Quels sont les différents types de transplantations ?
Analyse sectorielle : Quels sont les différents types de transplantations ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aurel1997 • 10 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 2 111 Mots (9 Pages) • 1 427 Vues
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Transplantation d'organes
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3. Quels sont les différents types de greffes ?
Les termes de "greffe" et de "transplantation" sont utilisés indifféremment. On en distingue trois types.
L’autogreffe consiste à transférer un greffon prélevé chez le receveur lui-même. Il s’agit, par exemple, du transfert, chez le même individu, d’un rein de sa situation normale dans la région lombaire, vers un emplacement placé plus bas dans la région iliaque. Cette intervention est parfois utile pour sauver un rein dont l’abouchement normal dans l’aorte est menacé d’obstruction. Ce type de transplantation "isogénique" ne soulève que des problèmes chirurgicaux. Il peut encore s’agir, dans le cadre d’une intensification thérapeutique de maladies malignes, d’une injection de cellules souches hématopoïétiques autologues de la moelle osseuse ou du sang périphérique, prélevées et retransfusées chez le malade après congélation et cryopréservation.
L’allogreffe est une transplantation entre deux individus génétiquement différents mais de la même espèce, par exemple de souris à souris ou d’homme à homme (jumeaux monozygotes exclus).
La xénogreffe se définit comme une transplantation entre espèces différentes, par exemple de la souris au rat ou de l’animal (singe, porc …) à l’homme
Greffe d’organes, de tissus, de cellules souches
La greffe d’organes constitue une procédure thérapeutique lourde et complexe qui vise à suppléer le fonctionnement défaillant d’un organe. Elle concerne aujourd’hui l’allogreffe et peut-être demain la xénogreffe. Le dysfonctionnement de l’organe peut être dû soit à l’évolution d’une maladie chronique, soit à un épisode aigu, soit à l’apparition d’une tumeur. Le pronostic vital peut parfois être menacé. Le bénéfice majeur attendu est donc en premier lieu la restauration de la fonction de l’organe (voire la survie, par exemple dans le cadre dit de "super-urgent" de l’hépatite fulminante) et, par la suite, le maintien de la fonction par le contrôle des risques et l’amélioration de la qualité de vie (restauration des capacités physiologiques, psychologiques et relationnelles, reprise du travail, possibilité de grossesses). Le volume des indications potentielles ayant considérablement augmenté par rapport à la disponibilité des organes, les équipes sont dans l’obligation aujourd’hui de se poser, préalablement à chaque greffe, un certain nombre de questions : Quel patient transplanter ? Et à quel moment proposer la transplantation ? A quels critères doit répondre l’organe à transplanter ? Ces questions visent à faire de l’indication non seulement une réponse à la pénurie d’organes mais un facteur déterminant d’amélioration de la qualité des greffes. Les principales contre-indications sont, chez le donneur, l’existence d’une maladie systémique ou néoplasique générale évolutive ou d’une infection active, ainsi que l’âge, qui doit être inférieur à 65 ans pour le rein et à 60 ans pour les autres organes, chez le receveur, une intolérance au traitement immunosuppresseur.
Les greffes de tissus concernent de nombreux patients. Les allogreffes de tissus sont essentiellement représentées par les greffes de cornées (2.000 par an en France), d’os (et des autres tissus appartenant à l’appareil locomoteur – tendons, ligaments, aponévroses), de peau, de valves cardiaques et de vaisseaux. Toutes ces greffes sont largement utilisées depuis plusieurs années et ont fait l’objet de nombreux travaux expérimentaux. Contrairement aux greffes d’organes, les allogreffes de tissus ne font pas l’objet de réactions de rejet. Les activités liées à ces greffes constituent une entité homogène : prélèvement, réception dans une banque de tissus, préparation, validation, conservation. La banque de tissus assure la sécurité des tissus, leur traçabilité et leur distribution sur la base du respect des bonnes pratiques de laboratoire et des règles éthiques (cadre réglementaire de la loi de bioéthique de 1994). En France, c’est environ 15.000 greffons qui sont prélevés par an (300.000 aux Etats-Unis). Les indications sont des indications soit vitales (greffes cutanées chez le grand brûlés, infection de prothèse aortique ou valvulaire), soit visant à restaurer une fonction essentielle. En ce qui concerne les greffes de cornées non inflammatoires, le taux de réussite est de 95 %.
Les greffes de cellules souches hématopoïétiques concernent les cellules du sang périphérique, de la moelle osseuse et du sang placentaire (3.000 par an en France) et font aujourd’hui partie de l’arsenal thérapeutique des maladies hématologiques et des cancers. Elles sont destinées aux receveurs atteints de différentes formes de leucémies, lymphomes ou cancers métastasiques résistants aux autres formes de traitements, soit pour leur apporter la partie manquante de leur tissu hématopoïétique (en cas de déficits immunitaires congénitaux ou d’aplasies médullaires), soit pour reconstituer leur tissu hématopoïétique détruit par une thérapeutique très intensive visant à éradiquer la maladie initiale.
Les autogreffes sont intégrées au schéma thérapeutique de nombreuses hémopathies ou tumeurs solides et représentent aujourd’hui 80 % des indications oncologiques. La moelle osseuse est prélevée, congelée après élimination des cellules tumorales ; le malade est traité par radiothérapie et/ou chimiothérapie puis réinjecté avec sa propre moelle. Les délais de reconstitution sont comparables à ceux de l’allogreffe et il n’y a pas de réaction de greffon contre l’hôte. La pratique de l’allogreffe reste encore une pratique difficile et limitée.
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