Dossier d'hygiène UE 2.10.
Rapport de stage : Dossier d'hygiène UE 2.10.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Baptiste Bournisien • 27 Avril 2016 • Rapport de stage • 2 274 Mots (10 Pages) • 2 527 Vues
Introduction
L’ensemble des activités de soins génère une grande quantité (en augmentation permanente) de déchets. Ces déchets sont de types variés et leur gestion est encadrée par une législation stricte, s’inscrivant dans la politique d’amélioration et de sécurité des soins.
Il existe des dispositions particulières pour chaque type de déchets, pour la collecte l’entreposage, le transport et l’élimination. Les déchets assimilables à des déchets ménagers (DADM) et les déchets à risques infectieux (DASRI) sont les plus nombreux. En France il y aurait eu 166 000 tonnes de déchets à risques infectieux éliminés. La grande majorité viendrait des établissements hospitaliers et de diagnostics.
Les hôpitaux en tant que gros producteurs de déchets d’activité de soins, se doivent d’organiser le tri des déchets en fonction des réglementations environnementales et de santé.
Les objectifs de ce tri sont d’assurer la sécurité des usagers, protéger l’environnement mais aussi d’optimiser la gestion économique liée à l’élimination de ces déchets (annexe 1).
Nous partirons de l’utilisation d’une poubelle spécifique pour les déchets d’activités de soins à risques infectieux dans le cadre d’une chambre soumise à un isolement contact, pour nous intéresser ensuite aux DASRI plus particulièrement.
A. la situation
- Le lieu de stage
Mon stage s’est déroulé à l’hôpital Huriez de Lille (CHRU), dans le service de médecine interne. Ce service à pour but de diagnostiquer, de traiter et d’évaluer les pathologies à diagnostics complexes, telles que les maladies orphelines, les maladies auto-immunes ou encore génétiques.
Les admissions sont soit programmées (courte durée) soit se font à la suite d’un transfert d’un autre service afin de diagnostiquer la pathologie du patient (longue durée). Dans ce service on prend donc en charge des patients de tout âge, de tout état et ayant, ou non, d’autres pathologies (37 lits au total). De nombreux examens sont pratiqués en vue du diagnostic ou de la surveillance de l’efficacité des traitements. Ce service est un grand producteur de déchets à risques infectieux.
2. La situation
Durant le stage, un patient hospitalisé pour un déficit en facteur VIII, a fait l'objet d'un « isolement contact » tout au long de son séjour. En effet, monsieur L étant sous traitement immunosuppresseur et ayant fait de nombreuses infections herpétiques, la décision a été prise de mettre sa chambre en isolement contact (Annexes 2&3).
Dans ces conditions chaque entrée et sortie doit être soumise à un lavage des mains au SHA (solution hydro-alcoolique) ainsi que d'un port de blouse à usage unique pour chaque soin et contact avec le patient. Le port des gants se faisait uniquement pour les soins liés à des risques de contact avec des fluides corporels (Protocole service/CLIN). Dans la chambre avait été installée une grande poubelle « jaune » (DASRI) pour éliminer blouses, gants, protections ainsi que tous matériels à usage unique (usagers) entrés dans la chambre. Ces précautions contribuant, avec l'ensemble du tri, à diminuer entre autres les infections nosocomiales, mais aussi à assurer la sécurité du personnel soignant. Ma source d’interrogation fut tout d'abord le fait de trouver une « grande » poubelle en permanence présente dans la chambre, puis de découvrir que l'isolement « contact » incluait aussi d'éliminer dans la même poubelle les déchets de type protection, alèse à usage unique qui selon ce que j'avais appris (Protocole et cours) faisait parti des déchets assimilables aux déchets ménagers.
B. Les déchets Hospitaliers
1. L’ensemble des déchets
Depuis 1975, le principe écologique de pollueur – payeur (loi 75-663 du 15 juillet 1975) oblige de nombreux établissements à faire le tri de leurs déchets afin de répondre à la fois à la réglementation mais aussi d'en avoir un suivi économique. Les Établissements Publics de Santé (EPS) ont l’obligation de limiter les atteintes et de prendre en compte le caractère potentiellement dangereux de certains de leurs déchets.
Les déchets hospitaliers, qui font donc l'objet d'un tri drastique, se divisent en 4 catégories :
- Les déchets hospitaliers assimilables aux ordures ménagères (DAOM)
On y trouve les déchets domestiques, le papier, le carton, le verre et les déchets de restauration.
- Les déchets d’activités de soins à risques infectieux (DASRI)
Ceux-ci regroupent les déchets souillés par des liquides corporels issus d’activités de diagnostic, de traitement préventif, curatif ou palliatif.
- Les pièces anatomiques
Ce sont des organes ou membres recueillis à l’occasion des activités de soins.
- Les déchets à risques chimiques, toxiques, radioactifs
On trouve dans cette catégorie : les piles, les dispositifs implantables, les équipements électroniques, des médicaments toxiques et ou périmés, des radiographies, des dérivés mercuriel et enfin des déchets radioactifs.
Chacun de ces types de déchets fait l'objet d'un conditionnement, d'un stockage, d'un transport et d'une élimination qui lui est propre (annexe 4&5).
2. Les DASRI
Quels risques ?
D’une manière générale, les DASRI concernent l'ensemble des articles de soins et objets souillés par du sang ou tout autre liquide biologique.
Les DASRI sont régis par les articles R 1335-1à R 1335-14 du Code de Santé Publique.
Étant donné leurs dangers, les DASRI doivent être séparés des autres déchets dès leur production et placés dans des emballages spécifiques. Ils se divisent en deux catégories : les déchets dits mous et les déchets piquants-coupants-tranchants (PCT).
Ils représentent tous deux les mêmes risques de contaminations (risques infectieux) mais des risques de blessures différents (risques mécaniques).
On retrouve donc les mêmes caractéristiques générales pour leur conditionnement : Ils doivent être à usage unique, être étanche, avoir une fermeture définitive avant entreposage. La couleur dominante est jaune. De plus on doit y voir une limite de remplissage, le symbole
« danger biologique » et le nom du producteur.
Par contre, ils font tous deux, l'objet d'un conditionnement (« poubelle ») différent compte tenu des différentes caractéristiques physiques du déchet.
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