La douleur
Cours : La douleur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Ana Stirbu • 4 Novembre 2019 • Cours • 1 267 Mots (6 Pages) • 486 Vues
La douleur
La douleur a des composantes physiologique (sensorielle) et psychologique (émotionnelle). Elle est essentielle à la survie (rôle d’alarme). Elle peut survenir dans l’absence d’une lésion tissulaire.
Types de douleur :
- Nociceptive : stimulation des nocicepteurs (nocere=faire du mal)
- Inflammatoire : suite à une blessure et le développement de la réponse inflammatoire
- Exemple : brulure, entorse
- Neuropathique : lésion d’un nerf périphérique
- Exemple : les amputés
- Englobe également la douleur centrale
- Centrale : lésion centrale du SNC
- Exemple dans la moelle épinière
Les dimensions de la douleur
- Dimension sensorielle-discriminative : durée, localisation, intensité, qualité
- Dimension motivo-affective : réponse émotionnelle à la douleur, peur, anxiété
- Dimension cognitivo-évaluative : anticipation, attention, suggestion, expérience antérieure[pic 1]
[pic 2]
Les récepteurs
- Nocicepteurs constitués par les terminaisons libres des branches périphériques des axones nociceptifs, sont innervés par les fibres de petit calibre (fibres myélinisées du groupe Aδ, d’une vitesse de conduction de 5-30 m/s ou fibres non myélinisées du groupe C, vitesse inférieure à 2 m/s. Se trouve dans la plupart des tissus du corps (exception : le cerveau, le péricardium et quelques autres).
- Stimulus adéquat : stimuli qui potentiellement peuvent menacer l’intégrité du corps
- Modalités : mécanique, thermique qui menace l’intérieur du corps (température plus quand que 45 degrés ou plus petit que 5 degrés), chimique (substances algésiques, référence à la douleur exemple : KCL, bradykinine)
- Substance algésique : provoque la douleur exemple la capsaicine (substance irritante dans les poivrons rouges)
- Substance analgésique : soulage la douleur exemple les opiacés (morphine)
Les types de nocicepteurs
La peau | Les muscles | Les articulations | Les viscères |
Mécaniques (afférences Aδ), réponse spécifique pour les stimuli mécaniques qui déforment le tissu Mécano-thermiques (afférences Aδ) Polymodaux (afférences C) : mécanique, thermique et chimique | Se trouvent à l’entour des artérioles musculaires et dans le tissu conjonctif (nocicepteurs mécaniques et polymodaux : innervation, groupes III et IV) Stimuli : ischémie, pression | Se trouvent dans tous les tissus (capsule, ligaments, os, etc.) à l’exception du cartilage. On trouve surtout des nocicepteurs mécaniques et polymodaux (afférences groupes III et IV) et nocicepteurs silencieux (activés en présence d’inflammation) Développement une sensibilisation aux stimuli mécaniques lors de l’inflammation chronique (arthrite) | Se trouvent dans les organes (cœur, intestins, etc.) ainsi que dans les parois des vaisseaux sanguins. Les afférences nociceptive C suivent les nerfs sympathiques (SN autonome). Stimuli : ischémie (arrêt de l’apport de sang artériel au niveau de tout ou partie d’un organe), crampes, distension, substances chimiques |
Les nocicepteurs thermiques commencent à répondre aux températures provoquant une sensation de douleur (45º). La décharge des thermorécepteurs diminue à 0 imp/s pour les températures > 48 degrés.
Douleur primaire et secondaire
- Primaire (Aδ) : rapide, brève, picotement (localisée)
- Secondaire (C) : plus tardive, durée plus longue, brûlante (diffuse)
[pic 3]- La douleur rapide et la douleur lente sont acheminées par des fibres différentes, comme le montre (B) le blocage sélectif des fibres myélinisées à conduction rapide, responsable de la douleur primaire, ou (C) le blocage des fibres C, à conduction plus lente, responsable de la douleur secondaire.
Par exemple, pour appliquer une anesthésie locale, la douleur brulante disparait, plus tard la piquante et ensuite perte du toucher. Le dentiste s’assure qu’on perd le toucher, ainsi il est sûr que la douleur est bloquée.
La transduction et la propagation des signaux nociceptifs
- Activation de récepteurs spécifiques associées aux terminaisons nociceptives
- Entrée de Na+ et Ca2+
- Dépolarisation
- Potentiels d’action
- Par exemple, activation des récepteurs des vanilloides par les températures élevées
- Transient receptor potential (TRPV 1, 45 degrés; sensibles à la capsaïcine (ingrédient principal qui donne au piment rouge son goût brûlant)
- TRPV 2, 52 degrés, non sensible à la capsaïcine
Les voies nerveuses (douleur et température)
- Neurones de 1er ordre : Afférences Aδ et C
- Neurones de 2e ordre : croissent la ligne médiane et montent dans le cordon antérolatéral controlatéral
- Les voies ont l’origine dans les neurones sensitifs du ganglion spinal. La branche centripète de l’axone des neurones nociceptifs pénètre dans la moelle épinière par la racine dorsale. À leur arrivée dans la corne dorsale, les fibres bifurquent en une branche ascendante et une branche descendantes qui contribuent à former le faisceau dorso-latérale de Lissauer.
- Dans le faisceau de Lissauer, ces fibres parcourent un ou 2 segments spinaux dans le sens caudal et dans le sens rostral avant d’entrer dans la substance grise de la corne dorsale.
- Au sein de la corne dorsale, les fibres émettent des collatérales qui s’articulent avec des neurones de 2e ordre, situées dans les couches 1, 2 et 5 de Redex.
- La couche 1 et 5 contiennent des neurones de projection dont les axones voyagent jusqu’aux cibles du tronc cérébral et du thalamus. La couche 2 contiennent des interneurones.
[pic 4][pic 5]
- Neurotransmetter, le glutamate pour les 2 afférences.
- Les afférences C contiennent la substance P qui est un neuromodulatuer
Dans la corne dorsale, il y a des neurones sensibles aux stimuli mécaniques faibles (ex.toucher léger) dans les couches 4 et 5. Il y a des neurones spécifiques à la douleur, se trouve dans les couches 1 et 4. Finalement, il y a des neurones nonspécifiques à la douleur (couche 1,2 et 5) = input des nocicepteurs et des mécanorécepteurs à seuil bas (WDR : wide dynamic range = neurones à large spectre dynamique)
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