l’accompagnement en fin de vie jusqu’à la réalisation de la toilette mortuaire de Mme Bonbon .

J’ai voulu assister à cette situation pour me rendre compte réellement de ce qu’est une toilette mortuaire et de constater par moi-même ce qu’on peut ressentir dans ce moment spécial, et également de voir une autre facette de l’accompagnement.

Pour ma part l’objectif principal de ce soin, c’est de préserver la dignité de la personne décédée et c’est une manière d’accompagner la personne dans l’ultime moment de sa vie.

Ma vision de la toilette mortuaire était assez floue, je savais qu’il y avait la toilette proprement dite mais je ne pensais pas qu’il y avait tous ces actes que je détaille ensuite qui sont propres à une toilette mortuaire.

En effet, depuis tôt le matin Mme Bonbon n’était pas bien, l’équipe sentait que c’était la fin et qu’elle allait bientôt nous quitter. Pour l’accompagner jusqu’au bout et que Mme Bonbon ne se sente pas seule mais se sente entourer dans ses derniers instants de vie, les soignantes se sont relayées à son chevet pour l’accompagner dans ce moment, en lui parlant et en la réconfortant mais aussi pour lui dire en revoir.

L’annonce du décès de Mme Bonbon s’est faite en salle de transmission, à 11h. L’équipe attendait les derniers soignants pour pouvoir commencer les transmissions quand une aide-soignante a reçu un appel de sa collègue lui disant qu’elle était passé dans la chambre de Mme Bonbon pour voir comment elle allait et cette dernière s’était éteinte. Suite à cette annonce une question s’est posée : « Est-ce que Mme Bonbon avait une tenue qu’elle souhaitait porter ? Quels étaient ces derniers souhaits ? ». L’infirmière coordinatrice et la directrice n’étant pas présentes ce jour-là, c’est donc l’infirmière qui a appelé la personne à prévenir en cas du décès de Mme Bonbon, pour lui annoncer son décès et lui demander si elle avait connaissances des derniers souhaits de Mme Bonbon. En effet, cette personne avait tout vers elle. La décision qui a été prise par la suite, en attendant la venue de cette personne avec la tenue que Mme Bonbon souhaitait, c’est la réalisation de la toilette mortuaire.

Tout d’abord, j’ai demandé aux aides-soignantes si je pouvais venir avec elles pour y assister et si ça ne les dérangeait pas, elles m’ont répondu que il y avait aucun problème. Nous sommes donc entrées dans la chambre de Mme Bonbon avec ce qu’elles appellent « le chariot mortuaire ». Nous étions 5 en tout dans la chambre : Mme Bonbon, 2 aides-soignantes (Marguerite et Violette ), moi-même ainsi qu’une autre étudiante.

La toilette a été réalisée dans sa chambre, dans son lit. Nous avons commencé par aller voir Mme Bonbon, lui disant que ça y est elle était partit, elles lui ont expliqué qu’elles allaient lui faire sa toilette. J’ai aidé à la préparation du matériel : une bassine d’eau, des serviettes, gants de toilette, des gants jetables, un change complet et une anaform (change anatomique, ce sont des protections pour les personnes incontinentes), du coton cardé, sparadrap.

Une fois que tout le matériel était prêt, elles ont commencé toilette. Elles ont d’abord baissée ses paupières. Marguerite a lavé son visage, puis elles lui ont remises ses prothèses dentaires. Ensuite elles l’ont déshabillée et Marguerite a procédé à la toilette du haut du corps. Puis Violette a tourné Mme Bonbon vers elle pour qu’elle soit sur le côté, pour que Marguerite lui lave, rince et sèche son dos. Ensuite, Violette à réaliser la toilette intime. A la suite de ça, Marguerite a effectué à la mise en place de procédés limitant les écoulements de liquides : mise en place de coton cardé dans l’anus afin d’obstruer la voie rectale puis mise en place d’un change complet qu’elles ont fixé avec du sparadrap. Moi et l’autre étudiante lui avons mis ses bas de contention. Puis Violette et Marguerite lui ont mis une chemise ouverte en attendant d’avoir la tenue que Mme Bonbon. Nous l’avons ensuite réinstallé correctement dans son lit. Violette a ensuite maquillé, coiffé et mis du vernis à Mme Bonbon. Quand Violette

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