Ads soins psychiatrie/santé mentale

   AP-HP / DRH / CFDC / IFSI BICETRE

Analyse de situation n°6 version 1

Stage du semestre n°4

Du 31/05/2021 au 02/07/2021

Type de stage : soins psychiatrie/santé mentale

Date de réalisation de l’analyse : 17/06/2021

Prénom Nom de l’étudiant(e) : Célia MATEUS

Promotion : 2019-2022

Nom du référent de suivi pédagogique : Nathalie SCHWAL

Nom du tuteur de stage ayant valide la situation : Sandra CAVALERI

Analyse des situations et activités dans le portfolio - Groupe de travail institutionnel IFSI AP-HP - Juin 2015

La situation que je vais présenter s’est déroulée lors de mon stage en psychiatrie dans une clinique en région parisienne.  La clinique accueille de jeunes patients âgés de 16 à 25 ans souffrant de pathologie psychiatrique. Elle se divise en plusieurs services. Elle propose aux patients de bénéficier de soins médicaux tout en leur donnant la possibilité de poursuivre leur scolarité. En effet, la clinique possède une annexe d’un lycée voisin, où les patients peuvent profiter des cours. Le modèle soins-études permet de soigner le patient en proposant une prise en charge pédagogique adaptée. Chaque patient bénéficie d’un emploi du temps aménagé et évolutif, prenant en compte les besoins spécifiques médicaux et les objectifs d’apprentissage. L’emploi du temps est élaboré avec le professeur tuteur et est validé et signé par l’équipe médicale.

J’ai choisi de décrire un entretien soignant durant lequel la patiente évoquait des idées suicidaires. Cette situation semble rentrer dans le thème de gestion des risques car durant cet entretien j’ai pu revaloriser la patiente, et suite à l’entretien j’ai appelé le médecin de garde afin de savoir la conduite à tenir.

Je vais commencer par décrire ma situation, puis l’analyser et me questionner pour finir par une auto-évaluation.

Durant ma deuxième semaine de stage, je réalise un entretien soignant informel à Madison, âgée de 17 ans. Madison présente un syndrome dépressif suite à une phobie scolaire, ce qui a entrainé une déscolarisation. Elle a fait de nombreuses tentatives de suicide, dont une il y a deux semaines : Madison a avalé une plaquette de Cyamémazine (Tercian®). Elle prépare actuellement son épreuve de philosophie et son grand oral pour le baccalauréat, ce qui l’angoisse énormément.

Nous sommes mercredi, le psychiatre du service est absent aujourd’hui. Madison a rendez-vous chez sa psychologue, comme tous les mercredis.  Il est 9h, nous venons de finir de distribuer les traitements.  Madison vient nous voir, pour nous prévenir qu’elle se rend en cours. Une demi-heure plus tard, nous recevons un appel des études. Nous devons aller chercher Madison aux études, car elle évoque des idées noires à son professeur. Je me rends aux études pour raccompagner Madison dans le service.

Arrivées dans le service, je propose à Madison qu’on s’installe dans un bureau afin de discuter de ce qu’il s’est passé. Une infirmière nous rejoint, et nous commençons l’entretien.

Madison dit être très angoissée par les cours et vouloir mettre fin à ses jours car elle se sent inutile.

Elle nous expose ses idées suicidaires :

« Je suis partie chez Auchan hier, j’ai vu les prix des bouteilles d’alcool. Certaines n’étaient pas très chères, seulement dix euros. Pourquoi se jeter sous un train lorsqu’on peut partir paisiblement en faisant un coma éthylique ? » dit-elle.

Je demande alors à Madison, qu’est-ce qui l’amène à élaborer un tel projet. Cette dernière me répond qu’elle se sent inutile, que les cours l’angoisse trop et qu’elle n’arrive pas à entreprendre de relation sociale. J’essaie de revaloriser Madison, en lui disant : 

« Vous avez beaucoup évolué depuis que vous êtes ici. En effet, vous arrivez à participer aux cours. Aussi, vous êtes très en lien avec votre camarade Wiam et vous commencez à partager des moments avec d’autres patients. ». Je ne savais pas quoi dire de plus, l’infirmière prend le relais.

Cette dernière nous répond en nous disant que les épreuves du bac l’angoisse beaucoup.

Par la suite, je demande à Madison, si elle compte se rendre à son rendez-vous chez sa psychologue. Elle me répond que oui. Je lui propose alors, d’appeler sa psychologue pour savoir s’il est possible de réaliser la séance à distance par appel téléphonique. De plus, je lui dis que je vais prévenir l’interne de garde et qu’elle peut retourner dans sa chambre pour le moment.

Madison sort du bureau.

J’appelle l’interne de garde, je lui explique la situation. Celui-ci arrive dans le service, s’entretien avec Madison. Il revient vers nous, pour nous dire que Madison est en contre-indication de sortie jusqu’à nouvel ordre. Il rajoute, qu’il vient de prescrire un anxiolytique en si besoin, et que nous pouvons lui administrer.  

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