La Transplantation D'organe

Avantages et inconvénients des différentes formes de culture

La possibilité de cultiver des lambeaux entiers en laboratoire à partir de petites portions de peau du patient constitue un énorme progrès. Ces lambeaux ne présentent toutefois pas la structure multicouche propre à la peau naturelle, et seule une mince couche, sensible, recouvre les plaies du patient. Ces techniques ne peuvent donc pas encore remplacer complètement les greffes de peau demi-épaisse ou totale, dans la mesure où des obstacles persistent : cicatrisation et stabilité mécanique insuffisantes ou absence d'annexes cutanées différenciées (p. ex., glandes sudoripares).

Plusieurs produits caractérisés par différents avantages et inconvénients sont aujourd'hui disponibles sur le marché. Leur point commun : ils présentent tous une structure très simple et ne peuvent pas reproduire la structure complexe et multicouche de la peau.

Les chercheurs mobilisent leurs efforts pour parvenir à cultiver de la peau multicouche et ainsi reproduire toutes les propriétés structurelles et fonctionnelles de la peau saine.

Il est déjà possible, il est vrai, de cultiver de la peau multicouche. Cette dernière contient toutefois des cellules allogènes (étrangères à l'organisme) et présente donc le désavantage d'être rejetée après deux à trois semaines. Aussi, ce type de peau ne convient que pour recouvrir les plaies de manière temporaire.

Ces « pansements » temporaires se prêtent également à certaines applications du génie tissulaire, plusieurs semaines étant parfois nécessaires pour cultiver la quantité de peau souhaitée. Le recours aux biomatériaux (biomaterials) est de plus en plus répandu pour fabriquer ces pansements ; il s'agit de matériaux artificiels possédant les mêmes propriétés que la peau. A l'heure actuelle, toute une série de produits de ce type sont disponibles.

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