Antonio de Pereda Fils , Immaculée conception, 1634
Rapports de Stage : Antonio de Pereda Fils , Immaculée conception, 1634. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Novembre 2012 • 1 572 Mots (7 Pages) • 1 630 Vues
Antonio de Pereda Fils
Immaculée conception, 1634

Introduction
Identité
Cette œuvre est exposée au Musée des Beaux Arts de Lyon, dans la salle dédiée à l’Art Espagnol. Le tableau n’étant pas signé, son attribution fut hasardeuse. En effet, en 1789 lors de son arrivée en France, à Paris plus exactement, il fut attribué à l’italien Guido Reni, a qui l’on doit notamment « l’Assomption de la Vierge », aussi exposé au MBA de Lyon. En 1811 « l’Immaculée Conception » arrive à Lyon, où elle est attribuée à Carlo Francesco Nuvelone, italien lui aussi. Ce n’est qu’en 1959 que l’on reconnait enfin Antonio de Pereda comme étant l’auteur de ce tableau.
L’identification de l’artiste à l’origine de cette toile a été rendu difficile notamment car il n’est pas signé. Mais aussi car tout le monde croyait à l’œuvre d’un maître alors que Pereda était très jeune. De plus, ce tableau était une commande du cardinal Crescenci en 1629, il fut envoyé en Italie immédiatement après sa production. Ce qui explique pourquoi il fut d’abord attribué à des artistes Italiens.
Ce tableau est une huile sur toile mesurant 2 mètres 255 centimètres de haut et 1 mètre 465 centimètres de large. Pereda est un peintre du siècle d’or qui est la période de rayonnement culturel de l’Espagne (XVIe et XVIIe siècle). Alors qu’il est encore très jeune, son père, Antonio Pereda Père, lui aussi peintre, meurt. C’est pour cette raison qu’il est envoyé à Madrid où il se fait remarquer par plusieurs mécènes dont le Cardinal Crescenci qui lui commande « l’Immaculée Conception ». Il est alors âgé de 18 ans. On reconnait à Pereda une vingtaine d’œuvres principales, quasiment toutes sur des thèmes religieux. En quoi, dans cette œuvre, reconnaît-on une immaculée conception ?
L’Immaculée Conception dans l’art
Il semble intéressant de savoir que l’Immaculée Conception, dogme de l’Eglise, n’est pas seulement le fait que Marie, est enfantée le Christ, en restant vierge toute sa vie. En effet, elle est elle-même issue d’un acte chaste. Ses parents Anne et Joachim, dans l’incapacité de donner la vie, voient un jour un ange leur apparaître, leur annonçant une naissance miraculeuse. Et c’est dans un baiser des deux époux, que Marie est conçue. Ainsi, le thème de l’Immaculée Conception dans l’art a vu à travers les siècles, de nombreuses représentations différentes.
A la première moitié du 15e l’iconographie immaculiste la plus couramment utilisée est « la Rencontre à la Porte Dorée », lieu où se retrouvent Anne et Joachim, parents de Marie et où ils s’échangent le baiser par lequel est conçu la Vierge.
Au début du 16e siècle apparaissant des représentations de «Vierge aux litanies ». Il s’agit de la représentation de la Vierge, en prières, représentée dans les airs, les cheveux dénoués, avec autour d’elle 15 objets appelés Litanies et considérés comme des symboles de virginité.
Plus tard, de nombreux artistes, et notamment des peintres espagnols de la contre réforme reprennent cette image d’une jeune femme, belle et mystique, et interprètent un passage de la Bible comme support iconographique pour la représentation de l’Immaculée Conception. Apocalypse, XII, 1 : « Un signe grandiose apparut au ciel : une femme ! Le soleil l’enveloppe, la lune est sous ses pieds et douze étoiles couronnent sa tête ». Ici, les étoiles seraient représentées par les 12 chérubins.
L’Immaculée selon Pereda
Parmi ces artistes, Pereda et cette Immaculée que nous allons analyser. Cette toile représente donc la Vierge baignée de lumière divine et debout sur un croissant de lune. Elle mains jointes en prière et les yeux baissés vers la terre. Marie est couronnée par deux anges. Dans les archives du Musée des Beaux Arts, on peut trouver des documents les nommant « séraphins », seulement les séraphins sont habituellement représentés avec trois paires d’ailes. Ces anges sont appelés Chérubins, ou angelots.
Ce qui nous frappe en premier lieu est la structure du tableau, structure claire et simple
Structure
En premier lieu nous pouvons voir que le tableau est construit verticalement. Cette verticalité est soutenue par le choix de Pereda de peindre en portrait l’immaculée, en pied et par les lignes de forces les plus visibles qui sont les rayons de lumière.
Le sens de lecture premier du tableau, va du haut vers le bas, et est confirmé par le regard de la vierge. Selon les codes de la sainte inquisition cela signifie qu’elle va enfanter sur la terre. Cependant, le peintre, au travers de certains éléments, tels que les regards de quelques angelots, le mouvement des mains de Marie et la lumière plus clair au sommet du tableau, illustre l’ascension de la Vierge acquérant son caractère sacré au moment où Dieu la choisi pour enfanter le Christ.
D’un autre coté, l’agencement horizontal du tableau est marqué par l’alignement
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