Réagir aux décès dans un EHPAD
Rapports de Stage : Réagir aux décès dans un EHPAD. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar infirmiere0 • 21 Avril 2013 • 559 Mots (3 Pages) • 1 187 Vues
Je suis actuellement dans un service où la population et les pathologies sont multiples et variées.
Aujourd'hui nous accueillons une femme âgée de 90 ans pour vomissements répétés qui se sont produits dans son lieu de vie.
Elle est maigre, a les cheveux grisonnants, est de petite taille et a le visage marqué par le temps; elle nous regarde mais ne communique pas.
Lors de la consultation le médecin l'ausculte et lui prescrit une radiographie du thorax au lit qui révélera une pneumopathie d'inhalation.
Nous lui prenons les paramètres vitaux: elle a 84/50 de tension artérielle, 62 de pouls et une saturation en oxygène à 87% sous masque à oxygène à haute concentration.
Devant la gravité de la situation le médecin décide d'appeler la famille pour les avertir de la situation.
À l'arrivée de la famille le médecin les accueille dans le bureau et leur explique qu'elle risque de faire un arrêt cardiaque suite à cette pneumopathie d'inhalation, la famille signe alors un formulaire afin que Mme T ne soit pas réanimée. Cette décision a été prise par la famille afin de ne pas pratiquer d'acharnement thérapeutique et parce que en cas de réanimation Mme T risquerait d'avoir des séquelles graves et irréversibles.
Nous donnons des chaises à la famille afin qu'elle puisse s'asseoir à côté d'elle, vraisemblablement Mme T ne reconnaît pas ses soeurs d'après leur dire.
L'infirmière avec qui je suis est dans un bureau juste à côté et me dis de la prévenir en cas de problème.
Pendant ce temps je prends en charge Mr R afin de lui contrôler la glycémie, lui prendre les paramètres vitaux et discuter un peu avec lui.
À ce moment-là la sœur de Mme T vient me voir en me demandant de venir.
Lorsque j'arrive je constate que Mme T a la bouche grande ouverte à travers le masque et sur le monitoring la courbe de fréquence cardiaque est plane.
A ce moment là la panique m'envahit, je fais sortir la famille, et j'appelle l'infirmière et le médecin qui arrivèrent rapidement.
Nous avons fermé les portes, j'étais statique à côté du lit je ne pouvais ni parler, ni bouger.
Au moment où la patiente se mît à gasper je ne pouvais plus contenir mes larmes. Ces derniers souffles me donnaient l'impression qu'elle prenait de l'air pour recommencer à respirer.
C'était la première fois dans mon parcours d'étudiante que je vivai la mort d'un patient.
J'avais toujours appréhendé la mort mais je pensai que le moment où ça arriverait je pourrai me maitriser.
L'infirmière et le médecin me rassurèrent en me disant que ma réaction était normale.
Nous avons préparé la patiente afin qu'elle soit présentable et nous sommes sortis. J'ai rasé les murs afin que la famille ne voit que j'avais pleuré.
Le médecin a annoncé le décès à la famille
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