La crise de l'héroïsme
Cours : La crise de l'héroïsme. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 9 Janvier 2013 • Cours • 700 Mots (3 Pages) • 1 371 Vues
INTRO :Autant de romans, autant de héros différents. Mais la tradition romanesque fait du héros le moteur de l’action, c’est lui qui dynamise le récit à travers ses aventures : il multiplie les rencontres, il incarne des valeurs, il représente l’écrivain lui-même, il prend l’apparence d’un homme exceptionnel, doté de qualités idéales, il évolue, il se transforme, il vit et meurt sous les yeux du lecteur ravi, étonné. Des romans de chevalerie au Hussard sur le toit de Giono, il semble en effet que le héros de roman est un être hors du commun qui accomplit un destin singulier. Mais nombreuses sont les oeuvres romanesques qui représentent des personnages plus proches du quotidien, plus familiers du lecteur. Crise de l’héroïsme : Zola écrit que « le premier homme qui passe est un héros suffisant ». On verra ainsi que la notion de héros évolue à travers l’histoire du roman, qu’aux héros magnifiques ont très vite répondu des héros ordinaires, avant que le roman ne cherche des voies nouvelles dans la remise en cause de la notion de personnage.
I : Le personnage du roman moderne à l’image de l’homme et de la société du XIX siècle :
1) Le roman réaliste et naturaliste : miroir de la nature humaine.
Dès le milieu du XIX siècle et après la chute de l’empire, le genre romanesque est étroitement associé au contexte qui le voit naître :
• Analyse détaillée et lucide de la société
• Volonté de faire de la littérature l’application du Positivisme.
Avec la fresque des Rougon-Macquart, somme de vingt romans, Zola met en scène des personnages avec une lourde hérédité dans un milieu particulier (ouvrier, minier, bourgeois, etc.). L’écrivain selon lui doit appliquer à la lettre le principe scientifique d’objectivité afin de faire vivre à ses personnages les expériences de la vie quotidienne, en fonction de leur statut social, de leur profession, et des caractéristiques héréditaires.
2) Les caractéristiques du personnage du roman moderne.
• Le roman naturaliste " fatalement tue le héros ", observe Zola. En effet, il le tue au sens où le roman tel qu'il l'entend s'interdit les procédés qui recommandent traditionnellement le héros à l'attention du lecteur, c'est-à-dire que le lecteur ne doit pas admirer le héros pour ses vertus ou sno courage comme c’était le cas pour les romans d’éducation du XVII siècle. Refus du héros et refus du romanesque vont de pair.
De là, un affaiblissement des qualifications de ce héros. Il suffirait de mettre en parallèle l'énergie de Rastignac et de Frédéric Moreau (personnage principal de L'éducation sentimentale de Flaubert); ce dernier paraît morcelé, n'exister souvent que comme regard.
• Il s'agit de combattre le lyrisme, quitte à céder le pas à la médiocrité. D'une part l'héroïsme romantique n’existe plus dans le roman moderne,
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