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Fils Du Peuple

Rapports de Stage : Fils Du Peuple. Recherche parmi 299 000+ dissertations

Par   •  28 Avril 2015  •  9 291 Mots (38 Pages)  •  734 Vues

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Ils sont hommes d’affaires, hauts fonctionnaires, artistes talentueux… Tous sont aujourd’hui connus et reconnus. Tous ont su changer leur destin.

C’était dur, très dur d’identifier cinquante Marocains qui ont atteint le sommet en partant, la plupart du temps, de zéro. A croire que le “moroccan dream” ne devient que très rarement réalité. A croire que l’ascenseur social dans le plus beau pays du monde est toujours en panne entre deux étages, ou alors qu’il ne fonctionne que vers le bas, plus rarement vers le haut. Mais peut-être aussi que les critères que nous avons fixés ne facilitent pas la tâche. Nous avons écarté, par exemple, toutes ces gloires sportives nationales qui n’ont pas fait de véritables carrières une fois qu’elles ont raccroché les crampons. Cela réduit considérablement la liste des candidats. Exit, aussi, tous ces ministres actuellement en poste (des pjdistes dans leur majorité), même s’ils ont réalisé un succès populaire incontestable en remportant les élections législatives… Nous estimons qu’ils auront réussi s’ils laissent derrière eux des réformes capitales pour ce pays. Dans la caste des politiques, nous n’avons retenu que quelques rares élus au profil surprenant, au parcours (d)étonnant… En revanche, dans cette liste des cinquante, on retrouve pas mal d’artistes qui, par leurs œuvres, marquent le Maroc d’hier, d’aujourd’hui et sans doute celui de demain. Sans oublier les hauts commis de l’Etat qui ont gravi les échelons, à force de travail et de dévouement. Et les businessmen, bien entendu. Certains sont de grandes fortunes du pays, d’autres sont à la tête de PME pétillantes, innovantes…

Ces femmes et hommes ont tous un point commun : rien ne les prédestinait à connaître une ascension sociale marquante. Certains ont grandi dans la misère la plus absolue, d’autres, légèrement mieux lotis, ont eu la vie un peu plus facile, mais ont su capitaliser sur leur instruction ou sur leur héritage pour réussir. Ils sont des success story marocaines, des modèles dont il faut s’inspirer pour continuer de s’accrocher à l’espoir qu’un jour ce pays trouvera la bonne formule, pour libérer les énergies et le potentiel de sa jeunesse. Qu’un jour, les réussites individuelles ne se comptent plus en dizaines, mais en centaines, en milliers. Amen.

Hamid Chabat : Maire de Fès

Le Walesa de Fès

Toutes proportions gardées, il est à Fès ce que le président Walesa est à la Pologne. Comme le célèbre Lech, il a commencé comme simple ouvrier avant de monter en puissance et de devenir la terreur de ses rivaux politiques. Pourtant, rien ne destinait cet enfant de Braness, une tribu près de Taza, à devenir le “roi de Fès”. Arrivé dans la capitale spirituelle en 1970, à 17 ans, pour suivre une formation à l’Institut de technologie appliquée, il entre dans la vie active deux ans plus tard, à la SIMEF (Société des industries mécaniques et électriques de Fès), en tant que mécanicien tourneur. Mais c’est le syndicalisme qui lui ouvre toutes les portes. Responsable local pour l’UGTM (Union générale des travailleurs du Maroc), il se lance en politique et finit au parlement -qu’il n’a pas quitté depuis 1997- et au poste de maire de la ville spirituelle, qu’il occupe depuis 2003. En 2006, il réussit même à prendre la direction de la centrale syndicale. A l’Istiqlal, où il fait la pluie et le beau temps, il faudra compter avec lui pour le prochain congrès, prévu à la fin de ce mois.

Moulay Messoud Agouzzal : Président du groupe Agouzzal

Moul l’carrossa

Tous les Meknassis connaissent l’histoire de Moulay Messoud, ce vendeur ambulant d’huile d’olive devenu une des plus grosses fortunes de la région. Dans les années 1970, cet homme de petite taille et analphabète venu du Souss s’est imposé grâce à une marque d’huile, Bab Mansour. Puis dans les années 1980, le groupe a connu une extension fulgurante dans des secteurs très divers comme les tanneries, la chimie, la production de caoutchouc, la promotion immobilière, l’agro-alimentaire… Toutefois, à la fin des années 1990, le petit empire a commencé à connaître des difficultés financières qu’il n’arrivera jamais à surmonter. Les banques ont même dû saisir plusieurs biens fonciers des Agouzzal, dont le terrain sur lequel se trouve le siège de Chimicolor. Malgré tout, Moulay Messoud Agouzzal laissera à ses héritiers un pactole confortable, qui leur permet de vivre loin de la misère dont il a lui-même souffert.

Sghir Bougrine : Fondateur de Venezia Ice

Grâce à la glace

Né en 1962 dans le quartier populaire de Derb Soltane, à Casablanca, Sghir Bougrine est un élève doué. Après un bac en sciences maths, il se rend à Paris en 1985 pour faire une prépa aux grandes écoles d’ingénieurs. Mais, par manque de ressources financières, il rentre bredouille au pays. Un an plus tard, l’occasion de partir à nouveau en Europe se présente et il la saisit. Direction Amsterdam, cette fois, où il poursuit des études de management tout en travaillant dans une multinationale de distribution agroalimentaire. En 1997, il rentre au bercail et réussit, deux ans plus tard, à obtenir le financement d’un projet de café-glacier en plein cœur du Maârif. Avec un investissement de 9 millions de dirhams, il lance un concept new look qui révolutionne le goût des Marocains pour les glaces. Son enseigne, Venezia Ice, compte aujourd’hui 28 cafés-glaciers disséminés aux quatre coins du Maroc et va bientôt s’exporter au Maghreb, au Sénégal et au Moyen-Orient.

Najat Atabou : Chanteuse

De Khémisset à l’Olympia

L’interprète de Wakha j’en ai marre est tombée presque par accident dans la marmite de la chanson. En 1980, cette native de Khémisset qui rêvait de devenir une avocate célèbre est remarquée alors qu’elle chante dans un mariage. Elle ne sait pas alors qu’elle est enregistrée et que l’enregistrement sera mis sur le marché, déclenchant un véritable engouement. Problème, sa famille ne veut pas qu’elle devienne chanteuse. Mais la jeune Najat, 16 ans, n’a pas froid aux yeux et décide de fuguer vers Casablanca, où un producteur de cassettes la prend sous son aile. Le succès est immédiat, avec des tubes comme L'mmima ach dert ana ou encore Choufi ghirou. La machine de la célébrité est également enclenchée à l’international, avec un passage par l’Olympia, à Paris, en 1984. “Qui s’y frotte s’y pique”, telle est la devise de notre diva nationale, et les Chemical

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