Le Diagnostic Prénatal
Rapports de Stage : Le Diagnostic Prénatal. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar nvl12 • 4 Décembre 2013 • 1 053 Mots (5 Pages) • 750 Vues
Le diagnostic prénatal
Le diagnostic prénatal est-il un dispositif de prévention ou d'eugénisme ?
Le diagnostic prénatal est un ensemble de méthodes portées sur l'embryon ou le fœtus humain qui a pour but de déceler un anomalie morphologique, une maladie génétique ou chromosomique actuelle, ou une prédisposition à développer une maladie plus tard.
A partir de 12 semaines, une IVG n'est plus systématiquement accepté, et seule la détection d'un maladie grave est un raison pour avorter après ce délais. C'est alors une IMG.
Plusieurs anomalies sont détectées lors du diagnostic prénatal : trisomie 21, 13 et 18, malformation du tube neural, prédisposition à certains cancers
Le cas de la Trisomie 21
La trisomie 21 est la maladie chromosomique la plus fréquente : 75% des femmes demandent dépistage, elle est donc l'exemple le plus parlant pour ce sujet.
En moyenne, 1/800 enfant conçu est diagnostiqué comme étant trisomique 21, mais ces chiffres varient en fonction de l'age de la mère. Une femme de 45 a 3% de chance de donner naissance à un enfant trisomique.
Dans 95% des cas de dépistages positfs, une IMG est effectués, et un enfant trisomique sur 5 et abandonné après sa naissance.
La trisomie 21, une maladie génétique qui a beaucoup de conséquences :
·déficience intellectuelle qui peut être plus ou moins prononcée selon le capital génétique, mais aussi l'éducation
·hypotonie génétique et hyperlaxisme ligamentaire
·retard de croissance
·risque de malformation cardiaque, digestive et rénale
·espérance de vie actuelle : 50ans (chiffre en hausse)
Les enjeux du diagnostic dans la société
Aujourd'hui, 96% des trisomiques diagnostiqués sont avortés. Cette décision d'avortement n'appartient qu'au couple, cela fait partie des libertés de chacun. En effet, il est extrêmement difficile d'assumer un enfant trisomique en raison de l'attention constante qu'il demande. Cela nécessite généralement l'arrêt de travail de l'un des membres du couple, ce qui est une décision dure à prendre. De plus, bien que des aides soient données au famille, un enfant trisomique engendre de nombreuses dépenses, notamment lors de l'intégration de centres spécialisés, qui sont en France malheureusement trop peu nombreux pour le nombre de demandes, et les listes d'attentes s'allongent.
Ainsi, les mères porteuses d'enfant trisomique pratique énormément l'avortement car dans cette situation, il représente très souvent un échappatoire, une solution simplifiée du problème de la trisomie. Les échographies, le diagnostic, l'avortement et même le soutien psychologique sont entièrement pris en charges par l'état, tandis qu'aucun financement n'est fait dans la recherche de la trisomie 21, notamment pour comprendre la corrélation entre la maladie et la déficience mentale qu'elle engendre. On voit donc là la pression économique de l'état dans le but d'éradiquer la maladie plutôt que de la soigner.
Mais cette pression s'accompagne également d'une pression sociale. En effet, un enfant a besoin de la reconnaissance sociale de ses parents, reconnaissance qui risque d'être altérée inconsciemment par la maladie. De plus, lorsqu'une femme accouche d'un enfant trisomique en connaissance de cause, elle est souvent considérée comme étant inconsciente.
L'avortement d'un enfant détecté comme étant malade ne dépend à priori que de sa volonté, de sa capacité à assumer cet enfant, mais la société actuelle est également un facteur déterminant. La trisomie 21 est en voie d'être exterminée, plutôt que soignée et prise en charge. Ne serait-ce pas ce que l'on peut considérer comme un
...