Le rôle du jeu dans l’apprentissage de l’enfant.

Thème : Le rôle du jeu dans l’apprentissage de l’enfant.  

Introduction

Aujourd'hui, l'enfant occupe une place importante dans notre société et le regard sur le monde de l'enfance a fortement évolué. L'enfant est reconnu comme un individu à part entière. Cette évolution se retrouve à tous les niveaux de notre société en général comme en particulier : au sein de la famille, des structures d'accueil, du monde médical et du domaine psychologique, etc. L'intérêt pour l'étude du développement de l'enfant est grandissant. Il semble essentiel de s'intéresser au développement de l'enfant sur tous les plans pour contribuer à sa meilleure prise en charge possible et de faire circuler les connaissances. On remarque que le jeu a un rôle important dans l'apprentissage de l'enfant. Dans notre travail, nous voulons nous interroger sur le rapport des jeux dans l’assimilation par l’enfant du monde qui l’entoure et dans la construction de sa personnalité. Pour ce faire, nous allons dans un premier temps présenter quelques généralités, ensuite les différentes formes de jeux nécessaire à l’apprentissage, et enfin la fonction du jeu dans l’apprentissage.  

1. Quelques généralités

1. Qu’est-ce que le jeu ?

Etymologiquement « Jeu » vient de jocus : amusement, badinage. Nous parlons aussi d’activités ludiques, de ludus : jeu, apprentissage, école. Ludus signifie aussi bien «plaisanterie » qu'« école ». Ecole, du grec scholae signifie, bien entendu, école, mais aussi loisir. Le Dictionnaire du vocabulaire de l’éducation  donne : « Activité physique ou mentale purement gratuite, généralement fondée sur la convention et la fiction, qui n’a dans la conscience de celui qui s’y livre, d’autres fins qu’elle-même, d’autres buts que le plaisir qu’elle procure. ». Dans le langage courant on parle de « jeux éducatifs » pour des activités éducatives présentées sous une forme ludique. Ils sont conçus pour susciter l'acquisition de connaissances et le développement d'habiletés chez l'apprenant.

1. 2. Le jeu respecte-t-il les caractéristiques de l’enfance ?

N’importe quel adulte sait bien que le jeu semble faire partie de l’univers de l’enfant, fondamentalement : c’est sa principale activité, à tel point que nous sommes alertés quand un enfant ne joue pas seul ou avec ses pairs. Lorsque l’on observe un enfant qui s’amuse avec une poupée par exemple, on voit qu’il assimile des éléments du monde extérieur et qu’il construit ainsi sa personnalité. Bien souvent il intègre le comportement de ses parents, de sa maîtresse, d’un autre adulte ou de ses camarades. Le jeu lui permet de s’approprier des règles comportementales. Il peut sembler gratuit, mais c’est une affaire très sérieuse, qui occupe tout son champ mental quand il s’y livre. On peut s’en rendre compte au fait qu’il lui arrive de ne même plus entendre son propre prénom, parce que trop pris dans l’univers qu’il se crée, fictif mais réel pour lui. Véritable préoccupation de l'enfance, le jeu a un rôle unique et vital dans le processus d'apprentissage. Il convient donc de respecter les caractéristiques de l’enfance  par respect évident et par intérêt utilitaire.

1. les différentes formes de jeux nécessaires à l’apprentissage

1. Le jeu développe les compétences socio-affectives

1. Il aide à la décentration et à la socialisation

Le jeu a un rôle dans la construction de la personnalité : A travers les différents types de jeux qu’il aura exercés, le jeune enfant construira au fur et à mesure sa personnalité, en s’affirmant de plus en plus face aux autres, forgeant ainsi son identité. Le jeu est facteur de socialisation : le jeu est un processus qui offre de multiples interactions entre l’enfant et les autres, enfants ou adultes. Le groupe de jeu oblige l’enfant à sortir d’un comportement égocentrique en faisant prendre conscience du fait qu’il se situe nécessairement en relation. « Les enfants développent ainsi leur créativité et leur souplesse, qui sont des atouts indispensables. La beauté du jeu réside dans le fait que les enfants peuvent l'amorcer et le contrôler. Grâce au jeu, ils se développent au plan social, moral et émotionnel. Le jeu leur enseigne à gérer le stress et les conflits. Lorsqu'ils jouent, les enfants se comprennent et coopèrent.         

1. Le jeu suscite la motivation et restaure l’image de soi

En 2001, le ministre de l'Education Nationale québécois a écrit : « La vocation prioritaire de l'école maternelle est d'épanouir les enfants, de les rendre heureux ». En CP, le jeu permet de prolonger ce que l’enfant a vécu à la maternelle, donnant une continuité à son existence d’enfant, à ses apprentissages : la pédagogie par le jeu peut participer à cet épanouissement, facteur de dynamique et de stimulation. Il permet à l’enfant de croire en lui-même, en ses ressources et en ses capacités. Chaque adulte sait combien il est plus facile d’apprendre dans le plaisir que par la contrainte, et combien nous travaillons mieux dans des matières plaisantes plutôt que rébarbatives. Nous nous souvenons avec force de quelques enseignants que nous n’aimions pas, et avec émotion de ceux qui ont éveillé en nous de véritables bonheurs. Le jeu donne naturellement du plaisir et des émotions positives. Dans le jeu, l’enfant est actif : il est mobilisé et tombe donc moins vite dans la lassitude et l’ennui. Il est frappant de constater à quel point les notions qui sont « rentrées » sont, « comme par hasard », celles qui ont été abordées lors d’un jeu, soutenu par une histoire leur parlant d’une émotion. Le plaisir et le mouvement sont des besoins biologiques. Le plaisir d’agir appelle la volonté : prendre du bonheur à une activité désactive la contrainte que celle-ci engendre parfois et provoque un meilleur intérêt pour ce qui est demandé.        

1. Le jeu permet de développer les compétences socio cognitives.

1. Il aide à l’amélioration des stratégies.         

Un jeu est, par obligation, l’occasion d’affronter un problème, et de le résoudre. L’énoncé de la règle du jeu par l’enseignant permet à l’enfant de se représenter le déroulement prochain du jeu, cela l’aide à anticiper, à se représenter des actions futures possibles, à visualiser les étapes à franchir : cela l’aide à la structuration du «pensé » et de la temporalité, socle des stratégies. La reformulation de cette même règle par l’enfant, juste après l’enseignant ou en fin de partie, est un exercice extrêmement intéressant : il montre la mémorisation, la compréhension, il oblige l’emploi d’une langue précise et l’installation de liens logiques. Cette reformulation faite en groupe permet l’interaction, la correction de l’autre et implique la cohérence du discours. Les enfants, à ce moment-là, peuvent percevoir ce que leur parole recèle d’erreurs.

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