La Pudeur
Documents Gratuits : La Pudeur. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Avril 2013 • 339 Mots (2 Pages) • 844 Vues
Le soignant est toujours confronté à un patient d'une culture différente.
Chaque personne est le produit de son histoire, de son vécu et a nécessairement un rapport particulier à la maladie, quelle qu'elle soit. Le soignant ne doit pas perdre de vue que la seule prise en charge somatique d'une personne ne permet pas une compréhension correcte des multiples facteurs de la maladie, de la guérison, etc.
En ce sens, l'anthropologie de la santé permet de mieux comprendre les rapports d'un individu à son corps, à ses troubles, à sa maladie.
Connaître l'autre est un acte de soins qui ne peut que contribuer à l'amélioration de sa prise en charge.
La connaissance de l'autre est particulière lorsqu'elle s'opère dans le cadre d'une relation de soins. Il faut pour cela s'abstenir de juger le patient, comprendre ses réactions, ses doutes et ses appréhensions face à un acte, un diagnostic, un environnement. Une maladie donnée donnera lieu à des réactions très variées que le soignant doit admettre, en se départissant de ses idées préconçues.
La difficulté est alors d'éviter l'écueil de l'ethnocentrisme, tout en conservant sa culture personnelle. Car soigner une personne d'une culture différente ne signifie pas qu'il faille se plier aux exigences du patient.
Dans toute relation de soins, une obligation d'information pèse sur le soignant. Celui-ci doit expliquer à la personne, de manière intelligible et complète, les enjeux d'une thérapeutique, ses risques, les bénéfices que l'on peut en espérer. Le refus d'un patient peut signifier que l'information n'a pas été clairement délivrée, signe alors que le soignant et le patient sont restés arc-boutés sur leurs positions respectives, le premier refusant de comprendre qu'un soin soit refusé pour des raisons qui peuvent paraître illogiques, le second refusant un acte qui lui semble contraire à ses croyances, à son mode de vie, à sa culture.
Soigner, c'est aller vers l'autre, connaître son corps, mais aussi son âme. Le soignant qui souhaite rester perpétuellement étranger à la culture de ceux qu'il soigne prend le risque de ne pas satisfaire aux exigences du colloque singulier créé par la relation
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