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Technique d'expression - Exemple de travail

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Par   •  21 Janvier 2019  •  Dissertation  •  1 544 Mots (7 Pages)  •  721 Vues

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Introduction : En outre de leur image largement décriée par les médias et a fortiori de l’idée générale de la population, les banlieues (et plus précisément les quartiers les plus « sensibles ») sont en France au cœur d’un débat social qui suscite de virulentes réactions depuis plusieurs décennies. Qu’il s’agisse de manifestations, de protestations violentes ou de lutte armée contre les forces de l’ordre, les populations de banlieues n’ont de cesse d’exprimer leur indignation vis-à-vis de leur condition de vie, parfois très précaire.

Nous allons ici considérer comme banlieue, l’ensemble des quartiers situés en périphérie des plus grandes villes françaises et ayant vu le jour à partir de la seconde moitié du XXème siècle.

S’il reste possible d’étudier les banlieues françaises comme un ensemble de quartiers partageant tous des traits communs tels qu’une forte délinquance ou encore un taux de chômage élevé liée à une jeunesse de plus en plus déscolarisée, il est cependant intéressant de considérer chaque banlieue indépendamment. En effet, chaque quartier possède sa propre histoire, et chaque cité ses propres mœurs. Nous allons cependant, tout au long de cette étude, analyser les banlieues comme un ensemble uniforme à travers des exemples précis, mais reflétant une réalité générale.

L’objet de cette analyse sera ainsi de déterminer quelles sont les conséquences de la ségrégation sociale du territoire français ainsi que l’origine des disparités auxquelles font face les populations issues de banlieues.


I –

Même si les périphéries des villes commencèrent à être aménagées de

Les banlieues et autres zones périurbaines, souvent dissociés de la ville-centre par un périphérique ou une rocade sont très contrastées sur le plan urbanistique. Elles sont composées à la fois de quartiers pavillonnaires anciens mais aussi des fameux « grands ensemble » construits à partir des années 1950. Ces constructions répondaient alors à la problématique du logement de ces nouveaux urbains issus de l’exode rural et de l’immigration favorisée à l’époque par l’Etat afin de pallier au manque de main d’œuvre. Les politiques de l’époque insistaient par ailleurs sur le fait de tenir ces migrants à l’écart des populations en les logeant dans ces FTM (Foyer pour Travailleurs Migrants) en périphérie des villes, alléguant le caractère à la fois difficile et non-souhaitable de l'intégration de migrants destinés à retourner outre-mer. Ces foyers sont ainsi conçus comme « logement provisoire pour travailleurs « provisoires ».

Les banlieues et les zones périurbaines, séparées physiquement de la ville centre par un boulevard périphérique ou une rocade, sont plus contrastées sur le plan urbanistique. On y trouve les banlieues pavillonnaires anciennes, dans la périphérie proche, mais également les grands ensembles construits dans les années 1950-1960 pour accueillir les nouveaux urbains, issus de l’exode rural et de l’immigration. L’extension urbaine s’est ensuite poursuivie le long des axes de transports reliant la ville à sa périphérie.

• L’étalement urbain s’est caractérisé par le grignotage (ou mitage) des espaces ruraux périphériques par la construction de lotissements pavillonnaires et la multiplications des espaces dédiés à la grande distribution, aux entreprises et à divers équipements liés à l’urbanisation (hôpitaux, infrastructures de transports, aéroports et centres de loisirs en périphérie de plus en plus éloignée). Cette couronne périurbaine intègre également des communes rurales, dont les habitants sont majoritairement des citadins dans la mesure où ils travaillent en ville et s’y déplacent pour leurs loisirs.

• Les villes nouvelles, construites à partir des années 1960 pour rééquilibrer la croissance des métropoles, présentent également des espaces diversifiés, bien qu’elles aient été bâ- ties selon une planification rigoureuse. Cinq villes ont été bâties autour de Paris (CergyPontoise, Evry, Marne-la-Vallée, Saint-Quentin-en-Yvelines, Melun-Sénart) et d’autres ont été développées autour de Lille (Villeneuve-d’Ascq), Lyon (L’Ïsle-d’Abeau, près de Jean-Christophe Delmas 1 II Des fractures socio-spatiales a tous les niveaux ` l’aéroport de Satolas), Rouen et Marseille (les rives de l’étang de Berre, près du site de Fos). II Des fractures socio-spatiales à tous les niveaux 1. Les villes centres, entre gentrification et ségrégation

• D’une façon générale, les centres des villes accueillent les populations les plus aisées - la proportion de la population bénéficiant d’un haut niveau de vie diminue à mesure que l’on s’éloigne des centres villes. La rénovation urbaine a entraîné une augmentation des prix et des loyers, repoussant les populations les moins favorisées en périphérie. Certains quartiers, autrefois populaires, ont été investis par des habitants appartenant à des milieux favorisés, comme le quartier du Marais, à Paris, ou celui de La CroixRousse, à Lyon.

• Dans les grandes métropoles, il demeure néanmoins des quartiers défavorisés et même parfois délabrés en dehors du centre historique. Ainsi, malgré le processus de gentrifi- cation, l’est et surtout le nord de Paris intra muros concentrent des poches de pauvreté, dont la géographie recoupe largement celle du logement social : La frature sociale à Paris Les logements sociaux par arrondissement

• La ségrégation socio-spatiale épargne donc les centres historiques et les quartiers réhabilités, mais toutes les villes-centres sont confrontées à des problèmes de pauvreté. A Marseille, la Canebière et le Vieux-Port servent de ligne de démarcation entre quartiers riches et quartiers pauvres du nord de la ville. De même, plusieurs arrondissements de la ville regroupent à la fois des zones aisées et d’autres dont les revenus des habitants sont très modestes. Dans les villes centres, la fracture sociale existe donc à plusieurs échelles. 2. Des périphéries très hétérogènes

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