Lettre Que Pourrait écrire Le père De Tarrou à Son Fils Pour Le Persuader De Lui Pardonner (Sujet D'invention)
Documents Gratuits : Lettre Que Pourrait écrire Le père De Tarrou à Son Fils Pour Le Persuader De Lui Pardonner (Sujet D'invention). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar MonsieurL • 14 Novembre 2012 • 346 Mots (2 Pages) • 1 852 Vues
Mon cher fils,
C'est avec une tristesse et des regrets infinis que je t'écris cette lettre. Car, quel autre père qu'un Père Fouettard ne puisse pas pleurer sur le cruel destin de son fils, prisonnier d'une cité empestée dont il ne ressortira peut-être que mort? Comment pourrais-je ne pas avoir sur la conscience le fait que cette tragique destinée soit entièrement de ma faute?
Oui, Jean, tu as bien lu. C'est moi, le seul et l'unique responsable d'une telle situation. Un fait d'autant plus difficile à constater lorsque l'on s'intéresse à l'époque où tu n'étais qu'un enfant innocent, cette époque bénie où nous passions tant de bons moments entre père et fils, qui fut hélas brutalement interrompue alors que tu t'apprêtais à devenir jeune homme. Moi, pensant bien faire, je t'avais proposé de m'accompagnerau tribunal, croyant t'enrichir et te représenter mon métier ; mais je commis l'erreur de condamner, sous tes yeux, une personne à mort. Comment ai-je pu, alors que la vie d'adulte s'offrait à toi, contribuer à un assassinat qui fit à jamais disparaître l'image du bon père affectueux que tu avais de moi ? Je regrette tant, mon pauvre fils, d'être un double assassin, responsable de la mort d'autant de personnes mais également de l'image élogieuse que je te renvoyais. Et je me blâme de savoir que je ne m'en rends compte que maintenant ; ta fameuse fugue, dont tu dois te souvenir, aurait dû te mettre la puce à l'oreille dès le début. Mais j'étais bien trop inconscient et pensais que tu n'avais simplement pas voulu suivre ma voie. Aujourd'hui, je comprends parfaitement ta réaction, mais également le fait que tu te blotissais contre ta mère, car tu ne voulais plus recroiser le père indigne que j'étais.
Voilà, Jean, j'en ai fini de me confesser auprès de toi. Malgré ces événements passés qui t'ont à jamais traumatisés et t'ont contraint à ta situation actuelle, j'espère que, tout en versant mes larmes sur mon écriture, tu trouveras au plus profond de toi le moyen de me pardonner. Ce dont je te serais éternellement reconnaissant.
Ton père,
…...Tarrou
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